Le Président Directeur General de l’entreprise « Aminata Konaté », productrice des bouillons « Baramousso » n’est pas du genre « un chef d’entreprise exemplaire ». Bourama Doumbia, c’est de lui qu’il s’agit, s’illustre depuis un bon moment comme un individu autant doué dans l’intimidation que le montage et l’usage de faux. Les récentes sorties plutôt louches de monsieur Doumbia suffisent à confirmer cela.
Après avoir été pris plusieurs fois en flagrant délit d’usage de faux, le PDG est encore cité dans une affaire d’emprisonnement portant sur 10 de ses agents dans des circonstances assez floues. Ce fait remonte au 18 octobre 2016, suite à une plainte du PDG contre 10 de ses employés pour menaces de mort. Ceux-ci ont alors été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la commune 4 de Bamako.
Comment en est – on arrivé là ?
Il faut rappeler que suite à une plainte devant l’inspection du travail contre lui, Bourama Doumbia est contraint de donner un contrat de travail à ses employés. Cependant, trois mois après ce protocole, les travailleurs ne verront rien ; pas de contrat encore.
Mécontents, les travailleurs boudent le boulot et exigent un échange franc et direct avec le grand boss.
Ainsi, le samedi 15 octobre, le PDG se rend en personne à l’usine situé à Sébenikoro, histoire de rencontrer les travailleurs. Dix personnes sont ainsi désignées par les employés pour mener les échanges avec le PDG.
Au cours des échanges, la tension monte entre l’employeur et les employés. Finalement, le PDG quitte les lieux.
Lundi 17 octobre, le PDF porte plainte devant le procureur pour menaces de mort. Dix travailleurs de « Baramusso »sont interpellés par la police du 9ème arrondissement et placés sous mandat par le procureur.
Pour les autres travailleurs que nous avons interrogés, il n’y a jamais eu de menaces de mort pendant les échanges.
Par ailleurs, pour savoir un peu qui est Bourama Doumbia, faut – il savoir que c’est le genre de PDG, spécialisé dans les sales coups. Les consommateurs et le gouvernement ne diront pas le contraire pour avoir été victimes des entourloupes du PDG Doumbia.
En effet, auprès de source bien introduite, nous apprenons que c’est sans scrupule que le PDG de « Baramousso » a fait commercialiser des produits dont la date limite de consommation avait expirée. Pour faire écouler ces produits, il a tout simplement confectionné des étiquettes avec une nouvelle date de péremption qui ont été collées sur les anciennes dates (voir photos).
Autre chose, après avoir acquis une voiture de marque « Escalade », le PDG, voulant « dribler » les douanes, s’est cru malin de trouver une fausse plaque d’immatriculation qu’il appose sur son véhicule. Malheureusement pour lui, quelques mois après, il est interpellé par les limiers du pôle économique pour fausse plaque. Mis en accusation d’usage de faux, il est contraint de se conformer à la loi et acquiert de ce fait une vraie une plaque (voir la photo du même véhicule avec les 2 plaques différentes).
En bon récidiviste, il ne s’arrête pas en si bon chemin. Les gros porteurs chargés du transport des marchandises de la société ne sont pas en règle. Les douanes maliennes viennent de saisir 4 de ses véhicules pour défaut de dédouanement.
En plus de ces manœuvres frauduleuses, il est aussi spécialiste de l’intimidation. Suite à un article publié sur lui dans son journal, notre confrère du journal « Waati » a reçu plusieurs coups de fil d’intimidations et de menaces de mort.
Après une plainte, la police est arrivée à tracer les appels qui venaient de la direction de « Baramousso ». Interpellé, Bourama Doumbia passe aux aveux et demande un règlement à l’amiable qui est accepté par notre confrère. Loin de nous en vouloir à Bourama Doumbia, qui est d’ailleurs à encourager pour avoir donné du boulot à certains jeunes maliens, il doit se conformer à la législation de son pays ; car, il est loin de ces patrons qui respectent la loi au Mali.
Abdoulaye KENE
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