La salle de conférence de la Maison de la Presse a abrité, le vendredi 24 juin 2022, le lancement officiel du projet pilote «jeunesse active en contexte de crise». Ledit projet est financé par l’Agence Danoise pour le Développement International (DANIDA) à travers Action Aid International (AAI), tandis que la prise en charge de ses activités est assurée par l’Association Malienne des Expulsés (AME) en partenariat avec l’Association Noyau Dur (AND – Mali).
La cérémonie consacrée à son lancement était placée sous la présidence du président de l’AME, Ousmane Diarra, qui était accompagné pour la circonstance de la représentante d’ActionAid International, Aminata Monékata, le représentant du ministère des Maliens de l’extérieur, M. Gaoussou Bayo Samba ainsi que par des facilitateurs issus de diverses associations.
Dans le cadre de la mise en œuvre de leurs actions respectives au Mali, AME et AND ont en effet conclu un contrat de partenariat avec ActionAid International en vue de la réalisation du projet «Jeunesse active en contexte de crise » en phase d’essais sur une durée de 6 mois. Le projet est comprend deux volets : le premier intitulé «SOS vulnérabilités» sera mis en œuvre par AME à Bamako (les sites de déplaces de Bamako), tandis que l’exécution du second, dénommé « Engagement des jeunes pour la paix et la réconciliation au Mali ( EJPR ) » , est dévolue à AND – Mali à Bamako qui intervient sur les sites de déplacés ainsi que dans les régions de Koulikoro ( cercle de Kati ) et de Ségou ( cercle de Niono ).
Pour l’opérationnalisation et l’atteinte des résultats, le duo d’intervenants maliens (AME et AND) a opté pour l’action en synergie pour certaines activités et l’implication d’autres parties prenantes engagées dans les questions de paix, de réconciliation et d’assistance aux personnes déplacées internes.
La cérémonie du vendredi dernier visait ainsi pour objectif, entre autres, d’informer acteurs et parties prenantes ainsi que le public malien sur les tenants du projet «Jeunesse active en contexte de crise» – dont la phase pilote «SOS vulnérabilités», financée à hauteur de 30 000 euros (19 678 710 F CFA) est mise en œuvre par l’AME sous forme de couverture des sites de déplacés de Bamako. À savoir que l’initiative intervient dans un contexte de crise sécuritaire qui n’a de cesse d’entraîner le déplacement massif et forcé de populations des régions du nord et du centre vers le sud, notamment à Bamako et environs. Et, selon un rapport de OCHA MALI sur la situation de 2021, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) est estimé à 358 212 individus en janvier 2021, a relevé Bahiry Traoré en mentionnant que le projet s’inscrit dans le cadre de la recherche de solutions appropriées pour l’amélioration des conditions de vie des PDI dans le District de Bamako et environs. Le projet a pour objectif «de contribuer à l’amélioration les conditions de vie des personnes déplacées internes (PDI) à travers leurs sensibilisations et l’initiation d’activités économiques en vue de parvenir à leur insertion professionnelle et leur intégration et leur insertion au sein de leurs communautés d’accueil et/ou dans leurs localités d’origines en cas de retour», a-t-il indiqué .
Quant au volet «Engagement des jeunes pour la paix et la réconciliation au Mali (EJPR) », il est financé à hauteur de 37 481 euros (24 587 924 F CFA) et est mis en œuvre par l’AND. Il agit notamment sur le processus de paix et de réconciliation. C’est dans cette optique, explique monsieur Drissa Niankilé, qu’il s’est fixé trois objectifs spécifiques dont le renforcement des capacités de 100 jeunes hommes et femmes pour accompagner le processus de paix et de réconciliation à travers diverses activités parmi lesquelles le renforcement de la cohésion social entre jeunes non seulement dans les sites de déplacés, mais également au niveau de Bamako, Kati et Niono.
Pour ce qui est de la poursuite du projet, il dépendra des résultats et performances qui seront retenus par une évaluation finale au bout des 6 mois.
Aly Poudiougou