Sit-in devant l’Ambassade de France : Le mouvement ‘’Waati Sera’’ maintient la pression

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Les Maliens, à l’appel du  mouvement « On a tout compris-Waati Sera », se sont encore retrouvés le jeudi 7 septembre dernier pour la 3ème fois consécutive devant l’Ambassade de France pour un sit-in. Objectif : dénoncer la politique française au Mali notamment dans la gestion de la crise du Nord plus précisément à Kidal.

C’est en début d’après-midi sous une forte pluie que les manifestants se sont retrouvés pour la 3ème fois devant l’Ambassade de la France pour répondre à l’appel  du mouvement « On a tout compris-Waati Sera ».

Regroupés au flanc de la Pyramide du Souvenir sous la contrainte des forces de l’ordre, l’on pouvait lire sur les visages de ces jeunes filles et garçons, leur engagement sans faille à défendre l’intérêt collectif du peuple et à soutenir les forces armées du Mali dans leurs missions régaliennes. Il s’agissait pour eux d’exprimer leur ras-le-bol face à l’attitude de la France vis-à-vis du Mali dans la gestion de la crise qu’il  traverse depuis 2012. Ce sit-in a enregistré la présence de l’honorable Oumar Mariko.

Sur les pancartes et les banderoles l’on pouvait lire: « Abas la France ! », «Non à la division du Mali », « MINUSMA-BARKANE, on en a marre », « Non au silence coupable de la France », « Non à la partialité de la France au Nord du Mali », « Soutien aux Famas »…

Daba Boubacar Keïta, l’initiateur du mouvement dira que leur présence sur ce lieu est due à la mauvaise volonté de la France dans le processus de la paix au Mali. Selon lui, il est difficile de comprendre que ce pays qui se dit ami du Mali l’aide à reconquérir deux grandes villes (Tombouctou et Gao), en un laps de temps et que la petite ville de Kidal demeure inaccessible aux FAMaset l’administration depuis des années, même après la signature de l’accord de paix.

« Nous demandons à la France de nous édifier  sur son agenda au Mali, qu’elle revoit sa politique envers notre pays. Nous voulons que l’accord soit appliqué et respecté par les parties signataires. Nous exigeons que nos FAMAs et l’administration soient à Kidal avant l’ouverture de l’année scolaire prochaine afin de permettre à nos frères et sœurs de reprendre le chemin des classes», a-t-il laissé entendre.

Pour sa part,Moussa Coulibaly, membre de la commission communication du mouvement a dénoncé la non satisfaction de leurs doléances.

« Nous exigeons  que le drapeau malien flotte à Kidal, que nos Famas assurent la sécurité de la ville pour permettre le bon fonctionnement de l’administration dans cette ville dans le plus bref délai. Nous allons continuer à manifester. Nous rentrerons dans l’Ambassade pour exprimer notre frustration même si nos sangs doivent couler », a-t-il déclaré.Avant d’annoncer que la prochaine sortie est prévue pour le 22 septembre sur les mêmes lieux.

Adama Ben Diarra, porte-parole du mouvement, dans sa déclaration a indiqué que le partenariat entre les deux pays qui se disent amis doit être basé sur le respect mutuel et une collaboration franche. C’est pourquoi, ils exigent de la France, au risque d’arriver à des situations qui pourraient être regrettables de part et d’autres, la satisfaction de leurs  doléances. Il s’agit pour la France de rester dans sa mission initiale de soutien à l’Etat malien et de lutter contre le terrorisme pour le rétablissement  de la souveraineté nationale menacée par les groupes signataires en connivence avec les terroristes.

Moussa Sékou Diaby

 

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  1. La France a poignardé le Mali dans le dos en pactisant avec les djihadiso-rebelles et en interdisant l’accès de la ville de kidal aux forces légales et régulières du Mali. Contre toute attente, ce sont les mêmes forces Françaises qui ont laissé passer les djihadistes allant prêter main forte aux éléments de la CMA en difficulté face au Gatia. Les Français ont fermé les yeux sur le passage des fondamentalistes, mais plus grave encore, sont allé dépossédé le Gatia de ses armes lourdes pour les affaiblir. Celles de la CMA n’ont pas été retirées. Pourquoi? Les Français ont encore laissé les djihadistes progresser vers Ménaka sans les contrecarrer ou les attaquer. Cette politique de la France doit être expliquée aux Maliens afin qu’ils comprennent ce qui se trame dans leur dos. Pourquoi la France adopte t-elle cette attitude? Il y’a forcement une explication. Depuis le début de cette alliance avec les rebelles, la France a joué faux jeu avec le Mali. Au lieu se s’acoquiner avec les rebelles dans la traque des djihadistes, pourquoi n’y avoir pas associé les forces Maliennes elles aussi? Dès lors, il y’a quelque chose qui cloche. La Frace, même si elle n’a pas les drones de frappe nécessaires pour contrer les djihadistes, ont tout de même des drones de surveillance. Pourquoi ne partagent-ils pas l’information avec les forces Maliennes qui se font surprendre chaque jour que Dieu fait? La France forcément doit avoir un agenda caché dans cette histoire, elle doit édifier les Maliens, c’est une exigence. Les sit-in doivent se poursuivre jusqu’à ce que la France clarifie sa position dans cette partie du Mali, mais aussi dire, pourquoi ils ne freinent pas les djihadistes qu’ils sont sensés combattre, traquer et neutraliser.

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