Sidiki Diabaté, secrétaire général de la FE.NA.P.H.A.B : « Nous n’avons pas bénéficié d’exonération et en retour ne pouvons pas respecter le cahier des charges signé avec le gouvernement »

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Le jeudi 30 mars 2023, la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment bétail du Mali (FE.NA.P.H.A.B) a animé un point de presse au cours duquel, elle a fait le point sur  sa situation actuelle, notamment la question d’exonération. C’était sous l’égide de son secrétaire général, Sidiki Diabaté.

Selon le Secrétaire général, Sidiki Diabaté, la première raison de la hausse des prix de l’aliment bétail s’explique d’abord par la cherté de la matière première qui est la graine de coton, et les frais liés au transport de celle-ci vers les unités de production d’aliment bétail installées dans les différentes villes. Ainsi, la tonne de graine de coton était vendue aux usines à 12 500 FCFA il y a une décennie ; aujourd’hui, la tonne leur est cédée à 16 200 FCFA.

Aussi, toutes les unités viennent acheter la graine de coton à la direction générale de la CMDT à Bamako et c’est après que la direction leur donne des bons d’enlèvement pour aller se charger dans les différentes usines d’égrainage de coton à travers le Mali, et cela nécessite un coût de transport élevé.

Quant à l’exonération, M. Diabaté affirme que l’arrêté qui leur octroie l’exoration est sorti et qu’ils ont bel et bien signé le cahier des charges avec le gouvernent. Malheureusement, a-t-il affirmé, ils n’ont jusqu’à présent pas bénéficié de cette exonération malgré leurs différentes démarches entreprises. D’ailleurs cet arrêté d’octroi est même arrivé à expiration depuis le 31 janvier 2023, a-t-il ajouté.

Tous les achats effectués alors au niveau de la CMDT par les industries de production d’huile et d’aliment bétail pendant tout ce temps, malgré la sortie de l’arrêté d’exonération, ont été faits en TTC (toutes taxes comprises). Pour faire entrer les 70 000 tonnes de graine de coton qui leur ont été fournies par le Bénin, à en croire M. Diabaté, les unités de production ont été obligées de les dédouaner après le blocage au cordon douanier pendant une quinzaine de jours, alors qu’elles bénéficiaient du titre d’exonération.

Le Secrétaire général a, par conséquent, démenti l’information selon laquelle sa fédération aurait bénéficié de l’exonération et a mis quiconque au défi d’apporter la preuve du contraire. Car, selon lui, si sa fédération avait bénéficié de l’exonération comme prétendent certaines personnes, il y aurait eu  une  répercussion sur le marché.

Le secrétaire général Diabaté a aussi indiqué qu’ils n’ont pas bénéficié d’exonération et qu’en retour ils ne pouvaient pas respecter les termes du cahier des charges.

En plus du secrétaire général, le point de presse s’est déroulé en présence du FE.NA. P.H.A. B, Moctar Koïta, et ses deux vice-présidents, Fantamady Keita et Mahamane Cissé.

Il faut à titre de rappel indiquer que la fédération, qui a vu le jour en juin 2009, regroupe 98 unités d’huilerie et d’aliment bétail sur les 103 autorisées au Mali avec une capacité installée de 3.500.000 de tonnes par an.

Fadiala N. Dembélé               

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