Déplacés à Bamako et Kalabancoro : des passerelles pour faciliter l’accès a l’aide

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Cinq centres sont ouverts dans le District et dans la commune rurale pour fournir aux déplacés les informations nécessaires sur toutes les structures dispensant de l’assistance humanitaire. Malgré la libération des régions du nord, le nombre de personnes déplacées par l’occupation reste très élevé. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, à la date du 25 juillet, la ville de Bamako comptait toujours 79145 personnes déplacées.

 

 

L’accès à l’assistance humanitaire est essentiel pour de nombreux ménages déplacés qui dépendent encore majoritairement de la solidarité communautaire pour satisfaire leurs besoins de base. L’entourage, bien qu’ayant pleinement assumé son rôle dans l’accompagnement et l’orientation des ménages déplacés, ne peut seul répondre à l’ensemble de leurs besoins sous peine d’épuiser ses ressources et mécanismes de subsistance traditionnels. Le constat est de l’Agence d’aide à la coopération technique et au développement (ACTED), une ONG créée pour apporter une réponse adaptée à des besoins précis afin de soutenir les populations vulnérables.

 

 

L’accessibilité de l’aide humanitaire est primordiale et effective lorsqu’elle parvient aux plus vulnérables. C’est dans cet esprit que ACTED a initié un projet dénommé « Centres d’informations et d’orientation à destination des personnes déplacées de la ville de Bamako et de la commune rurale de Kalabancoro ».

 

 

Le directeur de l’ONG, Nicolas Robe, a présidé mardi, à N’Golonina,  près de la gare routière de Tombouctou, la cérémonie de lancement des activités du projet. Une représentante du gouvernement américain, Katherine Echeverria, une responsable de l’Organisation internationale de la migration, Agnès Tillinac, le chef du service de développement intégré à la mairie de la Commune II, Abdoulaye Traoré, et d’autres invités ont participé à l’événement.

 

 

L’initiative est financée par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) à travers le Bureau d’assistance aux catastrophes à l’étranger (OFDA) pour une durée d’un an (avril 2013 à mars 2014). L’Office humanitaire de la commission européenne (ECHO) est aussi partenaire de l’initiative mais pour une période de 7 mois (mai à novembre 2013).

 

 

Le projet propose aux ménages déplacés du District de Bamako, notamment ceux des communes I, II et VI et de la commune de Kalabancoro, 5 centres d’information et d’orientation. Ces structures vont améliorer l’accès à l’assistance humanitaire des personnes déplacées affectées en leur fournissant l’information nécessaire à l’identification des structures nationales, de la communauté internationale et de la société civile dispensant de l’aide humanitaire.

 

 

A ce propos, Agnès Tillinac, a expliqué que l’OIM en collaboration avec Norwegian Refugee Council a répertorié et mis à la disposition des centres, les données et informations nécessaires sur toutes les structures dispensant de l’aide humanitaire dans la ville Bamako et à Kalabancoro.

 

 

Quant à Katherine Echeverria, elle a réitéré la disponibilité du gouvernement américain à accompagner notre pays. « Nous continuons de poursuivre notre aide vitale sur le plan alimentaire et financier. Par ailleurs, nous reconnaissons que ces centres sont particulièrement importants car ils permettent aux personnes déplacées de demander et de trouver de l’aide spécifique dont elles ont besoin, notamment les services d’aide alimentaire, les services de santé ou les services juridiques. Nous restons déterminés à soutenir le Maliens les plus vulnérables, où qu’ils décident de résider, tout en aidant le Mali à entamer le prochain chapitre de son histoire », a assuré la responsable américaine.

 

 

S. TANGARA

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