Situation socio- politique du Mali: Quand les leaders politiques cautionnent la partition du pays

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Le Mali vit actuellement une période la plus tourmentée de son histoire depuis son accession à l’indépendance. Si le pays a connu les périodes les plus troubles avec les différentes rébellions du Nord,  les coups d’état de 1968 et de 1991, force est de reconnaître  que la rébellion du 17 Janvier 2012 restera à jamais comme la plus marquante à l’esprit des maliens de l’intérieur que de l’extérieur.  Ce qui a conduit au renversement du régime démocratiquement élu du Général Amadou Toumani Touré le 22 Mars 2012.

Depuis cette fameuse date, le Mali se trouve de plus en plus fragilisé à cause de l’occupation des 2/3 du territoire malien par différentes bandes armées qui sévissent au Nord-Mali. Au lieu de s’unir comme un seul homme pour faire face à cette occupation, la classe politique s’est plutôt souciée de ses propres intérêts.  C’est ainsi  qu’on a assisté à la création de deux blocs antagonistes à savoir le Front du refus qui s’oppose au putsch (qui regroupe presque tous les partis politiques et d’autres associations qui ont accompagné le régime déchu) et le MP22 qui est favorable au putsch (qui regroupe les soit disant partis politiques et associations opposés au régime déchu). Du coup le problème du Nord fut renvoyé aux calendes grecques car le seul souci en réalité pour nos politiciens véreux et sans vergogne, c’est de pouvoir récupérer le pouvoir après le départ forcé d’ATT. En tout cas quelque soit les motifs et raisons de leurs arguments, ces deux blocs (le FDR et le MP22) devraient d’abord songer à libérer le Nord si réellement le Mali est un et indivisible comme on les entend crier sur tous les toits du monde entier.  La réalité aujourd’hui c’est que la plupart de ces leaders politiques du FDR ou du MP22 sont favorables à la partition du pays car estimant que les trois régions constituent un véritable handicap pour le développement de la nation malienne. « Que les gens veulent ou pas, on assistera à la partition du pays c’est-à-dire à un Etat de l’Azawad  à l’instar du Soudan avec le cas du Sud Soudan et aussi de l’Ethiopie avec le cas de l’Erythrée.  Tout le monde sait qu’il est impossible de développer le Nord malgré les moyens financiers colossaux investis. Vu tout cela pourquoi ne pas accepter cet état de fait. On ne peut pas continuer à financer autant de projets au Nord alors que le Sud n’est pas aussi développé. Au lieu de s’en prendre aux sudistes, qu’est-ce que les nordistes qui ont été des premiers ministres, des ministres et qui sont des grands cadres du pays ont fait pour que cette partie puisse se développer ?  La plupart de ces cadres ont préféré construire en Europe et à Bamako. La preuve la plupart de ces cadres nordistes qui ont fui du pays se trouvent actuellement en Europe.  Qu’on cesse de nous tympaniser tous les jours » constate un observateur averti de la scène politique. Au lieu de se mobiliser, au lieu de chercher à marcher sur les différentes zones occupées, les leaders politiques continuent à se terrer à Bamako en s’insultant à travers les radios, journaux et sur les télévisions étrangères  uniquement pour s’accrocher vaille que vaille qu’au pouvoir. Ils vont même à pousser l’outrecuidance en faisant croire à leurs partisans analphabètes,  insouciants et coupés des réalités des choses, que leur priorité c’est le Nord alors  qu’il n’en rien du tout.  L’exemple le plus frappant c’est l’attitude inadmissible des députés qui sont en train de s’entredéchirer pour prendre la présidence de l’assemblée nationale. Du coup on commence à comprendre que ces politiciens véreux devenus brusquement des « crieurs publics » ne pensent qu’à leurs propres intérêts. Quelle hypocrisie !  Une chose est sûre et certaine il ne faudrait pas compter sur ces politiciens véreux et sans scrupules pour libérer le Nord aux mains des différentes bandes armées. Et pour cause la plupart des membres de ces groupes armées sont des députés, maires, conseillers et militants de ces  partis politiques qui sont en train de s’agiter à Bamako. Le drame c’est que personne n’a jamais entendu que ceux- ci ont été officiellement exclus. A noter que la plupart de ces bandits armées appartiennent à des grands partis dirigés s’il vous plait  par des ressortissants du Nord.  Ce qui agace surtout c’est de voir que la plupart des politiciens et de des personnes issues de la soit disant société civile qui viennent du Nord ne voient que le pouvoir à Bamako alors que leurs parents sont en train de subir le joug dévastateur des bandits armées. Chers patriotes maliens réveillez-vous et ouvrez bien vos yeux pour se débarrasser de ces politiciens hypocrites sans gêne, sans honte et sans dignité

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4 COMMENTAIRES

  1. Il faut arrêter d’accabler à longueur de forums, la Junte et Sanogo et constater plutôt le spectacle pathétique de chiffonniers auquel les différentes fractions de la bourgeoisie malienne se livre autour du pouvoir et du fameux ordre constitutionnel imposé par les satrapes et les chiens de tête de la CEDEAO.
    Comment se fait-il que les exemples d’autres peuples en luttes hier ne nous inspirent plus aujourd’hui ?
    Je pense aux Vietnamiens qui ont bouté les Français et les américains hors de chez eux. Bien évidemment, leur lutte n’était pas placée à l’époque sous la direction d’une bourgeoisie frelatée et néocoloniale comme c’est le cas actuellement au Mali et dans quasiment toute l’Afrique où la tendance consiste désormais à lancer des Appels à libération et à protection aux criminels de l’Otan ou de l’Africom via l’ONU ou l’UA caporalisée par les mêmes puissances occidentales. C’est dire que l’exemple libyen n’a pas instruit les Maliens, ni l’Afrique.
    Mobilisé sur des bases patriotiques populaires et progressistes, le peuple malien doit-être capable, à l’exemple des Vietnamiens, de mâter des ethno-sécessionnistes et des intégristes wahhabites manipulés par les Occidentaux, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Mais tant que les mosquées seront remplies à Bamako derrière la bourgeoisie islamo-intégriste, la lutte contre des coreligionnaires fanatiques au Nord sera vaine. Dans ces conditions, il est peut-être indiqué de passer par l’Otan, l’ONU, la CEDEAO et l’UA pour leur concéder le Nord du pays; car aucune de ces institutions et forces n’ont jamais libéré un peuple, mais bien le contraire.

    • Merci phare pour cet éclairage, les politiciens de la trempe de TAPO et autres Siaka Diakité de l’UNTM, ces voleurs attitrés, auront bientôt leur place à la CPI.
      Ils n’ont jamais pensé qu’à leur poche et leur cul. Les maliens auraient dû comprendre cela depuis le jour où Siaka fit partie du jury de miss ORTM, des malhonnêtes réunis.

  2. Cet article est du n’importe quoi. Ceux qui doivent liberer le nord ce sont les miltaires et depuis mars on a pas entendu un seul coup de fusil au nord de leur part oubliant pourquoi ils ont fait leur merde de coup de d’état le plus insensé du monde.

  3. Article qui n’apporte rien de positif à la situation que nous vivons….Tout le monde a sa part de responsabilité dans cette affaire. Ce n’est la construction d’une maison ou je ne sais pas qui pourrait développer le nord. Nous n’avons que faire des idées régionalistes ou autres… Si le nord tombe que tu le souhaites mr le journaliste, rassures toi les autres demanderont aussi la séparation. Que Dieu nous en garde!!!!

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