Dans le district de Bamako, ils sont 36.968 personnes, dont 12.786 déplacés, en phase 3 (crise) d’insécurité alimentaire. Comment soulager ces populations dans le cadre du plan national de réponses 2019 ? La question était au centre d’une rencontre vendredi dernier entre le commissaire à la sécurité alimentaire Kassoum Denon d’un côté, et de l’autre, les ONGs et les maires des 6 communes du district de Bamako.
Au total, ce sont 999 tonnes de vivres qui seront distribués dans les jours à venir. Le coup d’envoi de l’opération fera l’objet d’une cérémonie, a annoncé le ministre commissaire qui accorde une importance capitale à la transparence de l’opération. Pour Kassoum Denon qui souhaite le démarrage immédiat de l’opération, échanger avec les municipalités et les ONG est l’occasion de mettre tout le monde au même niveau d’informations.
Comme celles relatives aux quantités de vivres à distribuer dans chaque commune.
Pour les communes I, II et III, on peut respectivement retenir 122 tonnes de vivres pour 4.477 âmes (regroupées en 746 ménages de 6 personnes), 58 tonnes pour 2.130 âmes (355 ménages de 6 personnes), 46 tonnes pour 1.720 âmes (286 ménages de 6 personnes). Pour les communes IV, V, et VI, il faut retenir respectivement 110 tonnes pour 4 071 personnes, 149 tonnes pour 5.524 personnes, 169 tonnes pour 6.278 personnes.
Pour les populations déplacées dans le district de Bamako, il faut retenir 654 tonnes de vivres pour 24.200 âmes, soit 2131 ménages de 6 personnes. Certaines communes, dont la VI, ont évoqué l’insuffisance des quantités à distribuer cette année due notamment à des catastrophes naturelles comme les inondations qui ont grossi le nombre des personnes vulnérables.
Dans les Régions de Ségou et Mopti, ce sont 8000 tonnes de vivres qui ont été distribués à des populations en crise alimentaire. Afin que les vivres aillent aux nécessiteux, le commissaire Denon a mis l’accent sur la transparence de l’opération. Selon lui, plus de 600 fausses demandes d’aide alimentaire ont déjà été décelées et refusées.
Mamadou Dolo
