Situation des déplacés maliens au Burkina-Faso : Plus de 74 000 Maliens rapatriés en 2019

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La salle de conférence Kumablon du Grand hôtel a servi de cadre, le mardi 26 novembre 2019, à la 9ème réunion de la commission tripartite Mali-Burkina-Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. L’objectif de cette rencontre est de faire le point de la situation des déplacés afin de trouver des solutions durables au rapatriement des Maliens.

Selon Salifou Maïga, secrétaire général du Ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, la mise en œuvre des activités de l’accord tripartite signé le 9 janvier 2015 a été renforcée par la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. “Depuis, la commission tripartite et le travail technique continuent le processus de mise en œuvre du rapatriement organisé des réfugiés du Mali dans les trois pays d’asile”, signale-t-il.

A la date du 30 septembre 2019, il a été enregistré 74 402 rapatriés tandis que 138 402 Maliens sont encore réfugiés dans les pays limitrophes dont 25 719 au Burkina-Faso, 56 184 en Mauritanie et 56 499 au Niger. Par ailleurs, 187 139 personnes déplacées ont été enregistrées et identifiées et 561 606 personnes déplacées internes sont retournées, entre septembre 2012 et septembre 2019. Aux dires de Seydou Sinka, secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Burkina-Faso, depuis 2016 ils sont victimes d’une série d’actes terroristes de plus en plus  fréquents et meurtriers dans les régions de l’Est, du Centre-nord, du Nord et du Sahel.

“Ces attaques mettent en mal la quiétude des populations en entrainant une situation humanitaire difficile marquée par l’accroissement du nombre des déplacés dont près de 600 000 déplacés internes à l’intérieur du pays”, déclare Seydou Sinka, secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération du Burkina-Faso. Selon lui, près de 9 000 demandeurs d’asile ont été enregistrés, courant juillet 2019.

Dans l’optique de la promotion de la paix et de la sécurité, le Burkina-Faso poursuit un certain nombre de plaidoyers qui sont, entre autre, l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation afin de permettre un retour sécurisé et dans la dignité des réfugiés maliens et le renforcement des capacités de la force régionale G5-Sahel face à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

Pour sa part, Angèle Djohossou, la représentante du Haut-Commissariat des Réfugiés, affirme que le rapatriement est l’une des solutions les plus appropriées dans les situations de déplacement forcé à travers le monde. “C’est un processus dont la mise en œuvre repose sur plusieurs principes, à savoir la volonté de retourner, la sécurité et la dignité qui engagent aussi bien les candidats au retour, les pays d’asile, le pays d’origine, le HCR, les autres organisations humanitaires et les acteurs très pertinents dans les zones d’accueil et de retour”, ajoute-t-elle.

La Représente du HCR conclut que malgré les avancées significatives observées sur plusieurs fronts pour établir la paix, divers défis restent à être relevés dont l’accès humanitaire tant au Burkina-Faso qu’au Mali, la sécurisation des axes empruntés par les rapatriés et la sécurisation des zones de retour.

  Marie Dembélé (stagiaire)

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