Le harcèlement est si courant par les temps qui courent qu’on peut se demander s’il ne tend pas à devenir l’un des principaux modes de gestion des relations humaines, surtout en milieu urbain.
Qu’est ce qui explique ce phénomène ? Comment combattre ce fléau ?
Avant de répondre à ces questions cruciales, il y a lieu de dire d’abord ce que c’est que le harcèlement sexuel. On peut dire qu’il est le fait pour une personne de faire des avances répétées à une autre pour assouvir son désir sexuel. Il peut être comme c’est souvent le cas le fait d’un homme. Mais l’on enregistre de plus en plus de cas de femmes « harceleuses ».
Le harcèlement se manifeste souvent par des menaces de licenciement, le fait de faire miroiter une promotion, des promesses conditionnelles car celui ou celle qui harcèle occupe souvent une place supérieure à celle de sa victime.
Celui qui harcèle utilise la plus part du temps des moyens anormaux pour obliger sa victime à entretenir des relations sexuelles avec lui. Souvent, la menace de renvoi, ou de sanction est agitée. L’éventail des moyens utilisé est riche et divers : parfois la gentillesse, la séduction ou les cadeaux sont également utilisées par le harceleur pour arriver à ses fins.
Très fréquemment ce sont les jeunes filles (dans les milieux scolaires et universitaires) et les femmes (lieu de travail des services publics et privés) qui sont les plus vulnérables.
Elles sont parfois victimes de ces agissements à cause de leurs accoutrements. Les choix et comportement vestimentaires des ces groupes sont en effet souvent mal interprétés et deviennent des facteurs d’incitation au harcèlement.
Beaucoup d’hommes perdent en effet leurs moyens à la simple vue de femmes ou de jeunes filles à moitié nue ou laissant dévoiler leurs attributs les plus intimes.
Une autre source de la montée du phénomène se trouve dans le manque d’emploi. Bien des femmes sont en effet fragilisées par le chômage et la précarité économique. Souvent en quête d’emploi ou d’opportunités économiques, elles sont facilement la proie des harceleurs.
Comment stopper la montée du phénomène, qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes ? Il faut d’abord agir au niveau de la prévention, par des campagnes de sensibilisation et d’information, en direction des groupes les plus vulnérables, mais aussi et surtout en milieu professionnel.
Ce travail, pourtant essentiel, est à un niveau quasi embryonnaire dans notre pays. Il faut en suite, appuyer les organisations de la société civile qui s’occupent de la question ou de thématiques voisines (Exemples associations contre les violences faites aux femmes, contre le trafic des enfants ou les abus sexuels), afin qu’elles soient mieux outillées et motivées pour combattre le fléau.
Il faut enfin adapter l’arsenal juridique pour lutter efficacement contre les faits de harcèlement et en punir les auteurs.
Briser le silence autour du harcèlement, créer et appuyer des structures capables d’orienter les victimes, muscler la réglementation, tels sont les axes prioritaires d’action que les pouvoirs publics doivent engager sans tarder, pour protéger les personnes vulnérables.
FATOUMATA SANGARE