Les bonnes, très généralement venues des villages, constituent aujourd’hui une couche très importante pour la stabilité de nombreuses familles bamakoise. Certes, égard à Bamako, il y a des familles qui leur sont reconnaissantes pour leur noble travail, tandis que d’autres n’ont aucune considération à leur endroit.
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On dit très souvent qu’elles sont « les femmes se lèvent dans le noir et se couchent dans le noir, très généralement sans pause. Ce sont elles qui font le petit déjeuner avant de faire le marché pour ensuite préparer le déjeuner et le dîner, sans oublier l’entretien de la cour et de la maison. Elles sont même chargées souvent de faire l’entretien de la chambre à coucher du patron et de la patronne.
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C’est encore elles qui s’occupent de chauffer l’eau du bain de toute la famille. En plus de la vaisselle, il y a des domestiques qui font la lessive sept jours sur sept, tout en s’occupant du bébé s’il y en a, alors que les filles chéries de maman dorment ou regardent la télé, ou pire encore, prennent du thé avec les garçons devant la maison.
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En plus de ce pénible travail physique, le patron, son fils ou son frère les contraignent à coucher avec eux, allant jusqu’à les menacer de mort si elles parlent. Après le job, en rentrant chez elles ou en se rendant chez des amies, elles sont souvent la cible des « grins » pour satisfaire leur appétit sexuel. Ces jeunes garçons, par petits groupes de deux ou quatre, souvent armés de couteau, s’attaquent à 1ou 2 filles, en menaçant de les égorger si elles crient.
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Si elles résistent à cette menace, ils les battent, et si les gens interviennent ils disent que ces filles leur ont pris de l’argent pour ensuite les refuser. Comme cette pratique est fréquente chez les filles aujourd’hui, les gens se retirent aussitôt, laissant les malheureuses à leur sort.
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Youssouf Coulibaly
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