Une grande rencontre d’échange a réuni le samedi 21 avril 2018 une foule nombreuse à la Pyramide du souvenir de Bamako. Ce rassemblement répondait à un appel des initiateurs du réseau Yiribakɔrɔ. L’ordre du jour de ce meeting était la visite de Soumeylou Boubeye Maiga à Kidal.
La guerre au Mali est une « guerre par procuration » provoquée par la France afin de profiter des richesses du Mali, confie le porte-parole de Yiribakɔrɔ. L’entreprise terroriste mise en place, le Mali a été invité à la signature d’un accord avec les terroristes. Le contenu de ce document ne vise pas l’instauration d’une paix dans notre pays, mais plutôt elle a pour seul et unique objectif de diviser les Maliens en créant des populations du Nord et du Sud. À ce titre, les Maliens disent non à ce document.
Aux dires de Siriki Kouyaté, responsable du mouvement, la décentralisation et la déconcentration que connaissent les Maliens est celle qui date du temps de Modibo Keita. Depuis 1963, cette question a été au centre de tout l’agir politique. Mais avec cet accord pour la paix et la réconciliation nationale, dit Siriki Kouyaté, on veut imposer une nouvelle forme de décentralisation. Cet accord est alors un document maudit qui ne représente aucunement le peuple malien, qui est en plein déphasage avec les valeurs sociales du Mali.
Cette rencontre a été l’occasion de rappeler à toute l’assistance les mises en garde faites par les responsables de Yiribakɔrɔ aux dirigeants Maliens le 17 mars dernier au Carrefour des Jeunes de Bamako à travers une conférence de presse. Au nom de toute la population malienne, Yiribakɔrɔ avait montré que les Maliens ne voulaient plus voir des étrangers marcher sur leur drapeau à forte raison de fêter l’anniversaire de la création de leur mouvement divisionniste après la signature dudit document. Or, nous savons que l’anniversaire dont il est question a été bel et bien fêté cette année après la visite de SoumeylouBoubeyeMaiga.
Avant son départ sur Kidal, le PM s’était exprimé comme suit: « J’irai à Kidal sans arrogance. » Ces propos, aux dires du porte-parole de Yiribakɔrɔ, signifient que le PM oublie qu’il est en mission pour le peuple ; un peuple qui est souverain, qui doit prendre les décisions et mettre ses missionnaires l’exécution. Cette souveraineté est globale et indivisible. Alors, cette violation de la souveraineté du peuple malien par SoumeylouBoubeyeMaiga mérite une sanction. « Aujourd’hui, les Maliens ne demandent autre chose que la démission deSoumeylouBoubeyeMaiga », affirme Siriki Kouyaté.
À y regarder de près, les propos de SoumeylouBoubeyeMaiga comparés à ceux d’IBK il y a quelques années, montrent que la question de cette partie du Mali est une énigme. En effet, le président de la République du Mali s’était exprimé ainsi : « Aucune fanfaronnade politicienne ne me ferait prendre mon avion et débarquer à Kidal et créer un incident. L’Accord prévoit des étapes et ses étapes doivent être rigoureusement respectées. » Un accord qui empêche les dirigeants du pays à se rendre dans certaines parties de leur territoire est quel genre d’accord ? S’interroge Siriki Kouyaté. En conséquence, Yiribakɔrɔ demande qu’on mette fin à cet accord maudit, divisionniste. Un accord signé dans la trahison et dans la pure hypocrisie.
Pour ce meeting, des politiciens comme Oumar Mariko, Dr. Dramane Sacko et ChoguelKoguelMaiga, avaient été invités. Mais aucun d’entre eux n’a répondu à l’appel de Yiribakɔrɔ et n’a pas fait part des causes les ayant empêchés d’être présents.
Fousseni TOGOLA
