Dans son rapport présenté à la presse, ce mardi à l’hôtel Mandé, l’ONG, Oxfam a réaffirmé son inquiétude sur la situation des 147 000 réfugiés Maliens qui ne pourront pas bénéficier l’aide humanitaire, avec l’intensification des combats. Par ailleurs, elle a réitéré son lance un appel aux pays voisins à ne pas fermer leurs frontières afin de permettre le passage des réfugiés et à l’Onu à faire preuve du leadership pour gérer les conséquences.
Dans un rapport publié le mardi dernier, l’Oxfam réaffirme sa préoccupation sur les conditions de vie des réfugiés Maliens qui ont fuient leurs foyers depuis l’année derrière. Ces réfugiés vivent dans des pays ou les hôtes étaient déjà elles-mêmes confrontées à des pénuries de vivres. Les affrontements ont aggravé les restrictions au volet aide humanitaire. Il y a aussi les déplacés du Sud qui ont atteint un nombre proportionnel, à cause des combats récents. De nouveaux combats augmenteront ces chiffres, et la communauté internationale doit réagir.
Pour le directeur A.I Oxfam, Philippe Conraud, a demandé à toutes les forces militaires en présence de garantir la sécurité des populations civiles, à s’abstenir de toute action qui menacerait la capacité des acteurs humanitaires. En mettant en place toutes les précautions pour assurer les opérations qui n’infligent pas de maux supplémentaires à une population civile déjà en situation de détresse.
Dans ces derniers temps des nouvelles arrivées ont été signalées dans le camp de transit de Fassala en Mauritanie, tandis que l’on signale des milliers de personnes en route pour ce camp. Le Camp principal de Mauritanie, Mbera, héberge déjà 54 000 personnes. Et les réfugiés vivent au sein d’une population qui lutte elle-même pour faire face à un contexte de pauvreté, d’insécurité alimentaire et d’accès limité aux services sociaux.
Pour conclure, le directeur dira qu’en adoptant la résolution 2085, le conseil de sécurité de l’ONU a autorisé, le déploiement d’une mission internationale, avec l’obligation pour toutes les parties de s’engager, à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme, et à prendre les mesures appropriés pour réduire l’impact des actions militaires sur la population civile. Oxfam demande à ce que des observateurs de l’ONU soient déployés de toute urgence, et que les autorités maliennes ainsi que la France fassent régulièrement rapport au conseil de sécurité sur les victimes civiles et les violations des droits de l’homme commises par toutes les parties au conflit, ainsi que sur les mesures prises pour lutter contre ces violations.
Nabila Ibrahim Sogoba