Six mois après l’investiture d’IBK : Le plébiscite des sondages.

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IBK
Le president malien, Ibrahim Boubacar Keita

Pour le Président IBK,  la bonne nouvelle est venue de la vox populi. Plus de 70% des Maliens se déclarent, en effet, satisfaits des actes qu’il a posés, selon les résultats d’un sondage mené par l’ingénieur statisticien Sidiki Guindo, dont la crédibilité et le professionnalisme sont largement reconnus. Ce résultat démontre que le peuple malien, décidément en avance sur sa classe dominante, sait faire, quand il le faut, le bon tri entre l’essentiel et l’accessoire. Les conclusions issues de la même étude nous révèlent également que la majorité de nos concitoyens sont largement favorables aux mesures prises pour moraliser le fonctionnement de l’appareil judicaire.  

 

 

Au moment où la rancœur politicienne, le sensationnalisme médiatique et l’inconscience civique de certains se conjuguent, pour installer au sein de l’opinion des débats stériles, subjectifs, dérisoires et aux relents ad hominem, voilà que le sentiment réel et profond du peuple est mis en exergue par un éclairage objectif. On est loin, ainsi, des incidences attendues d’un alarmisme précoce, justifié, semble-t-il, par les dégâts d’une prétendue gestion familiale des affaires de l’Etat.  La vérité élémentaire  qui découle de cette histoire est d’une simplicité biblique : rien dans la gestion d’IBK ne transgresse les règles morales de la bonne gouvernance. Le peuple qui, en dernière analyse, est le seul juge légitime des actions des gouvernants approuve son bilan à l’aune de son quinquennat, en attendant sans doute avec impatience la suite du processus.

 

 

Le système mafieux et les pratiques malsaines de passe-droits, dénoncés au sein de l’administration publique, provoquent, au niveau d’une certaine opinion, un sentiment de révolte diffus. Cette bien triste réalité est l’élément catalyseur de l’adhésion populaire à la politique engagée par le nouveau pouvoir.

 

 

 

Faudrait-il encore le rappeler ? Le président IBK a été élu pour remettre de l’ordre dans les affaires publiques. C’est la quintessence de l’énorme attente placée en lui pour mettre fin à l’injustice systémique et le mépris chronique du “puissant” envers le “faible”.  L’invite qui transparait dans l’expression massive de l’opinion favorable, révélée par le sondage précité, est l’encouragement à la poursuite de l’entreprise de moralisation.   On peut y ajouter en guise de conseils : accélérer la cadence des mesures allant dans le sens de la diminution des prix de denrée de première nécessité. Ce sujet socialement sensible constitue une préoccupation existentielle pour une grande majorité des citoyens.  Pour le reste, laissons le temps faire son œuvre et les programmes en chantier atteindre la maturation positive.

La nature humaine est complexe. C’est ce qui rend pénible la gestion de la Cité, surtout dans un système démocratique où la résonance d’une opinion n’est pas toujours fonction de sa justesse, encore moins de sa pertinence.

Dans un tel environnement, l’homme d’Etat doit se conformer rigoureusement à ce qui lui dicte sa conscience et se soumettre aux obligations de fidélité aux engagements librement consentis : « Dieu et ma Conscience ! ». Ce leitmotiv fameux du nouveau dirigeant malien, qui fonde sa réputation durable, stipule pour toujours que la censeure de la morale  et l’ultime jugement divin sont les références décisives pour tout homme imbu de conviction forte.

 

 

Quant à l’éternelle insatisfaction de l’homme, inhérente à sa nature, les sages et les vertueux, l’ont compris depuis l’aube de l’humanité et l’ont enseigné à travers les âges. Vous connaissez certainement l’histoire du sage, de son fils et de leur âne. Je vous en recommande sa leçon.

 

Souleymane SIDIBE,

Enseignant à la retraite (Sogoniko).

 

 

 

Encadré :

Le sage, le fils et l’âne

« Un vieux sage avait un fils très timide. La timidité du jeune garçon était telle qu’il n’osait jamais quitter sa maison. Il craignait que l’on se moque de lui. Son père lui expliqua alors qu’il ne fallait jamais écouter les gens et qu’il allait lui en donner la preuve.

– Demain, lui dit-il, tu viendras avec moi au marché !

 

 

Tôt de bon matin, ils quittèrent la maison, le vieux sage sur le dos de l’âne et son fils marchant à ses côtés. Quand ils arrivèrent sur la place du marché, des marchands ne purent s’empêcher de murmurer :

 

 

– Regardez cet homme. Il n’a aucune pitié ! Il se pavane sur le dos de l’âne et oblige son pauvre fils à marcher.

 

 

Le sage dit à son fils :

 

– Écoute bien leurs réflexions ! Demain, tu viendras avec moi au marché !

Le deuxième jour, le sage et son fils firent le contraire : le garçon monta sur le dos de l’âne et le vieil homme marcha à ses côtés. A l’entrée de la place, les mêmes marchands étaient là :

– Regardez cet enfant qui n’a aucune éducation, dirent-ils. Il se repose tranquille sur le dos de l’âne, alors que son pauvre père doit se traîner dans la poussière. Si ce n’est pas malheureux de voir pareil spectacle !

 

 

– Tu as bien entendu ? dit le père à son fils. Nous reviendrons demain.

Le troisième jour, ils partirent à pied en tirant l’âne derrière eux au bout d’une corde.

– Regardez ces deux imbéciles, se moquèrent les marchands. Ils marchent à pied comme s’ils ne savaient pas que les ânes sont faits pour être montés

– Écoute-les, dit le sage. Demain tu m’accompagneras à nouveau au marché

Le quatrième jour, lorsqu’ils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les marchands laissèrent éclater leur indignation :

– Quelle honte ! Regardez ces deux là ! Faire souffrir cette pauvre bête. Ils n’ont donc pas de pitié ?

 

 

Le cinquième jour, ils arrivèrent au marché en portant l’âne sur leurs épaules. Mais les marchands éclatèrent de rire :

 

 

– Regardez ces deux fous qui portent leur âne au lieu de le monter.

Aussi le sage conclut-il :

– Vois mon fils, quoi que tu fasses dans la vie, il se trouvera toujours des gens pour te critiquer. Aussi, n’écoute pas leurs opinions mais sois toi-même et trouve ton propre chemin. ».

 

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Un autre martyre vient de tomber par la Boubeye de Bathily de Karambe + IBK à la personne de Sirima Fané

    • C’est Siriman KEITA et non Sirima FANE, merci de se renseigner avant de balancer des infos ça y va de votre crédibilité.

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