Le ministre Sékou Diakité à la Caisse des Retraites du Mali et à l''INPSrnIl urge que des dispositions soient prises pour l''équilibre financier de la Caisse des Retraites du Mali""

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1 Nov 2007

Le ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Sékou Diakité, a respectivement visité, le mardi 30 octobre, la Caisse des Retraites du Mali (CRM) et l”Institut National de Prévoyance Sociale (INPS). Si l”INPS se porte bien au plan financier, des dispositions doivent être prises pour l”équilibre financier de la Caisse des Retraites du Mali.

Au nom de l”ensemble du personnel de la Caisse des Retraites du Mali et en mon nom propre, je voudrais vous féliciter pour votre nomination à la tête du département du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées. En cette heureuse occasion, je vous exprime le soutien et la disponibilité de l”ensemble des travailleurs de la Caisse pour mener à bien la mission qui vous a été confiée par les plus hautes autorités de notre pays. Aussi, je puis vous assurer, Monsieur le ministre, que la CRM jouera pleinement son rôle à vos côtés". C”est en ces termes que la Directrice de la Caisse des Retraites du Mali, Mme Oumou Marie Dicko, a accueilli le ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Sékou Diakité et sa délégation, en visite dans sa structure. C”était le mardi 30 octobre.

Une occasion pour le ministre Sékou Diakité de faire connaissance aux différents services que la Caisse des Retraites du Mali abrite aujourd”hui. Après cette visite des locaux, Sékou Diakité a rencontré le personnel dans la salle de conférence de la Caisse. Une opportunité pour Mme Oumou Marie Dicko de présenter sa structure et les différentes contraintes liées à son fonctionnement. Celle-ci joue un rôle important dans le dispositif de protection sociale mis en place par l”Etat Malien depuis quelques années, puisqu”elle gère les régimes de pension des fonctionnaires civils, des militaires et des députés.

CRM : 35 7000 pensionnés, 67 345 affiliés, 44 591 fonctionnaires et 22 754 militaires

Aujourd”hui, la Caisse des Retraites du Mali compte 272 agents dont 185 hommes et 87 femmes, repartis sur l”ensemble du territoire national. Ce personnel, dira la Directrice Oumou Marie Dicko, est composé de 48 cadres de la catégorie A, 120 agents de la catégorie B, 65 agents de la catégorie C, 29 agents de la catégorie D et 10 agents de la catégorie E.

Cette structure est au service de 35 700 pensionnés et de 67 345 affiliés dont 44 591 fonctionnaires civils et 22 754 militaires. Aujourd”hui, force est de reconnaître que la situation financière de la CRM "n”a cessé de se détériorer ces dernières années". Cette situation, dira-t-elle, a été "confirmée par les études actuarielles réalisées en 2005 pour la première fois et qui ont montré qui si des reformes ne sont pas engagées, le déficit structurel de la Caisse atteindra 187 milliards de FCFA en 2030". De 15 728 181 367 FCFA en 2001, le budget exécuté des dépenses de la Caisse des Retraites du Mali est passé à 27 617 873 626 de FCFA en 2006. Tandis que le budget prévisionnel de l”exercice 2007 s”élève à 30 882 000 000 FCFA dont 29 057 000 000 FCFA prévu pour les dépenses de pension.

La subvention de l”Etat représente 21 079 500 000 FCFA en 2007

Au titre de l”exercice 2007, la subvention de l”Etat représente 21 079 500 000 FCFA soit 68,26% du budget. Pour la période 2001 -2006, les dépenses de pension, a indiqué Mme Oumou Marie Dicko, sont passées de 14 997 798 133 FCFA à 25 749 614 872 de FCFA, soit respectivement un taux de 95,36% et 93,25% des dépenses totales. Les cotisations, qui constituent les ressources principales, sont passées de 7 065 849 037 FCFA en 2001 à 10 430 141 313 FCFA en 2006. Et la subvention de l”Etat est passée de 2 418 912 000 FCFA en 2001 à 18 951 500 000 FCFA en 2006.

En tout cas, la Caisse des Retraites du Mali a exécuté toutes les activités programmées dans ses plans d”action de 2003 à 2006. La Directrice, Oumou Marie Dicko, a saisi l”opportunité pour attirer l”attention du ministre Sékou Diakité sur certains grands dossiers de sa structure. Il s”agit du projet de code de la pension qui est actuellement dans le circuit d”approbation, du transfert à la Caisse des Retraites du Mali des cotisations des fonctionnaires des collectivités territoriales, du respect par le Trésor du plan annuel de trésorerie élaboré par la Caisse des Retraites du Mali dans le cadre de son approvisionnement en fonds.

L”inquiétude de Mme Oumou Marie Dicko, c”est la fermeture prochaine du Projet de Développement du Secteur Financier (PDSF) eu à égard l”assistance technique et financière que ce projet a apportée dans le processus de réformes de la Caisse des Retraites du Mali.

Le ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées a pris bonne note de cet état des lieux. Selon lui, la Caisse des Retraites du Mali doit améliorer et renforcer les efforts existants. "Il n”y a jamais de bons résultats sans des ressources humaines formées. Je tiens beaucoup à la formation des cadres. Je pense que le plus important, c”est d”amener la Caisse des Retraites du Mali vers un équilibre financier Il urge que des dispositions soient prises pour cet équilibre" a-t-il poursuivi. S”agissant de la fermeture du PDSF, Sékou Diakité croit savoir que «ce projet aura une seconde phase». En d”autres termes, le PDSF continuera ses actions au Mali.

Après la Caisse des Retraites du Mali, Sékou Diakité et sa délégation se sont rendus à l”Institut national de prévoyance sociale (INPS) où ils ont eu droit à la visite de certains services comme l”Agent Comptable. Le Directeur général de l”INPS, Lassana Bouaré et son équipe avaient pris toutes les dispositions pour réserver un accueil chaleureux à leurs hôtes. Après la visite, rendez-vous dans la salle de réunion de l”Institut où le Directeur Lassana Bouaré a fait l”état des lieux de sa structure.

L”INPS, c”est 1 761 agents dont 55% de femmes

Pour ceux qui ne le savent pas, l”INPS a pour mission de recouvrer les cotisations sociales assises sur les salaires des travailleurs relevant du Code du travail, puis de payer aux assurés sociaux que sont ces travailleurs et leurs ayant droit les prestations légales. Pour mener à bien cette mission, l”INPS gère quatre régimes. Qui sont : un régime de prestation familiale, un régime de réparation et de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, un régime d”assurance vieillesse, invalidité et décès et un régime de protection contre la maladie. En plus de ces régimes, l”INPS gère un régime d”assurance volontaire. Ce régime est une possibilité légale offerte aux travailleurs non contractuels et indépendants des différents secteurs d”activités de bénéficier des régimes de prévoyance sociale.

40 000 retraités, plus de 60 000 allocataires, plus de 4 500 rentiers

Aux dires de Lassana Bouaré, "les missions de l”INPS ont également un aspect international. C”est ainsi que l”INPS est l”organisme de liaison ou de paiement pour les conventions de sécurité sociale ou les accords de paiement entre le Mali et d”autres pays notamment la France, le Burkina Faso et la Côte d”Ivoire. C”est dans ce cadre que l”INPS paie les travailleurs maliens ayant acquis des droits de pension dans ces pays mais revenus s”installer au pays. Le montant de ces pensions s”élève à plus de cinq milliards de FCFA par année".

L”INSP comporte aujourd”hui huit directions centrales, une Agence Comptable et une délégation du Contrôleur financier. Le nombre de travailleurs à l”INPS est de 1 761 agents dont 55% de femmes. C”est aussi quelque 40 000 retraités, plus de 60 000 allocataires, plus de 4 500 rentiers. A tous ces assurés sociaux, a déclaré Lassana Bouaré, l”INPS paie plus de 20 milliards de FCFA par an.

Les recettes totales de l”Institut sont de l”ordre de 45 milliards de FCFA au titre de décembre 2006 contre des dépenses de l”ordre de 34 milliards de FCFA. Les recettes sont en nette progression puisque les prévisions de 2007 seront en progression de plus de 10% par rapport à 2006.

Si la situation financière s”est améliorée, il faut reconnaître que l”INPS connaît aujourd”hui quelques difficultés. Le recouvrement des créances, en particulier les créances sur les entreprises étatiques et leurs démembrements pose problème. "Elles se chiffrent à plusieurs milliards de FCFA et résultent en partie des arriérés de cotisations des sociétés et entreprises d”Etat restructurées ou liquidées" a déclaré Lassana Bouaré. Une autre contrainte porte sur les moyens et conditions de travail. Le défi à relever pour l”équipe de Lassana Bouaré est la qualité du service quotidien aux usagers, en particulier les prestations familiales et l”extension de la protection sociale à travers une plus grande diffusion de l”assurance volontaire. Pour ce faire, le Directeur général de l”INPS a mis un accent sur la sensibilisation et une information sur les formalités et démarches à effectuer pour accéder aux prestations de prévoyances sociales fournies à l”Institut.

La représentante du personnel a suggéré au ministre Sékou Diakité de mettre un système de motivation pour les travailleurs. Sur le champ, le ministre Sékou Diakité a demandé de faire parvenir des propositions à ce sujet. Avant de saluer la bonne santé financière de l”INPS.

Le souci primordial de Sékou Diakité, c”est de mettre en synergie toutes les structures afin de donner une visibilité pour les actions de son département. Raison pour laquelle il a beaucoup insisté sur la communication et la sensibilisation, surtout au niveau de l”INPS, «afin que les citoyens puissent être édifiés pour la procédure des dossiers de pensions». Il reconnaît également que le recouvrement pose problème.

Alou B HAIDARA

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