Environ 660. 000 enfants de moins de 5 ans sont exposés au risque de malnutrition aiguë, une situation préoccupante qui pourra s’aggraver avec le déficit céréalier enregistré dans la campagne agricole et pastorale de cette année, a déclaré M. David Gressly coordinateur résident des affaires humanitaires, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 12 décembre, en présence de Mme Sally(Pam), M. Gianfranco Rotigliano (Unicef), et M. Jean Pierre Renson (Fao).
Par ailleurs, a ajouté M. David, malgré certains progrès réalisés par les autorités et les humanitaires, l’accès aux services de base demeure limité dans les zones touchées par la crise de 2012-2013. Selon les premières tendances obtenues en novembre par les humanitaires et leurs partenaires, sur plus de 1100 écoles fonctionnelles avant le conflit, 781 ont pu rouvrir leurs portes pour la nouvelle année scolaire. Cependant, à Kidal, aucune école n’a rouvert pour le moment. La reprise a permis à plus de 145.000 élèves de reprendre le chemin de l’école dans les régions de Gao et Tombouctou, soit 73% des enfants en âge scolaire inscrits dans les deux régions avant la crise. Les dernières estimations des acteurs humanitaires intervenant dans le domaine de la santé font état de 180 centres de santé rendus fonctionnels sur les 203 ciblés (soit 87%) par les interventions humanitaires dans les zones affectées par la crise au Nord. En outre, les humanitaires ont réussi depuis le début de l’année à faciliter l’accès à l’eau potable à près d’un million de personnes affectées par le conflit (soit la moitié des personnes ciblées). Toutefois, les humanitaires sont limités à l’accès à certaines zones comme Kidal et à l’insuffisance des ressources financières.
En ce qui concerne la protection des civils, de nombreux défis persistent en la matière. Il s’agit trait de la mobilisation des ex-enfants soldats, la prise en charge des enfants séparés et non accompagnés, la prévention et la prise en charge des cas de violences basés sur le genre, la prévention des accidents causés par les restes d’explosifs de guerre, les violations des droits de humains et la prévention ainsi que la gestion des conflits intercommunautaires.
Pour M. David Gressly, pour couronner que les acteurs humanitaires sont en train d’élaborer un plan de réponse stratégique qui devrait être lancé au début de février 2014. L’idée est de mettre en place un plan de réponse stratégique d’une durée de trois ans (2014-2016) pour mieux prévenir les crises et apporter des solutions durables aux défis humanitaires du Sahel y compris du Mali. Le plan du Mali, à l’instar des plans des autres pays du Sahel, sera intégré dans une stratégie régionale.
Alimatou Djénépo