Convié à donner une analyse macroéconomique de la crise et présenter des solutions pour le plein épanouissement et le plein emploi, le Pr Abdoulaye Niang a livré une leçon d’économie devant un parterre de personnalités, à la Bourse du travail. Comme solution définitive à la crise économique, sociale et sécuritaire du pays, le professeur Niang pense qu’il faut tout simplement l’application sans délais de la «loi IBK».
25 ans après les événements de mars 1991, au regard de certains chiffres, force est de constater que la situation économique du Mali est encore plus sombre qu’on ne le croyait, selon le professeur Abdoulaye Niang de la Coordination nationale de veille stratégique. Pour donner un éclat à la commémoration du 26 mars 1991, les membres de ladite Coordination ont répondu à l’invitation de la section centrale de l’Union nationale des travailleurs du Mali qui ont tenu, vendredi 25 mars 2016, une conférence débat sur le thème : «Le relèvement durable des niveaux de vie et le plein emploi». A cette occasion, l’économiste-chercheur, le professeur Niang n’a pas manqué de souligner les carences de la classe politique actuelle et celle des cadres du Mali.
Pourquoi 25 ans après, nous sommes dans une situation morose? Il y a une seule explication à cette question, selon le Pr Niang qui pense que le Mali n’a jamais su la cause profonde de la crise dans laquelle on se trouve. De son point de vue, il est temps qu’on s’arrête et qu’on mutualise nos connaissances sur la cause profonde de la crise globale et sécuritaire, mais dans la persévérance et dans la droiture. Le Pr Niang désapprouve l’état actuel de l’indice de développement humain. «Le Mali classé 190ème sur 197 pays», le professeur Abdoulaye Niang n’y croit pas. Car, selon lui, il est impossible d’avoir 10 à 11 mines industrielles pour la production de l’or et être à 7,2% de taux de croissance et dire que la capacité de richesse générée soit si médiocre que le Mali se trouve dans une situation ou le développement humain est parmi les derniers au monde. «La croissance économique du Mali est en majeure partie supportée par l’or, la télécom et l’agriculture. Vous ne pouvez pas voir ces déterminants contribuer à faire du Mali un bon élève en matière de croissance économique globale et qu’en même temps, le Mali soit à la 190ème place sur 197 en termes d’indice de développement humain. Donc, il y a une situation paradoxale qui existe. Comment du point de vue croissance économique vous soyez notés très bon élève et du point de vue développement humain, vous soyez notés très mauvais élève ?», s’interroge l’expert.
Comme cause de la crise malienne, le professeur Niang dira qu’il y a un fossé entre le développement économique et le développent humain. L’objectif de son association est de combler ce fossé. Ainsi, il défie quiconque sur ce point, en disant que si on arrive à le faire, le Mali aura le prix Nobel de la paix et de l’économie. Pour le Pr Niang, la deuxième étape du combat est de demander au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, d’appliquer la ‘’loi IBK’’, sans délai.
Que dit la loi IBK ?
Pour les membres de la Coordination nationale de veille stratégique, c’est une loi portant organisation générale de la défense nationale qui a été adoptée pour la première fois sous forme d’ordonnance en 1999 quand IBK était Premier ministre du Mali. Elle a été révisée en 2004 quand IBK était Président de l’Assemblée nationale du Mali. Du point de vue du Pr Niang, la loi d’IBK est extraordinaire et dans son article 6, elle définit la réquisition et la soumission à un contrôle de ressource avec des suggestions faites par des chercheurs pour combler le fossé entre le développement économique et le développent humain. «Au lieu que Diango et Dioncounda aillent à New-York pour demander la résolution pour le chapitre 7 de la charte des Nations Unies, nous leur avons dit de rester ici, car nous avons ici une loi nationale dont l’application pourra combler le fossé entre le développement économique et le développent humain. Il s’agit de loi IBK. Nous demandons au Président de la République d’appliquer cette loi sans délai», souhaite Niang.
L’analyse et l’exposé du professeur ont convaincu le Secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, qui pense que la centrale se retrouve dans ses idées.
Ibrahim M.GUEYE
IBK lui même préfère les hommes et les femmes qui détournent le deniers publics, regarder au tour de lui cette assertion sera tout de suite confirmée. Qu’Allah donne un bon esprit à IBK et ses collaborateurs. On ne peut pas construire un pays avec des femmes et des hommes qui n’ont aucun scrupule à détourner le deniers public, comment construire un pays avec des femmes et des hommes de ce genre? Nous ne serrons pas sauvé de ce cyclone qui vient.
Niang, je reste certain que quand vous parliez de cette loi IBK, nous aurions les hommes et les femmes de ce pays que cet instrument juridique permettra de de les mettre au pas du développement en ayant la conscience réelle du développement de ce pays. Quelque soit l’existence d’une bonne loi, si les hommes et les femmes chargés de l’appliquer sont dotés de mauvaise conscience, cette loi tombera en disgrâce, cela est sans équivoque. Le cas du Mali est plutôt un cas de conscience des hommes et de femmes chargés de gérer la vie socio-économique du pays. Qu’Allah le tout puissant aide et protège le Mali en donnant bonne conscience à ses fils chargés de gérer les trois secteurs du développement (primaire, secondaire et tertiaire).
NB: Il faut de bons hommes et femmes qui ne touchent pas au deniers publics.
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