Société générale de transit : Le mal-être au travail

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Amadou Cissé n’est point le meilleur employeur et la Société générale de transit(Sogetra) n’est guère l’endroit le plus sûr où travailler au Mali.

Avec une exploitation humaine démesurée.  Les  employés de SOGETRA vivent le calvaire. En plus de l’exploitation humaine, Ses travailleurs et leurs droits sont piétinés,  notamment par le Président Directeur Général de la société en la personne de Amadou Cissé et non moins oncle de l’ancien premier ministre qui a su se créer un réseau au sein des transports et du transit. L’homme emploie à lui seul plus de 200 employés, eh oui mais tenez- vous bien, des chefs de famille qui ne sont ni inscrits à l’INPS ni bancarisés. Aucun contrat de travail ne le lie à ses travailleurs . En cas de souci avec un travailleur qui se révolte, M. Cissé, PDG de SOGETRA sans règle met à la porte et par la complicité d’une dame à l’inspection de travail à sa solde fait le reste du travail pour lui éviter de se retrouver devant le tribunal de travail.  M. Cissé piétine et vole les droits des employés de la SOGETRA.

Abus et licenciements

Au-delà de tout cela, il procède également à toute sorte d’abus sur les employés. Malgré que  les travailleurs soient sous-payés par rapport à leurs collègues d’autres sociétés de la place.

C’est le Dieu sur  terre et personne ne peut le contredire. IL a cette manière des temps colons de traiter ses employés et ignore tout du droit de travail. Tout ce qui l’intéresse est de faire profit. Les travailleurs censés lui rétorquer sont licenciés sans aucune forme légale.

Le succès de l’entreprise  auprès de ses clients ne masque pas ses déboires avec ses employés, qui lui reprochent des conditions de travail extrêmes et montrent à quel point la situation est devenue désespérée. Gestes, paroles, comportements répétés du patron Amadou Cissé  qui a pour conséquence une dégradation des conditions de travail du salarié, portant atteinte à ses droits et à sa dignité. Il n’est point le meilleur employeur et la Société générale de transit(Sogetra) n’est guère l’endroit le plus sûr où travailler au Mali.

Le patron s’emporte, tonne, vitupère.Ses drapeaux à lui : maximum de profit, non immatriculation des employés à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS),  ce qui ne fait pas bon ménage avec l’émergence d’un syndicat maison des travailleurs.

Le syndicat est, en fait, une union de travailleurs qui, ensemble, représentent leurs intérêts sociaux et économiques, face à l’employeur. Leur principe fondamental est la participation aux décisions: les travailleurs devraient avoir le droit, au sein de leur propre entreprise, de participer aux décisions, lorsqu’il s’agit de traiter de questions proprement liées à leurs droits. Mais l’idée fondamentale qui se trouve à la base de la formation syndicale est que, structurellement, dans le rapport de forces qui caractérisent le monde du travail, les travailleurs se trouvent en position inférieure par rapport aux employeurs. Ces derniers sont propriétaires du capital et peuvent, même s’ils le font souvent dans les limites du cadre légal, priver les travailleurs de leur salaire en les licenciant. Le travailleur n’a d’autre alternative que de refuser de travailler. Mais dès qu’il agit ainsi, on le licencie et on engage un nouvel employé. Cependant, si plusieurs employés refusent en même temps de travailler, l’entreprise arrête de produire et l’employeur s’expose à des pertes. Donc, si les travailleurs s’unissent au sein d’un syndicat, ils disposent d’un moyen de pression contre l‘employeur et peuvent ainsi imposer leurs intérêts.

Tant que les travailleurs ne s’organisent pas, un déséquilibre s’installe, entre employeurs et employés. Une organisation syndicale est nécessaire, pour que le monde du travail ne se dessine pas uniquement au profit des intérêts des employeurs.En fait, les travailleurs doivent être en mesure d’exercer leur liberté syndicale dans un climat exempt de violence, de pressions, de crainte et de menaces de tous ordres.

Une fois passée la légitime émotion suscitée par cette pile de problèmes est venu le temps du questionnement : comment des salariés peuvent-ils cet état de fait après 17 ans d’existence de cette entreprise ? Pourquoi le travail, qui devrait être synonyme d’épanouissement, devient-il, dans ces cas, une source de souffrance ?

Ibrahim Yattara

 

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