Les responsables de Wassoul’or étaient jeudi 24 octobre devant la presse pour donner des précisions par rapport à la situation de l’entreprise. Laquelle est en restructuration afin de repartir sur de bonnes bases, après le départ du concepteur-opérateur suite au coup d’Etat du 22 mars 2012.
Une série d’événements malheureux contraint aujourd’hui la société minière Wassoul’or à une cure d’amaigrissement. En effet, après son démarrage en février 2012, cette société a dû faire face à sa première difficulté : le départ du concepteur-opérateur. Celui-ci est intervenu à la suite du coup d’Etat du 22 mars 2012, qui avait alors plongé le Mali dans une situation instable et causé la suspension de la coopération avec ses principaux partenaires au développement.
Wassoul’or commença alors à ressentir durement cette situation, puisqu’elle perdait un million d’euros par mois. Malgré les efforts inlassables du principal actionnaire, Alou Babara Diallo, lequel, à en croire M. Corneille Dena, le Directeur de l’unité industrielle installée à Kodiaran, a continué à investir des milliards de nos francs pour faire fonctionner l’usine. À ce propos, selon le comptable de l’entreprise, Broulaye Bayoko, le total-bilan de Wassoul’or fait 160 milliards de Fcfa, sur lesquels M. Diallo seul a déboursé 130 milliards. Il a par ailleurs introduit 25% du capital de la société en Bourse à Frankfort, en Allemagne.
Malgré tout, les difficultés persistaient, même si les travailleurs étaient régulièrement payés jusqu’à la fin septembre 2013. C’est pourquoi, selon M. Corneille, la société a dû faire appel à un Bureau d’études pour se pencher sur sa situation. Les recommandations de ce Bureau d’études ont préconisé, aux dires du Directeur de l’unité industrielle, la mise en arrêt technique provisoire de 3 mois d’une partie du personnel et l’introduction de la cyanuration dans le traitement du minerai. Contrairement à la pratique en cours qui était le traitement écologique. Cet arrêt technique provisoire concerne 231 agents sur un effectif total de 393 personnes.
Mais il est assorti de la possibilité de réemployer certains travailleurs si besoin, selon M. Corneille. Toute chose qui est conforme à la loi, selon Tapa Diawara, le Directeur des Ressources humaines de Wassoul’or. Il a précisé que le chômage technique est différent du licenciement, avant de noter que les délégués du personnel ont été associés à tout ce processus. Et avec l’avis favorable de l’Inspection du travail, laquelle a été saisie par la Direction générale de Wassoul’or.
De fait, les responsables de Wassoul’or fondent beaucoup d’espoir sur des lendemains meilleurs, d’autant qu’ils affirment être en négociations avancées avec de nouveaux partenaires dans le cadre de la restructuration de la société.
Il faut souligner que le principal actionnaire, M. Diallo, entend mener à bout ce projet qui devrait permettre au Mali de se faire une place de choix dans le concert des grands pays producteurs d’or, et surtout de disposer de compétences nationales dans tout le cycle de production de l’or.
Source: Nouvelle Libération