Situation sécuritaire dégradante au Centre du pays : Le Conseil National de la Société Civile (CNSC) du Mali condamne les massacres et prévoit un géant meeting au Palais de la Culture le 19 janvier

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Le Conseil National de la Société Civile lors de la conférence de presse

Face à la situation sécuritaire dégradante au centre du pays faisant des victimes chaque jour, le  Conseil National de la société civile du Mali a tenu un point de presse, mardi 15 janvier 2019, à la maison de la presse. Occasion pour les membres de non seulement  condamner les massacres auxquels les populations sont victimes, mais aussi d’annoncer la tenue d’un géant meeting au palais de la culture afin de  demander à l’État de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. C’était sous l’égide de Boureima Allaye Touré, président du CNSC. 

Le Conseil National de la société civile du Mali sort de son silence pour dire trop c’est trop concernant l’insécurité au centre du pays.

Dans sa déclaration luminaire,  le président du CNSC a condamné  les massacres sur les populations innocentes. Ensuite, il demande au gouvernement d’agir avec fermeté et immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence. Boureima Allaye Touré et ses collègues ont aussi tenu à rappeler que seules les Famas disposent le droit et la légitimité d’être armées dans le cadre de leur mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens. Toute unité  irrégulière, non étatique selon eux est illégale. Le CNSC va loin en invitant l’État à considérer les autres détenteurs d’armes comme terroristes. « C’est seulement par là qu’il peut assurer la sécurité des populations », a déclaré le conférencier. Le CNSC propose au gouvernement d’entreprendre des actions de réconciliation afin de favoriser le retour de la paix avec les mesures d’accompagnement sérieux. Aussi, demande-t-il à l’État, de décréter une journée de deuil national à la mémoire de toutes les victimes innocentes sur le territoire national.

 

Le CNSC prévoit un géant meeting au palais de la culture le 19 janvier

Pour Boureima Allaye Touré, la cohésion sociale n’existe presque plus entre les populations  au centre du Mali. Et tous les citoyens doivent se lever pour coudre ce tissu social. En ce qui concerne sa structure, M. Touré affirme qu’elle se battra  pour réclamer le droit à la sécurité des populations maliennes. Selon le président du CNSC, trop de sang a coulé et les populations ont trop souffert. « Nous avons pris nos bâtons de pèlerins pour nous informer mieux. Ce que nous avons vu comme solution, c’est qu’il faut agir vite », dit-il devant les hommes de médias. Cette structure  de la société civile malienne demande au gouvernement de désarmer tous les groupes armés sans exception. Ce n’est pas tout, le CNSC prévoit un géant meeting, le 19 janvier 2019, au palais de la culture pour réclamer la sécurité des populations. « Nous irons au palais de la culture pour demander notre sécurité », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Ce meeting ne sera que le début de nos multiples actions ». À  ses dires, la marche n’est pas exclue de  leurs actions.

 

Le président de Ginna Dogon, Mamadou Togo appelle à l’apaisement

Présent au côté du président de CNSC, le président de l’association Ginna Dogon, Mamadou Togo, a beaucoup appelé à l’apaisement même s’il a dénoncé l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité des populations. « La situation qui nous réunit ici aujourd’hui n’est pas sans solution. Il faut trouver une solution rapide », a-t-il introduit. Selon le 1er responsable de Ginna Dogon, ce qui est passé est passé, mais  il faudrait faire en sorte que cet acte malheureux ne se  reproduise plus. Il y’a eu  trop de morts, trop d’accusations gratuites, trop de désinformations…Dans tout cela, c’est le gouvernement qui ne s’est pas assumé selon lui.

« Notre État n’a pas encore pris toute sa responsabilité pour mettre fin à cette situation », dit-il haut et fort. Sans détour, il affirme que, contrairement à ce que certains font croire, toutes les communautés sont victimes de cette insécurité. « Qu’on soit Dogon, qu’on soit Peul, tout le monde est victime de ce conflit ». Pour lui, Dana Amassagou n’est pas auteurs des attaques qui se passent ces derniers jours. « Les chasseurs de Dana Amassagou ont déposé les armes depuis le 27 septembre 2018. S’il y’a des attaques des chasseurs, ce ne sont pas les chasseurs de ce groupe d’autodéfense », a-t-il martelé. Selon lui, ce groupe est favorable à la paix même si on tente de le diaboliser.

 

Me Hassan Barry accuse l’État d’avoir sous-traité la sécurité des populations avec les chasseurs.

Le représentant de l’association Tabital Pulaaku n’a pas été tendre avec le gouvernement. Il l’accuse même de soutenir les chasseurs. « L’État est inexistant. Il a sous-traité la sécurité  au centre », a laissé entendre Me Hassan Barry. À la différence du président de Ginna Dogon, Me Barry estime que ce qui se passe au centre du Mali est un génocide contre sa communauté. Mieux, il  accuse Dana Amassagou, le Premier ministre et le président de la République d’être responsables de la situation.

 

La plateforme sauvons Mopti tient l’État responsable de la situation du centre du pays

Le président de la Plateforme Sauvons la région de Mopti a été hostile à la victimisation d’une seule communauté  dans cette crise du centre. «  Non à la victimisation d’une seule communauté ! C’est toutes les communautés qui sont victimes de conflit au centre du Mali », a déclaré M. Mama Samassekou. Le responsable est, selon cette association, l’État.

Avant de terminer, il a invité le gouvernement à faire tout pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens.

Boureima Guindo

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