Le comité syndical de la société de gardiennage et de sécurité G4S, affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali observe depuis fin décembre 2017 un arrêt de travail. Les agents réclament le paiement de la prime de risque, la signature des domiciliations bancaires ou le paiement du salaire par enveloppe et la régularisation du paiement des primes senior.
Le secrétaire du comité syndical de la société de gardiennage et de sécurité G4S, affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali et son adjoint, respectivement Mamadou Sidibé et Cheickna Konaté étaient mercredi face à la presse pour attirer l’attention de l’opinion sur le différend qui les oppose à la direction générale de la société. En 2014, déclarent-ils, lorsque nous sommes partis en grève, beaucoup de points de nos revendications ont fait de protocole d’accord dont l’exécution devra commencer depuis 2015.
Il s’agit de la prime de risque, la signature des domiciliations bancaires ou le paiement du salaire par enveloppe et la régularisation du paiement des primes senior. Mais aucun acquis n’a bougé d’un iota, dénonce le secrétaire adjoint, Cheickna Konaté. Alors que les agents de la société de gardiennage et de sécurité G4S travaillent dans des conditions peu enviables, rappelle-t-il. “Nous avons exécuté notre préavis de grève déposé le 26 décembre 2017. C’est ainsi que nous sommes partis en grève le 31 décembre 2017 pour trois jours. Puisque, notre action patriotique a pris fin sans une réaction du gouvernement encore moins de l’employeur, nous avons décidé d’enchaîner avec un autre mot d’ordre de grève comme l’autorise le code du travail…”
La somme faramineuse des clients
Selon lui, ce qui se passe à la société doit attirer l’attention des autorités. “C’est la pratique d’un siècle. Les contrats sont signés à de sommes faramineuses par des clients, les agents perçoivent des miettes. Ils payent généralement entre 300 000 F CFA à 600 000 F CFA. Et la société paie les agents entre 60 000 F CFA et 80 000 F CFA. L’esclavage, pourrait-on dire ainsi. Pourtant, ils sont exposés à tous les risques. A Boulkassoumbougou, un camarade a été la cible des criminels. Il a encaissé les balles des malfrats. La direction nationale de Plan international Mali a aussi été attaquée. Lors de l’opération, ils ont enlevé une moto et trois pneus d’un pick-up. Blessés par les assaillants, il a été encore mis aux arrêts par l’ONG Plan international Mali au 14e arrondissement. La société d’eau minérale Diago de Kati n’a pas échappé aux attaques des bandits. Mais les agents sont toujours les victimes…”
Le secrétaire du comité syndical de la société de gardiennage et de sécurité G4S, affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali a ajouté que plusieurs plans d’action ont été exécutés par le syndicat. Mais, soulignera-t-il, la direction n’a pas prêté oreille. “Nous voulons juste notre prime de risque, la signature des domiciliations bancaires ou le paiement du salaire par enveloppe et la régularisation du paiement des primes senior…”
Bréhima Sogoba
Si ils se mettent aussi à réclamer une prime eux aussi…
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