Depuis quelques semaines, le Groupe SECURICOM est secoué par une agitation dirigée par certains employés en poste à l’aéroport de Bamako-Sénou. De quoi s’agit-il ?
C’est ainsi que ces travailleurs mécontents de leur redéploiement se livrent actuellement à des actes de sabotage des dispositions contractuelles qui engagent leur employeur devant certaines institutions et représentations diplomatiques.
Pour mieux associer les autres travailleurs à leur action, les activistes ont mis en avant des revendications salariales portant sur l’écart qui existe entre les différents montants perçus par SECURICOM et les salaires versés aux agents, tout en ignorant superbement les autres charges supportées par la société, entre autres : l’habillement et l’équipement des agents, le matériel roulant, le carburant et le lubrifiant, le matériel informatique et le consommable, les impôts et taxes, la taxe patronale INPS, l’eau et l’électricité, la location du siège, le salaire du personnel administratif.
Il nous est revenu de comprendre que lorsque SECURICOM signe un contrat avec un client, il contracte un poste H7 ou H24. Le poste H7 nécessite un seul gardien pour la journée ; quant au poste H24, il nécessite trois gardiens avec la rotation de deux gardiens et le troisième gardien bénéficiant d’un repos journalier.
Exceptionnellement, pour le même montant de contrat, SECURICOM déploie au niveau de la MIMUSMA pour un poste H24, neuf (9) agents au lieu de trois (3) ; le client trouvant qu’au-delà de huit heures de temps, le rendement d’un agent de surveillance baisse. Ce qui engendre un manque à gagner certain pour la société qui sera obligée de juguler cette différence de prix.
Nul doute qu’il est du devoir de l’Etat du Mali de protéger toutes ces sociétés créatrices d’emploi contre des velléités mal saines qui pourraient conduire au découragement des Maliens qui ont tenu le pari de rester et d’investir. Le Groupe SECURICOM, qui a démarré sur fonds propres avec dix (10) agents au départ, dispose aujourd’hui d’un effectif d’environ 2.700 agents à Bamako. Le Groupe SECURICOM a continué, depuis sa création en 2002, son extension au Niger, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, où règne un climat serein ; est-ce à dire que dans ces pays, les sociétés sont protégées contre les actes de sabotage délibérés ? C’est là où se trouve toute la question ?
Il va sans dire que SECURICOM est victime de son succès, de son professionnalisme, de sa rigueur dans la gestion et de son expertise dans la sous-région dans cet environnement concurrentiel. Le Mali compte plus de 160 sociétés de gardiennage.
YS