Il s’appelle le Mali, un pays situé en Afrique de l’ouest avec une superficie de plus d’un million de km2. Sur cette terre vivent des peuples, des groupes ethniques, des races. Ce pays a cessé d’être physiquement colonisé en 1960 et le premier président fut Modibo Keita.
Ce président et ses pairs ambitionnaient de redonner à la population malienne sa dignité qui avait été bafouée par l’homme du nord d’où d’aucuns appellent les occidentaux. Cette dite ambition a été écourtée en 1968. Dès lors, le malien a commencé à avoir plusieurs qualificatifs, c’est la raison pour laquelle nous disons qui est le malien d’aujourd’hui ?
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
L’homme se définit tout d’abord par les valeurs morales. Le malien d’aujourd’hui, c’est lui, c’est elle qui a accepté le mensonge et en a fait un passage obligé par avoir le bonheur. Le malien d’aujourd’hui ment à son fils, à sa fille, à ses collègues, à son chef, aux membres de sa famille, à ses amis. Avec un ton qui est au-dessus de tous, il pense qu’il est le détenteur de la vérité. Il est une référence.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
Il est ce chef de famille dont sa responsabilité se limite à la satisfaction des biens matériels de sa femme et de ses enfants. Il est celui qui a arrondi le cercle de l’humanité à sa femme et ses enfants après avoir fait l’école du blanc. Quand il fait l’école du blanc et trouve un travail, il se retire de la société. Les tares de la société dont il est en mesure de combattre sont ignorées. Il bouge quand on touche à son salaire. Sa vie se résume à : gagner de l’argent pour satisfaire les besoins matériels et parfois sans spiritualité.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
Il est cette autorité, ce représentant du peuple, celui qu’on appelle leader qui pense plus à l’argent, aux belles maisons et belles voitures, aux belles femmes au lieu de penser aux soucis de son peuple. Il aime mentir, tromper, acheter les consciences de ceux qui lui font confiance. Il les trahit sans état d’âme.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
Ce sont eux qui se sont organisés pour piller le Mali avec des moyens sophistiqués. Les caisses de l’état ne sont pas épargnées. Ils adoptent des lois qui les arrangent mais qui ne profitent pas à ce monsieur qui ne mange pas à sa faim, qui n’arrive pas à prendre sa famille en charge, mais eux courent après les filles. Le malien d’aujourd’hui est lui qui n’hésite pas à tromper le peuple et qui se trouve dans une même mosquée pour prier avec ce même peuple. Quand il décaisse les fonds alloués aux impôts et taxes, il garde dans sa poche les 80% et les 20% sont pour la caisse de l’état. Il n’a pas pitié.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
Ce sont ces gens qui se sont transformés en discoureurs pour soutirer de l’argent à ceux et celles qui aiment se faire voir, qui aiment que l’on chante leurs éloges sans accomplir aucun acte de bravoure. Ces discoureurs vendent la malédiction et le bonheur.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
C’est cet homme, cette femme qui parle du mal des autres. Il est heureux quand un malheur frappe quelqu’un et il est malheureux quand un bonheur frappe à la porte de son semblable. C’est dans cela qu’il vit. Il va vous aimer si vous insulter les autres, continuez, vous serez une star. Les conseils pour son bonheur l’endorment. Il est éveillé quand on parle du mal des autres.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
C’est elle, c’est lui qui a fait du mariage une simple union entre deux personnes destinées seulement à leur vie conjugale. Il aime trop le sexe. Elle aussi profite de l’amour pour le sexe pour avoir des villas, des voitures de luxe, acheter des bazins riches, distribuer de l’argent pendant les cérémonies de mariage, de baptême, etc. Lorsque ta fille ou ta femme va chercher du travail, il lui proposera la chose en contrepartie du boulot.
Qui est le malien d’aujourd’hui ?
C’est lui, c’est elle qui après les études formelles n’a pas d’emploi. Tout le monde se retrouve chez papa. Celles qui auront la chance d’avoir un mari, auront moins de soucis.
Qui est le malien d’aujourd’hui ? C’est l’inconnu.
Yacouba Dao
Source : Le Dénonciateur