Crise humanitaire au Mali : Un problème à facettes multiples

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Avant la reconquête des zones occupées, des initiatives citoyennes se multiplient pour gérer la crise humanitaire. C’est ce qui justifie la conférence-débats consacrée au volet humanitaire de la crise que vit notre pays. Cette initiative du Cnid Association visait à édifier l’opinion sur la situation actuelle des enfants et femmes déplacées du Nord.

Pour commémorer ses 22 ans, le CNID association a organisée une conférence-débats centrée sur la crise humanitaire. C’est Mohamed Touré qui a été choisi comme conférencier. Professeur de psychologie, Administrateur de l’action sociale de classe exceptionnelle, président de l’Association Malienne de psychologie (AMAPSY), M. Touré est en terrain connu. D’où l’engouement qu’a suscité le sujet : «Implications de la crise humanitaires, notamment sur les femmes et les enfants». Un thème qui cadre parfaitement la situation qui perdure encore et qui fait plusieurs victimes, notamment, des enfants, des femmes, des personnes âgées.

Selon M. Touré, elle a entraîné la migration forcée des milliers de personnes vers les villes non occupées du Mali et les pays frontaliers dans la plus grande angoisse et le désespoir d’avoir tout perdu, même la dignité humaine. Malheureusement, depuis plusieurs mois, cette crise multiforme et complexe avec ses conséquences dramatiques sur les populations au Nord comme au Sud, entraîne une situation humanitaire sans précédent au Mali, souligne le conférencier.

En clair, explique Mohamed Touré, les enfants constituent la majorité des populations victimes de la situation. Ils constituent plus de la moitié des personnes déplacées. En faisant un état des lieux, les populations restées sur place, c’est-à-dire dans les zones occupées par les assaillants, sont près de 3% de la population malienne. Quant aux personnes déplacées internes à l’intérieur du tiers du Mali non occupé, elles sont en trois catégories : celles qui sont dans les sites ; celles qui sont en familles regroupées et celles qui sont dans les familles d’accueil, qui par l’ampleur de la prise en charge des parents deviennent aussi des groupes cibles en besoin de protection et d’assistance (100.000). Toutes les régions du pays non occupées sont concernées.

Soufi MAHAMANE

 

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