Les Organisations de la société civile Mali te tila, Mali ka welekan, Sabati, Biprem-Fasoko, les ressortissants du nord, Union nationale, Nja, Rjpm, Méritocratie, Fenecof ,Pjd, Cnj, Allô Klédu, Ajds Mali, Claak , Ajds-Apej, Pdg, Amnity, Gp/Dcf, Ajdb, Untm s’étaient massées au pied du monument de l’indépendance pour dénoncer les failles qu’elles ont décelées dans le projet d’Accord à l’issue de leurs travaux de réflexion tenue le 10 février au carrefour des jeunes. Dans un communiqué conjoint, elles ont retenu que le projet d’accord est fondé sur une tentative de réécriture de l’histoire de notre pays à partir de calomnies. « Ce document accuse mensongèrement les régimes successifs du Mali d’être à l’origine de la marginalisation d’une composante de notre pays », indique le communiqué. Partant, elles reprochent au projet d’Accord l’attribution des prérogatives d’un Etat indépendant sous le nom provisoire de régions intégrées. Dans leur interprétation, les régions dite intégrées sont dotées d’un pouvoir législatif, judiciaire, exécutif et des prérogatives diplomatiques. C’est- à- dire le fait de reconnaitre individuellement aux régions le droit d’adopter leur dénomination officielle, ce qui sous-entend le droit de choisir leur drapeau, leur hymne national et leur devise, la capacité juridique de signer un accord de coopération et de jumelage au niveau national et international, ce qui est la prérogative d’un Etat souverain, l’organisation d’une force de maintien de l’ordre et de sécurité, une protection civile donc une armée nationale, la revalorisation des cadis dans la distribution de la justice suppose l’institution de la charia. « C’est pourquoi les organisations de la société civile que nous sommes rejettent en bloc ce document de synthèse qui bafoue notre l’honneur, la grandeur et la dignité du Mali et des Maliens », conclut le communiqué.
Boubacar SIDIBE