A Djicoroni-Para, en Commune 4 du district de Bamako, l’Association Bagnoumankè vient en aide aux veuves, orphelins et femmes démunies. Les responsables de l’association ont organisé une journée porte ouverte, ce jeudi. La journée célébrée, en musique, par les bénéficiaires a eu lieu en marge du mois de la solidarité.
Teinture, pédicure-manucure, application du henné, coiffure… Pendant trois mois, près de 200 veuves et femmes démunies bénéficieront de formation dans ces différents domaines. En plus de ces formations, depuis 2004, l’association présidée par Mme Diakité Aminata Sangaré donne espoir aux démunies. Cela, à travers, des opérations de don de fournitures scolaires aux orphelins et de distribution de viandes pendant les fêtes. Des donations possibles à la Direction nationale de la solidarité, à l’ONG Agir, aux personnes de bonne volonté au Mali et aux USA…
Ramata Bagayoko est l’une des bénéficiaires de la formation cette année. Veuve et mère d’un enfant déficient mental, grâce à l’Association Bagnoumankè, elle a appris la pédicure-manucure. «Après le décès de mon mari, j’ai appris que l’association venait en aide aux veuves. Grâce à l’association, les frais de scolarité de mon fils ont été pris en charge à l’AMALDEME (Association Malienne de Lutte contre la Déficience Mentale chez l’Enfant). Aussi, avec ce que je gagne ici, je ne suis plus dépendante de quelqu’un», témoigne Ramata Bagayoko très émue.
Konaté Kiatou Dembélé est l’une des premières femmes à rejoindre l’association Bagnoumankè. Veuve depuis cinq ans et mère de cinq enfants, elle élève ses enfants grâce à ses revenus. «On ne pourra jamais donner suffisamment d’argent à toutes les femmes ici, mais en leur apprenant à exercer un métier, elles peuvent travailler partout où elles iront», assure Konaté Kiatou Dembélé qui joue aussi le rôle de vice-présidente de l’association. En plus de ces métiers, les femmes de l’association font découper des graines de maïs que les clients achètent pour faire de la bouillie.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net