La gravité de la situation sécuritaire au centre du pays, dans la région de Mopti, au cours de ces dernières semaines, a entrainé un nombre important des déplacés. La situation devient de plus en plus préoccupante. A ce jour, le ministère en charge de la solidarité et de l’action humanitaire, a constaté le déplacement de 66 211 personnes dont 34 621 nouveaux déplacés.
C’est pourquoi, le gouvernement du Mali et ses partenaires de tout segment de la vie, pensent à des actions urgentes à mettre en application.
C’est ce qui a motivé l’organisation de la réunion d’hier, voulue par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadoun Konaté. Cette rencontre a permis de réunir, les partenaires de tous bords, autour du ministre du ministre Konaté et certains de ses collègues du gouvernement. Ainsi, la police des débats fut conduite par le ministre lui-même, assisté de la coordinatrice du Système des Nations Unies au Mali, Mme M’Baranga Kassarawé et l’ambassadeur de France au Mali.
Hamadoun Konaté a d’abord fait savoir, que la réunion a été organisée en partenariat avec responsables de la Commission Réhabilitation des Zones Post Conflit (CRZPC). Avant d’ajouter qu’elle a pour objet de faire un point de la situation générale sur le mouvement des populations, les mesures et les actions à entreprendre. Mais, au préalable, il faudrait identifier les besoins prioritaires par domaine.
Parlant des actions urgentes à mettre en application, le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire dira qu’elles sont d’ordre sécuritaire, humanitaire, sanitaire etc. Par rapport à la sécurité, il faudrait prendre des mesures permettant de protéger les enfants et les femmes, face aux attaques. Pour cela il faudrait rouvrir des services de santé de base. Il s’agit des CSCom, des maternités et autres. Chose qui permettra de sauver plein de vie innocentes. De même, au plan humanitaire, il faut engager des actions urgentes pour assister les populations en situation de détresse. Une donation de 14,3 tonnes dont 10 par le gouvernement et 3,3 par les partenaires a été faite à ce sujet.
Quant au niveau de la santé, les actions à mettre en œuvre sont entre autres : la prise en charge des frais médicaux et ordonnances à travers le RAMED ; l’évacuation rapide des blessés graves ; les dotations de kits médicaux pour 3 mois ; la fourniture de tentes pour augmenter la capacité d’hospitalisation de l’hôpital de Sévaré ; la fourniture des repas chauds aux blessés etc.
Pour que les enfants de ces zones en conflit puissent bénéficier de leur droit à l’éducation, il faut des mesures permettant la réouverture des écoles. 2183 enfants parmi lesquels 1192 scolaires ont été identifiés.
Egalement, au cours de la réunion, il a été jugé nécessaire de prendre des dispositions à assurer le ravitaillement de la zone en aliments bétail. Ensuite, les différentes parties ont apprécié le travail de coordination voulu par le ministre Hamadoun Konaté.
Diakalia M Dembélé