Société de patrimoine ferroviaire du Mali : Qui pour écouter la détresse des cheminots ?

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À l’arrêt depuis plus de deux ans, la relance du Chemin de fer n’est pas pour demain, du moins pas avec l’administration actuelle de la Sopafer, dirigée par Issouf Maïga, sous le magistère duquel les Maliens ont été à plusieurs reprises roulés dans la farine.

Le premier coup date de 2018. Comme des bétails électoraux, les Maliens ont appris du ministre des Transports d’alors, Baba Moulaye, que le Mali a acquis une locomotive neuve, avant d’annoncer la reprise sans délai du train voyageur.

Après la présidentielle sanctionnée par la réélection d’IBK, le dossier a été abandonné pour des raisons qui n’ont jamais été expliquées aux Maliens. Fraichement nommé à la tête de la Sopafer, Issouf Maïga, comme pour berner davantage les riverains des rails, a repeint plusieurs gares routières. Le coût de cette entreprise, de sources bien introduites, aurait coûté plusieurs dizaines de millions de nos francs. Résultat : lesdites gares, après deux ans d’attente, attendent l’arrivée du train. Pendant ce temps, des cheminots mouraient de faim par faute de salaire de plusieurs mois d’arriérés et les ouvrages, notamment les ponts de Toukoto, Mahina et Kakoulou avaient besoin d’être retouchés.
Sous la pression de l’opinion publique, le département chargé des Transports, dans le cadre du plan d’urgence de relance du trafic ferroviaire, lance un appel d’offres pour l’acquisition de 4 locomotives. Attribué à la société américaine Saratem INC, ledit appel d’offres, après des missions aux USA à plusieurs millions de francs CFA, a été également abandonné au profit de vieilles locomotives arrêtées depuis des lustres.
En effet, sans faire le point financier sur ledit appel d’offres, l’administration de la Sopafer, sur instruction de sa tutelle, a décidé de retaper en lieu et place de l’acquisition de locomotives neuves.

C’est ainsi que les mécanos, techniciens et ingénieurs de la Sopafer ont été mobilisés pour remettre en marche la vieille locomotive CC-2205. Selon nos confidences, la réparation de ces vieux engins aurait également coûté au contribuable malien plusieurs dizaines de millions de francs CFA. Après un essai de charme, on ne sait plus ce que sont devenus ces vieux engins.
C’est dans cette foulée qu’une mission, a-t-on appris, a été dépêchée pour inspecter l’état desdites locomotives, en Côte d’Ivoire. Sauf que cette idée fut abandonnée sans qu’on ne connaisse le contenu du rapport d’inspection de ladite mission.
Et ce n’est pas tout. Au-delà de cette gestion couronnée de promesses, en passant par des missions de travail, qualifiées par d’aucuns de très peu orthodoxes, le DG de la Sopafer est taxé  d’incompétent. Et pour cause, dans tous les pays sérieux du monde, le chemin de fer est dirigé par des cheminots. Mais au Mali, le DG et son adjoint sont tous des financiers.
Malgré le cri de cœur des cheminots, Issouf Maïga a su se maintenir à la tête de la Sopafer. Des ministres ont passé, mais  il demeure malgré son incapacité à faire relancer le train.
Bill Carson

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2 COMMENTAIRES

  1. IL FAUT PRENDRE EXEMPLE SUR LE MAROC !!!! et LE FAIRE AVEC les CHINOIS ET LE RUSSES

    Financement

    Le coût de la ligne à grande vitesse Tanger – Kénitra est de 20 milliards de dirhams (1,8 Md €) faisant partie d’un contrat programme global de 33 milliards de dirhams entre l’État marocain et l’ONCF pour la période 2010-2015, le bouclage financier des 20 Md DH réservés au projet grande vitesse est arrivé à hauteur de 55 % au troisième trimestre 2011 soit 10,947 MMDH adjugés, les 9,1 MMDH restant seront totalement engagés courant 2012 assure Karim Ghellab, ministre marocain des transports et de l’équipement.

    Ces fonds (20 Md DH) seront répartis comme suit : 10 milliards pour l’infrastructure ferroviaire48, 5,6 milliards pour les équipements ferroviaires48 et 4,4 milliards pour le matériel roulant49. Dans ce sens, en novembre 2008, un prêt de 625 millions d’euros a été accordé au Maroc par la France50. L’État marocain a accepté de financer le projet à hauteur de 4,8 milliards de dirhams le 1er février 2010. Le Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social (FADES) signe un accord de prêt de 864 MDH le 14 février 201251.

    D’autre part, l’ONCF prévoit de financer avec les 13 Md DH restant de son programme 2010-2015, la construction d’une troisième voie entre Kenitra et Casablanca notamment pour les marchandises, la suppression des passages à niveau restant sur cet axe et la mise à niveau de la ligne Casablanca-Marrakech48.

    Une nouvelle émission d’emprunt obligataire, plafonnée à 2 millions de dirhams, est garantie par l’État d’après une annonce au journal officiel le 14 juin 2018, il servira à financer la LGV, dont le triplement des voies et la maintenance de l’infrastructure52.

  2. IL FAUT DONNER LE CHEMIN DE FER A UN GROUPE D INVESTISSEUR SERIEUX MILLIARDAIRE MALIEN PATRIOTES POUR FABRIQUER LES 1000 KM DE RAILS CHEZ NOUS ET LES POSER

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