Améliorer l’état nutritionnel de 187 000 femmes en âge de procréer et 60 000 de leurs enfants surtout ceux de moins de 5 ans, d’inculquer les pratiques d’assainissement, d’hygiène et l’alimentation des ménages et des communautés pauvres en milieu rural sont entre autres les objectifs du projet que l’USAID a mis en place, un projet dénommée ‘’washplus’’ dirigé par FHI 360 au niveau mondial avec Care Mali comme partenaire principal au Mali. Pour rendre public ses probants résultats sur ses zones d’interventions, washplus et ses partenaires ont organisé un atelier de deux jours à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye.
Un atelier de capitalisation et de dissémination des acquis du projet Washplus, qui a ouvert ses portes le Mercredi 23 et qui s’est achevé le jeudi 24 Mars sous la houlette des autorités maliennes et des responsables de l’USAID, de washplus et de care Mali. Au cours des dix dernières années, la région de Mopti a connu des épidémies répétées de cholera qui sont fortement tributaires de facteurs et comportements à risques parmi lesquels la consommation d’eau insalubre et les mauvaises pratiques d’hygiène, a rappelé Christian Fung le Directeur du Bureau de santé de l’USAID au Mali. Selon lui, ces insuffisances au niveau de la couverture en services essentiels de base d’eau et d’assainissement, combinées à des comportements et pratiques inappropriés en matière d’hygiène sont en grande partie à l’origine de l’incidence élevée des maladies diarrhéiques du fait que ces eaux sont facilement contaminées par la défécation. « La diarrhée qui affecte déjà les patients par elle-même, est tout particulièrement un facteur aggravant de la malnutrition. Ceux qui souffrent de la malnutrition ont un risque élevé de diarrhée et cela crée un cercle vicieux nuisant à la croissance et au développement de l’enfant », précise-t-il. « C’est fort de tous ces constats que l’USAID a initié ce projet Washplus afin de soulager la souffrance des populations bénéficiaires. » Le Directeur du Bureau de santé de l’USAID au Mali Christian Fung a étalé le brillant résultat glané par Washplus dans la région de Mopti : «Selon les données des enquêtes de base et finale, le pourcentage des personnes enquêtées qui pratiquent le lavage des mains au savon avant de donner à manger à l’enfant est passé de 20 % à 77 %. Celui du lavage des mains avant la préparation des aliments est passée de 22 % à 48,5 %. Le pourcentage pour le lavage des mains au savon avant de manger est passé de 60 % à 88,5 %, et de 28,8 % à 75,2 % après le nettoyage anal des enfants». Ces chiffres sont très encourageants et l’USAID est fière d’y avoir contribué fortement, souligne-t-il. Il a aussi noté que la promotion et l’utilisation du protocole de prise en charge intégrée de la malnutrition aigué adopté par le gouvernement du Mali a permis de réduire considérablement le nombre d’enfants malnutris dans les zones d’intervention du projet. Le Dr Seydou Guindo, le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique a fait savoir que ces deux jours de travaux mettrons en exergue tous les outils et stratégies développés pendant ces trois ans qui ont permis aux communautés bénéficiaires d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène d’assainissement et de nutrition. Quant au Directeur de Care Mali Yawo Douvon, il a affirmé que la malnutrition est un obstacle au développement humain, car elle réduit les capacités de développement économique des pays pour des générations. Yawo Douvon a indiqué que le projet a apporté des innovations dans la construction des latrines quelque soit la zone agro écologiques (sablonneuse, rocheuse et inondée).
Durant deux jours de travaux, les coordinateurs et le directeurs du projet ainsi que tous les acteurs impliqués pour la réalisation pérenne du projet Washplus ont exhibé les probants résultats obtenues sur le terrain via des plénières, de projection de film documentaire, de débat et de contribution à la réflexion sur les leçons acquises etc. Au terme des travaux, les autorités maliennes ont émis l’ardent vœu de voir l’USAID étendre le projet vers d’autres régions du Mali pour engager la lutte contre le phénomène au sein de ces régions. Vœu pris en compte par Christian Fung le Directeur du Bureau de santé de l’USAID au Mali qui a annoncé que les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso et Tombouctou bénéficieront très bientôt le projet.
Moussa Samba Diallo