Situation sécuritaire tendue dans la région de Mopti : Que veulent les Peuls du Mali?

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Nous cadres peuls, amis et sympathisants de la culture Peule ayant eu à exercer des responsabilités dans le pays,

Mus par un amour sincère et ardent pour la Patrie,

Animés d’un devoir de reconnaissance vis-à-vis de la Nation,

Soucieux de préserver, de défendre et de consolider  l’Unité Nationale,

Convaincus que les valeurs de paix, de concorde sociale et de tolérance forment le socle de la société malienne,

Intimement convaincus que les Peuls sont le ciment des multiples pierres si variées qui fondent et soutiennent la Nation malienne.

Attachés fondamentalement aux multiples liens de brassage ethnique, cultuel et racial qui constituent une des valeurs cardinales de notre Société,

Préoccupés par la persistance de la situation d’insécurité et son corollaire, l’ambiance de siège qui règne dans les parties de la région centrale,  de l’Est, du Nord Est et du Sud Est du Mali,

Soucieux de la recherche d’une solution holistique et définitive à la crise qui secoue notre pays depuis de nombreuses années et qui ébranle les fondements de notre Etat,

Désireux de prendre une part active et déterminante à la recherche de cette solution,

Engagés à agir en tout lieu et en toute circonstance dans le sens de l’intérêt supérieur de l’Etat malien,

Inquiets devant la césure profonde qui menace dangereusement l’Intégrité territoriale de notre pays, son Unité nationale et sa cohésion sociale.

Meurtris de constater que ces menaces, en dépit de multiples accords signés, ne font que s’élargir et s’approfondir chaque jour davantage,

Désolés de noter, qu’aux revendications autonomistes, voire indépendantistes de certains ressortissants des régions orientales du Mali sont venus se greffer ou, à tout le moins, s’ajouter, des mouvements dits « Djihadistes » au contenu et aux contours, jusqu’ici mal cernés parce que hélas mal définis par leurs propres protagonistes et animateurs,

Redoutant l’existence d’agenda visant la partition du Mali comme ce fut le cas de l’Ethiopie amputée de l’Erythrée, du Soudan divisé en deux (en Soudan et  Soudan du sud) violant ainsi le Sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme énoncé à Addis-Abeba en 1963.

Sachant que  le guide élémentaire de la géopolitique voudrait que  « les Etats n’aient pas d’amis mais,  que des intérêts » selon la formule rendue célèbre par le Général De Gaule.

Instruit par l’histoire que la recherche de matières premières singulièrement de source d’énergies fossiles et aujourd’hui renouvelables a toujours motivé les conquêtes coloniales, la domination  l’oppression et l’exploitation des peuples et la division de  leur territoire ou  la création d’organisations appendices des pays dominateurs, comme la tentative de création de l’OCRS.

Persuadés et convaincus que tout règlement de conflit, de situation conflictuelle, de différend quelles qu’en soient la nature et l’origine, sous peine de conduire à l’impasse, doit être bâti sur la justice et l’équité ;

Craignant que les opérations de démobilisation, de cantonnement et, plus tard, d’intégration, d’insertion économique et sociale, de réintégration ou de recrutement dans les Forces Armées et de Sécurité, dès lors qu’elles ne respectent pas les bases élémentaires d’égalité et de justice entre acteurs, risqueraient de créer des frustrations et des tensions inutiles,

Notant particulièrement qu’à cet égard, les sédentaires,  Peuls, Sonrhaïs, Sorkhos, Dogons, Bamanans, Bozos, Soninkés, Bellas de la région centrale, de l’Est, du nord Est et du sud Est,  sont ultra minoritaires au sein du Comité de suivi de l’Accord, du Comité Technique de Sécurité et du Mécanisme Opérationnel de Coordination s’ils n’en sont pas absents ; de ce fait, inexistant dans les patrouilles mixtes ; craignant aussi, le risque de guerre civile qu’entrainerait l’ordre qu’on donnerait aux patrouilles mixtes en vertu des textes en vigueur, tout groupe armé autre que la CMA et la Plateforme dont il a été sciemment exclu bien que signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Troublés de remarquer que :

-Sur le terrain, la méthode militaire semble être l’unique méthode choisie, ou en tout cas, privilégiée pour combattre ces mouvements djihadistes  en excluant toute possibilité de dialogue avec eux ;

-Constatant que devant  l’imprécision de l’ennemi et donc de la cible, des éléments des Forces Armées et de Sécurité mal formés ont commis des exactions sur des populations civiles, essentiellement des populations peules, en procédant à des arrestations massives, à des spoliations de biens animaux et matériels et dans certains cas, à des exécutions sommaires ;

-Les victimes, à bien des égards, sont des citoyens innocents et paisibles qui, pour tout crime, n’ont commis que celui du faciès ;

-La persistance de cette méthode, loin d’apaiser la situation sur le terrain, ne contribue au contraire qu’à l’exacerber et à conduire davantage à une crispation identitaire  ravivant l’ardeur des djihadistes en grossissant leurs rangs par l’arrivée massive d’éléments victimes des exactions et mus par un esprit de vengeance ;

-Un tel état de fait pourrait engendrer des situations de suspicion, de haine, d’évitement, de méfiance d’autant que, les exactions menées par les forces armées et de sécurité rapportées à tort ou à raison par les populations procèdent le plus souvent de dénonciations calomnieuses dictées par un esprit de règlement de comptes entre citoyens ;

-Constatant encore,  que les activités économiques ont largement pâti de cette situation génératrice de peur et d’incertitude dans toutes les régions concernées ;

Surpris de l’importance démesurée accordée au Front de Libération du Maasina (FLM) d’Amadou Koufa.

Observant que bien qu’ayant choisi d’associer le nom « Maasina » à  l’appellation de son front et le sol du Maasina, comme base des opérations de celui-ci, l’aire d’intervention d’Amadou Koufa ne concerne qu’une infime partie de cette zone géographique dénommée Maasina et qui couvre le cercle de Ténenkou et partiellement les cercles de Djenné, Mopti, Ké-Macina et Youwarou, ce vaste territoire se confondant avec ce qu’il est convenu de désigner le DELTA CENTRAL DU NIGER peuplé de peuls, de bozos, de bambaras, de sonrhaïs, de touareg et de maures.

Conscients qu’Amadou Koufa lui-même n’est qu’un mirmidon à la tête d’un groupuscule en mal de posture et d’orientation, aujourd’hui esseulé et abandonné par les siens propres, c’est faire un affront à la communauté peule que de la considérer comme embrigadée et phagocytée par un illuminé de cette espèce. De surcroit, s’il est établi qu’il a profané les mausolées de Sékou Amadou, Amadou Sékou, Allaye Sékou, Alpha Bocar, KARANBENTA, Wellore dans l’enceinte sacrée de Hamdallaye, s’il a vilipendé El hadj Oumar TALL, Sékou Sala et leurs disciples, Amadou Koufa s’est  définitivement coupé de l’immense majorité de la UMA Islamique malienne en général et celle du Maasina en particulier.

C’est proférer une insulte insupportable contre les Peuls, du reste très nombreux dans le Birgo, dans le Ganadougou, dans le Guimbaya, dans le Wassoulou, dans le Bélédougou et dans le Bendégou, qui ont choisi la religion catholique et dont certains de leurs enfants se sont illustrés à la tête de l’Eglise malienne, comme Mgr Luc SANGARE, comme Mgr Mory Julien Marie SIDIBE, comme le Père Théophile DIALLO et bien d’autres encore, qu’il serait ici fastidieux de citer.

C’est enfin ignorer l’existence de peuls animistes qui ne croient qu’en la vache.

Autant les actes des frères KEITA arrêtés non loin de la frontière avec la Côte d’Ivoire dans la Forêt de Misséni et celle d’Amadou DOUMBIA incriminé dans l’attaque de Grand-Bassam, de Amedi COULIBALY tué après l’attentat au Super Casher de Paris, Ali DOUMBIA et KOUNTA Dalla ne sont que des actes posés par des individus isolément pris n’engageant nullement la responsabilité de la communauté malinké ou maure  à laquelle ils sont censés appartenir, autant les tribulations d’Amadou Koufa ne sauraient être, sauf malveillance et mauvaise foi délibérées, considérées comme des actes entraînant la responsabilité du Pulaaku.

Admettant que le Pulaaku tout au long de  l’histoire de nos Etats a fortement contribué à l’implantation de l’Islam et à l’effort de transformation de soi et des autres. Dans cette optique, les peuls ont fondé des théocraties : c’est le cas du royaume peul de Osman Dan Fodio dans le Sokoto (Nigéria), de celui du  Maasina fondé par Sékou Amadou, c’est le cas de l’Empire Toucouleur d’El hadj Omar TALL, c’est le cas des Imamats de Timbo et Labé en République de Guinée.

Mais il s’est toujours agi d’un Islam modéré, d’un Islam tolérant qui depuis des siècles côtoie aussi bien des croyances animistes que les religions chrétiennes et protestantes.

Nous, cadres de culture et de langue peule, patriotes et serviteurs de l’Etat.

Nous commerçants, imams, maîtres coranique, bergers, agriculteurs, pêcheurs, amis et sympathisants de la culture peule,

En  appelons au sens élevé de l’Etat, de la Patrie et du devoir, du Président de la République et du Gouvernement pour inviter les Forces Armées et de Sécurité sur le terrain, à agir avec vigilance, prudence, discernement et avec suffisamment de circonspection en évitant tout amalgame et toute analyse hâtive, superficielle, partielle et partiale génératrice d’abus et d’arbitraire.

Elles ne devraient en aucune manière se porter responsables de tels actes ni directement, ni par milices villageoises interposées. Elles ne devraient point oublier le caractère républicain de leur mission.

Nous signataires de ce Mémorandum demandons :

-l’arrêt immédiat des persécutions orientées contre des peuls dans leurs zones de mouvement ;

-la libération de tous les notables peuls injustement arrêtés et détenus sans la moindre preuve ;

-que des investigations sérieuses, objectives et totalement impartiales soient menées en cas de dénonciations portées par des citoyens contre d’autres.

Demandons que les opérations de démobilisation, de cantonnement et d’intégration touchent tous les acteurs sur un même pied d’égalité et qu’un traitement égal soit réservé à toutes les situations de même nature.

Demandons une représentation conséquente de la communauté peule au sein des instances de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, et au sein de toutes les missions de sensibilisation, d’explication et d’information sur le terrain.

Suggérons que des actions urgentes soient menées pour calmer les esprits dans les zones du Méma, Farimaké, Koréri et Karéri, dans le Maasina c’est-à-dire, dans les zones correspondant aux circonscriptions administratives de Niono, Ké-Macina, Ténenkou, Mopti, Youwarou, Diré et Niafunké, dans le Haïré, le Seno mango, le Seno Gondo, le Seno Bankass, dans tout le Gourma, dans le Gandamya, etc aux fins de ramener le calme et d’éviter le cycle de vendetta. Nous sommes disposés à faire partie de ces délégations si le besoin se faisait sentir.

Exhortons le gouvernement à prendre en compte à moyen et long terme les territoires du Maasina, du Meema, du Seno mango, du Seno Gondo, du Seno Bankas, du Farimake, du Guimbala, du Fituga, du Jelgooji, du Ilam, du Koraru, du Haire, du Gandamia, du Gourma, du Gabéro, du Birgo, du Guimbaya, du Wassoulou, du Ganadougou, du Cemela, dans tout projet de développement au même titre que les autres régions.

Souhaitons que l’Etat, au plus haut niveau, prenne toutes les mesures propres à éveiller les consciences vers le sursaut véritable et le ressaisissement.

Invitons les maliens de toutes les couches  et à tous les niveaux, sauf à courir vers leur propre perte, à prendre conscience des défis majeurs auxquels notre pays se trouve aujourd’hui confronté qui à la vérité tirent leurs origines d’un passé assez lointain. L’ignorer, c’est faire preuve d’une cécité politique et intellectuelle ; c’est faire exprès de méconnaître la logique implacable de la réalité géopolitique.

Appelons les citoyens maliens à prendre conscience de la mission que l’histoire leur assigne  de rendre aux générations futures le Mali, tel que nous l’avons hérité, c’est-à-dire, entier, uni, fort de son unité et riche de sa diversité ethnique, linguistique, culturelle, confessionnelle et politique.

Exhortons les républicains, les démocrates, les patriotes, les Hommes de  progrès, à  s’opposer à tout ce qui  pousse à l’exil, une composante importante du peuple malien les peuls, au moment où un tapage médiatique est fait autour du retour des réfugiés d’Algérie, de Mauritanie, du Niger, du Burkina-Faso pays que s’apprêtent à quitter les réfugiés Keltamasheqs et Arabes encouragés fort heureusement par les autorités maliennes et la communauté internationale.

Bamako le, 19 août 2016.

Ont signé :

-Pr. Ali Nouhoum DIALLO ancien Président de l’Assemblée Nationale, ancien Président du Parlement de la CEDEAO.

-Ahmadou Mody DIALL ancien Ministre de la Justice, ancien Ambassadeur.

-Mamadou BA ancien Ministre des Forces Armées et des Anciens Combattants.

-Me Hassane BARRY ancien Ministre en charge des Relations avec les Institutions, ancien Ambassadeur.

-Abou SOW ancien Ministre, ancien gouverneur.

-Abdoulaye Yéro DICKO inspecteur des impôts et Vice-président de l’Association des Amis de la Culture Peule (Tabital Pulaaku).

-Hamma CISSE Imam.

-Pr. Sékou BAH pharmacien.

-Mohamed Attayoub SIDIBE chef de la branche politique du groupe d’autodéfense GANDA-ISO.

-Abderahmane Husseini CISSE chef d’état-major du groupe d’autodéfense GANDA-ISO.

-Boureimare BARRY combattant.

-Ibrahima DIALLO Améri Bulli késsi.

-Oumar SOW entrepreneur privé.

-Boubacar Mintou KONE administrateur civil.

-Amara DANFAGA DIOP informaticien gestionnaire.

-Ousmane Salia TRAORE administrateur des affaires sociales.

-Alatio Ibrahima DICKO entrepreneur privé.

  1. /Les signataires

Pr. Ali Nouhoum DIALLO.

 

 

Commentaires via Facebook :

21 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Merci Sikasso de vos commentaires.

    Vous savez, c’est la démocratie qui milite pour les pauvres, les gens qui ont faim, les gens qui ne peuvent pas se soigner et pour les minorités, car en les mettant tous ensemble, ils sont plus nombreux que les autres.

    A travers l’engagement personnel (par le travail, la citoyenneté, la qualité dans tout ce qu’on fait, …) et la démocratie participative (qu’ils participent tous à la vie de la nation), ils contribueront à améliorer leurs conditions de vie.

    Ceux qui, comme vous le dites, militent pour leurs intérêts personnels en mettant en péril l’intérêt général et/ou emmagasinent des milliards sur le dos des contribuables seront débusqués (à travers un système de contrôle (à mettre en œuvre partout) et après des enquêtes sérieuses pour ne pas accuser pour rien) et mis de côté par la loi s’ils sont coupables.

    A travers une mise en œuvre sérieuse et sans complaisance de l’accord de paix, nous arriveront à ce que chacun (chacune) se prenne en charge et contribue à prendre en charge sa région ou sa commune (à travers la régionalisation via la libre administration des régions et communes permettant aux ressortissants d’une région ou d’une commune de la gérer) et on éliminera toutes les dérives dont vous parlez à travers le suivi/évaluation, les contrôles et l’application stricte de la loi.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 68 48 97

  2. Seul le devoir citoyen et républicain doit prévaloir dans la prise de certaines décisions surtout segmentaristes, sectaristes, politico-sociales, Pr Diallo doit veiller au grain à ne troquer la vertu aux sentiments d’appartenance.

  3. Tres belle plume du Professeur. Mais le titre choisis par maliweb ne correspond en rien a l’esprit des signataires. Il s’agit ni plus ni moins d’un exposé de faits réels et vérifiables.
    En gros ils veulent être TRAITÉS COMME LES ENFANTS GÂTÉS DE LA REPUBLIQUE(suivez mon regard)

  4. Bonjour,
    Les Touaregs, tout comme les Peulhs et les autres composantes ethniques, font partie de la même nation Malienne, elles doivent toutes mettre le Mali en avant.

    Ne nous trompons pas de combat, le seul combat qui vaille c’est le combat démocratique pour un MALI UN ET INDIVISIBLE acceptant la diversité ethnique, refusant l’esclavagisme et permettant la libre administration des régions et communes.

    Nous y sommes.

    A travers l’accord de Bamako, c’est le Mali tout entier, via toutes ses composantes ethniques, qui est plus fort et qui gagne et non une ethnie donnée, qu’elle soit Touareg ou Peulhe ou autre.

    L’accord a opté pour le développement équilibré de toutes les régions du Mali en commençant par celles qui sont en retard, celles du nord du Mali.

    L’Union fait la force. Dans un Mali Un et Indivisible, cultivons la diversité (ethnique, culturelle, …) et l’union à travers la mutualisation de nos forces et de nos ressources issues de la régionalisation où chacun doit occuper sa place, nous serons encore plus forts.

    D’après l’accord de Bamako, cette régionalisation permet aux filles et aux fils d’une même région de gérer, ensemble, leurs régions (et communes) à travers la libre administration des régions (et communes).

    C’est ainsi que, malgré le poids du passé, nos frères et sœurs de Kidal, incluant les Ifoghas et les Imghads, doivent gérer ensemble la région de Kidal. Les accords de Annefis et Niamey, entre parties prenantes, vont dans ce sens.

    Le Mali est pour nous tous/toutes, nous devons, TOUS/TOUTES, chercher des solutions idoines à nos problématiques au lieu d’attendre que ça vienne toujours du haut.

    Le problème de Kidal est un des plus saillants mais la réconciliation concerne tout le Mali, y compris la région de Kidal, car le tissu social, aux niveaux national, régional et local, est affecté et l’impact de la crise (sur le vivre ensemble, …) et les amalgames induits ont affecté tout le Mali.

    Il faut, donc, travailler sur la cohésion sociale, la cohésion nationale, l’unité, cultiver la paix partout au Mali et ré-apprendre ou renforcer le vivre ensemble même si la solidarité et la force des liens ancestraux ont aidé à maintenir certains liens sociaux.

    Appliquons l’accord de Bamako, pour la paix et la réconciliation au Mali, sensibilisons partout sur cet accord et sa mise en œuvre, en particulier à travers la mise en place du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) , du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination via les patrouilles mixtes) et des autorités intérimaires, et faisons-le respecter strictement, franchement et sans complaisance par tous les acteurs, en particulier ceux qui l’ont signé (toutes les parties prenantes, la médiation internationale et les partenaires) et on résoudra le problème de Kidal.

    D’où ma contribution que je conseille de lire ou relire. Elle est intitulée “Accord de Bamako : Comment garantir son respect et l’engagement des parties prenantes ?”

    A propos de cette contribution, j’avais écrit il y a plus d’un an, le 21 SEPTEMBRE 2015, une lettre ouverte en ligne, adressée au Président, Ibrahim Boubacar Keïta, aux Maliens et aux Partenaires, pour proposer une approche pour répondre à cette question.

    Engageons-nous, honnêtement, franchement et sans complaisance, acceptons le partage de responsabilités (en particulier à Kidal) et mettons, TOUS/TOUTES, rapidement, en œuvre, cet accord.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

    • Bonjour,
      Merci Sikasso de votre commentaire.

      A vrai dire, c’est la démocratie qui milite pour les pauvres, les gens qui ont faim, les gens qui ne peuvent pas se soigner et pour les minorités, car en les mettant tous ensemble, ils sont plus nombreux que les autres.

      A travers l’engagement personnel (par le travail, la citoyenneté, …) et la démocratie participative (qu’ils participent tous à la vie de la nation), ils contribueront à améliorer leurs conditions de vie.

      Ceux qui, comme vous le dites, emmagasinent des milliards sur le dos des contribuables seront débusqués (à travers un système de contrôle (à mettre en œuvre partout) et après des enquêtes sérieuses pour ne pas accuser pour rien) et mis de côté par la loi s’ils sont coupables.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 95 68 48 97

  5. EUH… ET LES FEMMES CHEZ LES PEULH CA N A JAMAIS EXERCE DE HAUTES FONCTIONS NI DE L’ETAT NI DU PRIVE? SEULEMENT LES VACHES A TRAIRE?
    J’AI LE SANG PEULH ET JE NE SUIS PAS TROP FIER DE CES GENS LA, NOUS SOMMES TOUS PEULH AU MALI…EUX QU’EST CE QU’ILS VEULENT?…DES PLACES COMME LES AGHA…MES AUTRES COUSINS -MALINS :))

  6. Dès que vous parliez d’ethnies, vous discriminez d’office. Prof ALY NOUHOUM DIALLO et complices le Mali ne mérite pas ça de votre part. N’exposez pas des innocents que sont vos parents à l’épuration gratuite. Eh! EH! Eh! allah Kabo! allah akbar! Aly N Diallo tu as pêché clandestinement toutes les mares sauf celle où tu te trouves au bord! Ne rêve pas à fortiori de tenter! Sinon Humm! Humm!
    Que Dieu vous dote d’un bon sens et d’une bonne approche! Amen! Amen! Amen!
    Que Dieu sauve le Mali dans la concorde et l’entente. Je sais aujourd’hui que nos partenaires de l’autre rives sont là pour créer gratuitement une crise ethnique au Mali et à travers des moins maliens ou des maliens ambivalents. tout se trament dans nos hôtels huppés. Merci. A bon entendeur salut!

  7. Comrades I know I should plus now ask what do the Fulani consider themselves Buntu or Arabs? This approach is important for several causes if they are Buntu they should join Buntu committee plus have their grievances address there or if they are Arab they should join Arab committees plus have their grievances address there. The group they are of wil take grievances of merit to the government. The Fulani or no other group should be recognized as a member of both groups. To allow like recognition would be counter productive to both peace, security plus development. To allow like recognition would also provide for that group to waiver from group to group on point to point seizing positions as to where they benefit while others are sometimes forced to compromise for the sake of peace, security plus development. The childish way in which the condition is approached by the Fulani indicate they might have mischief at heart. I truly hope they do not being conditions in Mali have evolved to a point we are forced to divide ourselves to achievers plus anti-achievers. Anti -achievers will be dealt with in a way which overcome their mischief. Fulani I beg you to come home to Buntu plus cease your reliance on those outside the Buntu community? This offer could very well be the last offer you receive being your actions as a whole have proven you unworthy of offers of peace, security plus development efforts but humanity lead us to with great risk ask you all to with loyalty come home to Buntu or suffer the consequences. In fact your actions foolishly invite the oppression I hate. Keep it real. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  8. je suis moi même peul d’origine et songhoi de culture et même nom de famille. je porte le nom maiga, mais grand père s’appelle mohamed ibrahim barry.
    parmi les signataires, il y a un que je connais, c’est ali nouhoum Diallo.
    cet homme que j’ai à connaître à la cedeao est le plus grand patriote que il m’a été de connaître.
    non, le problème du mali se trouve uniquement à Bamako, il n’existe ni au nord, ni au centre, ni au sud, etc.
    tant que l’état malien ne met pas de la rigueur dans sa gestion, je crois, que c’est inutile de compter sur un mali uni. on déplace le problème; l’état est seul responsable de ce qui est entrain d’arriver au mali par sa gestion laxiste.
    le nord n’aurait jamais connu de rebellion si l’état central a bien géré et distribué les richesses du pays.
    après la crise de 2012, peut-on me dire que la gestion du pays a changé. le regime de ibk a fait pire que tous les autres.
    il faut s’attaquer au mal du mali qui est à Bamako, sinon, toutes les ethnies vont faire la même parce que le mnla a tous les droits et la majorité des maliens croupit dans la misère.
    comment voulez-vous que les autres ne se révoltent pas, quand on voit que l’état malien n’a d’yeux pour les rebelles.
    le problème n’est pas Kidal, Mopti, mais, c’est l’état.
    si les fondements d’une république sont observés, je vous jure, il n’aurait plus de rebellion.
    ce mémorandum est bien, il écrit, comme toujours en de termes savants, alors qu’il faut dire à ibk de gérer le pays dans la transparence et tout est ira le mieux dans le meilleur du mali.
    la politique politicienne a tué le mali.
    comment comprendre qu’après une telle crise ibk fait un gouvernement de soutien à sa candidature, recompense de votes, non.
    même une conférence nationale ne suffira pas; nous en avions organisé une, quels en sont les résultats, rien, si ce n’est l’effondrement du pays.
    on veut reprendre quelle que chose qui n’a pas marché. non.
    bien géré le pays est la seule alternative à tous ces députés, conseil économique, etc.

  9. le probleme du mali est culturel, revenez a vos cultures….
    DANS NOS LOIS ANCIENNES CELUI QUI FAIT DU TORD A LA SOCIETE PAIE TOUT DE SUITE, PAS DEMAIN -AUDELA-APRES LA MORT MAIS AVANT ELLE ET S’IL LE FAUT JUSQU’A ELLE…

    personne n’avait surtout pas LE DROIT D’ALLER LAVER SES AFFRONTS ET EFFRONTS A LA MECQUE ET RETOURNER AVEC UN PARDON NON ACCORDE PAR LES SIENS ET SURTOUT PAS AVEC UN TITRE D’ETRANGER REVENU PARMI EUX(SIENS)….

    REVENONS A NOS CULTURES-NOS HOMMES ET FEMMES JEUNES ET VIEUX (POLITIQUE OU ECONOMIQUES) SE TIENDRONT DROIT SUR SCELLES

    BEH BE I KLEN FALIKAN SISAN SISAN!!!

  10. On a volé leur betail.
    Ils ont été depossédés de leurs biens….
    Et l’etat a été incapable de les protéger.
    Alors, ils ont été chercher des armes pour se defendre!
    C’est aussi simple que ça!
    Desolé!

  11. Serions-nous en train de faire la politique de l’autruche…, cacher le visage pour ne pas constater ce qui se passe…? Parce que on a du mal à combattre ce qui menace notre pays ( une partition ou un envahissement du pays par de puissances étrangères ) …? Alors chaque Malien chercherait-il à trouver refuge dans des revendications identitaires ( ethnique ) culturelles … du genre nous Malinkés, nous Khassonkés, nous Peuls, Sonrhaïs, Sorkhos, Dogons, Bamanans, Bozos, Soninkés etc… On veut ceci, on veut cela… sinon, sinon gare… Et si on décidait plutôt de rester tous unis pour repousser l’assaillant et faire en sorte qu’il ne revienne jamais, en tout cas pas en ennemi…?

    • Pas mal Bamakè pour ton commentaire,
      Ce discours est bien beau a la politicarde degaullienne en tout cas.
      Cas même c’est bien si et seulement si c’est pour le Maliba Un et Indivisible dans distinction ni de partie prise.

  12. Serions-nous en train de faire la politique de l’autruche…, cacher le visage pour ne pas constater ce qui se passe…? Parce que on a du mal à combattre ce qui menace notre pays ( une partition ou un envahissement du pays par de puissances étrangères ) …? Alors chaque Malien chercherait-il à trouver refuge dans des revendications identitaires ( ethnique ) culturelles … du genre nous Malinkés, nous Khassonkés, nous Peuls, Sonrhaïs, Sorkhos, Dogons, Bamanans, Bozos, Soninkés etc… On veut ceci, on veut cela… sinon, sinon gare… Et si on décidait tout plutôt de rester tous unis pour repousser l’assaillant et faire en sorte qu’il ne revienne jamais, en tout cas pas en ennemi…?

  13. La menace se précise désormais. Voilà en quelque sorte, où voulait en venir Ali Nouhoum Diallo. Il est vrai que l’état doit prendre ses responsabilités, en veillant scrupuleusement à la bonne exécution des missions militaires de recherches des bandits armés de Amadou Kouffa et autres djihadistes obscurantistes musulmans. L’armée, dans l’exercice de ses missions, devra composer avec les autorités locales Peules, qui connaissent la sociologie de leur environnement, et à même de pouvoir contribuer à leur faciliter les choses sur le terrain. Les militaires ne doivent pas se contenter de dénonciations calomnieuses pour embarquer n importe qui, n’importe comment, sans vérifications préalables sur la qualité des personnes présumées complices des bandits. Ceci conduira forcement à des bavures blessantes et humiliantes. Les soldats doivent agir avec discernement, et faire très attention, en vérifiant auprès d’autorités locales, la qualités des personnes ciblées par leurs enquêtes. Nous savons tous ce qui se passe dans le pays. Nous savons aussi l’irresponsabilité de celui qui se trouve accidentellement à la tête du pays. Mais, c’est ensemble que nous devons trouver la forme la plus indiquée, pour l’implication de tous les acteurs sociaux à la recherche de solutions d’accalmie et d’apaisement de la situation sécuritaire dans les zones où les populations Peules sont persécutées. Mais pour autant, Ali Nouhoum Diallo, ne doit pas se permettre de proférer des menaces contre la paix et la quiétude tant recherchées par l’ensemble des Maliens, tous victimes de la situation créée par les bandits Touaregs et Peuls dans certaines zones de notre pays. Il devait être à la manœuvre, ensemble avec les autres, pour la recherche de solutions durables pour le retour au calme dans un Mali unifié et apaisé. Ali Nouhoum est aussi irresponsable que le crétin qui nous gouverne,car sorti du même moule politique que lui, nous ramène à l’adage de “qui se ressemblent s’assemblent ” . De grâce, qu’ils évitent d’augmenter les douleurs des Maliens avec des propos va t-en guerre, qui ne favorisent pas le dialogue entre militaires et populations d’une part, et entre populations et autorités gouvernementales d’autre part. Faire le pyromane, c’est bien, mais être pompier n’est pas donné à tout celui qui le veut.

  14. C’etait justement ce que les imperialistes voulais installer dans le coeur des Maliens/Maliennes la peur de l’autre qui n’est pas ton voisin ou camarade par hasard car c’est l;histoire et la confiances des uns et des autres qui vous unie. Les imperialistes francais savent que laisser un pays rebelle comme le Mali a disposer de ses ressources naturelles convoitees dans le monde ne peut etre que suicidaire pour eux. Donc il faut passer a la vitesse superieure ce qu;ils connaissent tres bien dans ce monde plus que n’importe quelle autre population ou peuple dans ce monde qui n’est d’autre que la violence et la manipulation des autres a cause de leur richesse. Il va falloir que les Maliens/Maliennes fassent attention car n’importe quelle association ou regroupement pour le bonheur du Mali peut etre manipule par les satans imperialistes francais et leurs amis a mettre le feu au Mali. Le temps au Mali n’est pas aux regroupements ou associations a caractère ehnique ou communautaire mais a l’union sacre de tous les Mali pour supporter son gouvernement et lui donner des directives a prendre pour le bonheur du peuple Malien. Quant a Ali N. Diallo, il est un danger pour lui meme et non pour le Mali. S’il etait un sage, il allait dire au Fulfulde du Mali que le temps n’est pas a se revolter contre son pays qui est dans la gueule des imperialistes francais a cause de cette fausse guerre contre le terrorime qui ne dit pas son nom. Aussi, la france est le seul ancien oppresseur en Afrique qui intervient tout le temps militairement en Afrique, jamais l’Angleterre ou le Portugal. Ce qui doit faire comprendre aux Africains que la france depend d’eux pour sa survie comme l’ombre a besoin du jour pour sa survie. C’est au Africain de se donner la main et supporter vos presidents qui sont critiques pas les imperialistes car les mauvais ou les papettes ne sont jamais critiques par ces criminels imperialistes qui ont leurs escadrons d’assassins circulant dans les villes et villages Africains. Il ne faut pas que les Maliens/Maliennes fassent les memes erreurs que ces criminels de Kidal qui ne voient pas plus loin que leurs nez car un imperialiste ne va jamais aider quelqu’un a se developper, et loin de la. Il n y’a aucun exemple de succes de cooperation entre un pays Africain et les imperialistes donc ce n’est pas maintenant qu’ils vont le faire quand ils sont en situation economique et monetaire tres grave jusqu’a ce qu’ils sont obliges de solliciter le concours de la Chine. Il est temps que les Maliens/Maliennes fassent attention pour ne pas aggraver leur misere dans ce monde qui se cherche.

  15. LES DEUX PREMIERES LIGNES FONT PERDRE A’ LA DECLARATION SA VALEUR!!! EVITONS L’ETHNOCENTRISME!!!

    JE PREFERE LES MOTS SUIVANTS A’ LA PLACE DE “…NOUS CADRES PEULS….” : NOUS MALIENNES ET MALIENS SOUCIEUX DE LA DEFENSE DES INTERETS SUPERIEURS DE NOTRE FASO…..

    • Si vous faites allusion au Mujao , vous faites fausse route . De part même sa définition , le
      Mujao bien que renfermant en grande partie des peuls est un mouvement djihadiste à dimension sous régionale . A ce titre il ne saurait avoir les mêmes traitements que les groupes rebelles signataires de l’accord issu du processus d’Alger. Quand à celui d’Aljanat c’est de la pagaille , rien d’autre . Il n’ y a plus aucune place autour du grand banquet . La République veut que vous vous remettez de vos
      égos sinon elle ne tardera pas à faire exécuter sa sentence .
      A l’Etat malien de faire attention avec cette liberté permissive source de toutes les dérives et qui pourrait conduire à la fin de l’Etat Nation .

      • Quand IBK est arrivé au pouvoir en 2013, il y a eu une surreprésentation des malinkés son ethnie et celle de sa femme dans toutes les institutions et l’administration publique . Quand j’ai vu ça tout de suite je me suis dit que le pays partait à-vau-l’eau et que le ver était dans le fruit.Quand on est un homme d’ETAT digne de ce nom ,on dépasse forcément les notions de famille ,de clan,d’ethnie,de région et de réligion. Quand le grand KONARE était aux affaires ,et IBK était à ses côtés comme apprenant-élève ,personne ne s’est douté un instant de clanisme ou de régionalisme.Son épouse la grande historienne Adam Bâh KONARE n’a jamais usé de sa position de première dame pour placer ses frères,soeurs,nièces et autres neveux.Ce couple d’historiens savait que le plus grand danger qui guettait nos jeunes états-nations était le tribalisme,le clanisme et le régionalisme. Que d’eau a coulé depuis sous le pont des martyrs de Bamako.Il faut arrêter IBK et son clan sinon ils vont détruire notre vieux pays.

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