Sidi Nour, président de l’ACIA-Mali : « Nous réclamons le paiement des arriérés des honoraires des centres »

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Le président des associations des centres privés de formation professionnelle agréés par le ministre en charge de la formation professionnelle, a sollicité auprès des plus hautes autorités, non seulement le redémarrage des activités de la formation professionnelle par apprentissage de type dual, mais aussi, le paiement des arriérés des honoraires des centres logés au Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa).

 A la cérémonie de la rentrée de la formation professionnelle ce jeudi 30 novembre, présidée par Dr. Choguel K. Maïga, Premier ministre, Sidi Nour, Président de l’ACIA-Mali, a représenté son regroupement.

En présence des plus hautes autorités du pays, M. Nour a touché du doigt les maux qui minent le secteur des centres privés de formation professionnelle révélant, ainsi que depuis presqu’une décennie, les centres privés de formation professionnelle sont confrontés à des difficultés de fonctionnement et de gouvernance. Parmi ces difficultés signalées, la question du paiement des arriérés des honoraires des centres logés au niveau du Fapfa qui a marqué les esprits. Surtout quand on sait que le Fapfa a pour mission essentielle de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement malien en matière de formation professionnelle qualifiante, continue et par apprentissage.

Il est de ce fait utile de signaler, que la loi sur la formation professionnelle de 2016 recommande que, l’opérationnalisation de la politique nationale de la formation professionnelle s’effectue dans un cadre partenarial entre le public et le privé.

Le Fapfa finance le secteur de la formation professionnelle à travers la taxe de formation professionnelle (TFP) qui est perçue sur les personnes passibles de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur les bénéfices agricoles. Ladite taxe est fixée à 2 % et est calculée sur le montant brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités payées à l’ensemble du personnel des sociétés, y compris la valeur réelle des avantages en nature. Le produit de la taxe de formation professionnelle est affecté au Fonds d’appui à la Formation professionnelle et à l’apprentissage pour le financement du secteur de la formation professionnelle qualifiante, continue et par apprentissage.

A ce titre, le Président Nour, a fait savoir qu’il y a de cela plus de 8 ans, que les acteurs de la formation professionnelle n’ont pas aperçu la couleur de ce fonds.

Que s’est-il passé ? Qu’est-il arrivé à ce fonds ? A-t-il été détourné pour d’autres fins ?

« A ce niveau, seul l’ancien directeur général du Fapfa qui est aujourd’hui membre du CNT, peut répondre à ces questions », a expliqué M. Nour.

Le Président de l’ACIA-Mali a aussi évoqué d’autres problèmes aux nombres desquels : l’arrêt de la formation professionnelle par apprentissage de type dual, l’insuffisance dans la coordination des partenaires techniques et financiers intervenant dans la formation professionnelle, la non prise en compte des besoins des Centres de Formation professionnelle privés par les collectivités territoriales dans le cadre du transfert des compétences en matière de formation professionnelle pour l’emploi. L’insuffisance du cadre législatif et règlementaire, le manque de mécanisme de financement de la formation professionnelle.

En terminant son intervention, Sidi Nour n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à l’ensemble de la population malienne pour sa qualité de résilience et de soutien aux autorités de la transition en ces moments difficiles de l’histoire de notre nation.

Ibrahima Ndiaye

 

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