La Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) suit avec inquiétude et une attention soutenue la dégénérescence de la situation sociopolitique du pays, suite à la minuterie ayant abouti à l’arrestation du Président de la République et du Premier ministre ainsi que de certains hauts dignitaires. La CNDH est fortement préoccupée par la confusion caractérisée par des scènes de pillages, de destruction des biens privés et publics. Se fondant sur l’Acte fondamental, les instruments juridiques régionaux et internationaux, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948, les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques, aux droits économiques, sociaux et culturels tous ratifiés par notre pays, et consacrant les droits fondamentaux de toute personne résidant sur le territoire national, la Commission:
- prend acte de la démission du Président de la République, de la dissolution du Gouvernement et de l’Assemblée nationale ;
- appelle au respect strict des droits à la vie, à l’intégrité physique, à la propriété, notamment ceux de toute personne interpelée et / ou arrêtée;
- condamne les actes de saccage et de pillage des biens publics et privés portant atteinte au droit à la propriété;
- appelle à la retenue et au calme afin de préserver la sécurité, la paix et la cohésion sociale ;
- invite à la désescalade de la violence, au dialogue sincère pour sortir le pays de l’impasse et du chaos.
Pour la CNDH la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée.
Aguibou Bouaré, le Président