Le jeudi 03 dernier, le site d’orpaillage de Kobada, dans le cercle de Kangaba en 2èmerégion, a été le théâtre d’affrontements violents entre orpailleurs, populations autochtones et gendarmes en patrouille. Le bilan est lourd : un gendarme tué et des blessés de part et d’autre. La restauration de l’autorité de l’Etat pose problème sur les sites miniers. Faut-il rester passif et regarder la situation se détériorer ?
Ces dernières années, l’exploitation traditionnelle des sites miniers à ciel ouvert, est devenue une activité qui attire bon nombre de jeunes venant de divers horizons. Au Mali comme ailleurs dans d’autres pays voisins, à l’approche de l’hivernage, les autorités prennent leur responsabilité en suspendant cette activité. Aussi lucrative qu’elle soit, la poursuite des activités d’orpaillage, empêche la bonne marche des travaux champêtres. Parce que les jeunes, bras valides dans les zones de culture, sont les principaux exploitants des sites miniers.
Dans le souci de sauvegarder la vie des orpailleurs, les autorités maliennes, à travers le ministère des Mines, ont décidé de suspendre les activités d’orpaillage jusqu’à la fin de l’hivernage. Ce, depuis le mois de mai dernier. La logique voudrait que cette décision soit respectée par les exploitants.
Mais, comme il fallait s’y attendre, l’exploitation traditionnelle de l’or, bien qu’elle soit dangereuse, est une activité aussipassionnante que génératrice de revenus. Cette activité a pris de l’ampleur dans notre pays où on assiste, de plus en plus, à une ruée vers les sites d’orpaillage. Les jeunes sont les plus concernés. Villes et villages sont désertés au profit des sites d’orpaillage. Certains exploitants retournent au bercail, malades s’ils ne sont pas morts sur place. Les plus chanceux, s’en sortent avec quelques billets de banque. Fruit de leur effort. Mais, avec l’arrivée de l’hivernage, les sites sont dangereux. Risque d’éboulement, maladies contagieuses… C’est en cela que la décision de suspendre ce genre d’activité, par les autorités, est sage et salutaire. Mais, tout le monde entendra-t-il raison ? Il n’est pas si sûr. On trouvera toujours sur le terrain, des récalcitrants, refusant de se soumettre à la décision des autorités. C’est ce qui est arrivé le jeudi dernier à Kobada, un site minier situé dans le cercle de Kangaba. Une quarantaine de gendarmes en patrouille dans la localité pour s’assurer du respect de la décision de suspension, a été victime de tirs d’armes à feu. Un gendarme a même trouvé la mort dans cet affrontement. Quatre autres ont été blessés et admis au centre de santé du camp I de la Gendarmerie. Côté assaillants, on constate quatre blessés.
Les exploitants miniers de ce site, encadrés par « un ex militaire », n’ont pas hésité à utiliser leurs armes contre des gendarmes en patrouille. Selon nos informations, certains habitants de la localité, n’auraient pas hésité à prêter main forte aux assaillants. Dans leur furie destructive, ces assaillants ont saccagé les installations de la société d’exploitation minière AGG.
Une enquête doit être ouverte afin de traquer les fauteurs de troubles. Ceux-ci devront être punis avec la dernière rigueur. Car, l’autorité de l’Etat doit s’affirmer partout.
Sinaly
Je sidéré par le comportement de nos bandites d’autorités.
notre village vit de l’or le temps de soundiata.
les populations font tout toutes seules:l’école,les dispensaire,
les maternités,etc.
de surcroît,ils paient leur impôt chaque année. ils ont vendu tout le sous-sol d’un village à une société étrangère en desoeuvrant automatiquement toutes les populations environnantes.
l’exploitation de l’or se fait tous les jours de plus belle,les gens souffrent et,personne ne dit rien.
je suis catastrophé par ce gouvernement de bons à rien.
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