« La démographie, paix et sécurité au Sahel » est le thème retenu pour cette deuxième édition de la session spéciale organisée le 19 mai 2021 à Bamako par le bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNFPA-WCARO).
Le Side Event ou session spéciale de l’UNFPA est une initiative qui a pour but d’apporter un nouveau souffle pour la région du Sahel et d’engager un dialogue politique et inclusif. Il a été axé sur deux problématiques imminentes qui défient les pays africains notamment ceux du Sahel qui sont, la « Démographie, paix et sécurité » et la « Migration des jeunes et initiatives Oasis ».
Basé sur des dialogues et de conférence-débat, ce Side Event a servi de cadre de réflexion et d’échanges fructueux sur les problèmes touchant les pays du Sahel en vue de proposer des solutions possibles au rétablissement de la paix, sécurité et le développement des Etats.
Le dialogue intergénérationnel organisé au cours de cette édition mettait en vigueur les problématiques débattues par des acteurs clés, jeunes, femmes, religieux, communicateurs traditionnels, décideurs publiques et politiques. Il tournait autour des thèmes comme « le Développement durable et le capital humain et les opportunités d’investissement en vue de tirer pleinement profit du dividende démographique au Sahel et au Mali en particulier » et « l’autonomisation économique des femmes, puissant levier de la formation du Capital humain ».
‘’Axé sur une réflexion stratégique, l’interaction, entre la d p s. depuis plusieurs années, les experts de d p s ont travaillé séparément. On parle de dividende démographique, si la structure d’une population change de telle sorte qu’il y a plus de personnes qui travaillent et moins de dépendants, cela a toujours permis de sortir de la pauvreté. Le dividende de la paix c’est si un pays reste pendant plusieurs années sans avoir de problème de paix. Si un pays reste pendant longtemps dans la condition où la sécurité est maintenue, les gens peuvent travailler avec confiance et dans la sécurité. On parle de dividende de sécurité’’, a exprimé M Ejen.
Il invite les Etats à travailler en équipe pour avoir des solutions adéquates contre les crises du Sahel. A son avis, aucun championnat ne se gagne jamais tout seul de même les Africains doivent se mettre ensemble en vue de relever les paris et permettre un développement durable dans le Sahel.
‘’On ne peut pas résoudre un problème si on ne le comprend pas, connaitre et maitriser ce dit problème. Cette maitrise doit passer par les données, les faits, les évidences et tracer le chemin qui nous permet d’apporter des solutions. C’est pourquoi le Fond des Nations Unies pour la population en collaboration avec les pays membres du sahel, a opté pour une approche novatrice qui consiste à apporter un niveau regard sur les faits et proposer des solutions. Ce que nous voulons, c’est que la paix, stabilité et le développement reviennent au Sahel’’, a affirmé Mabing Ngom, directeur régional de l’UNFPA.
Il informe que leur étude monographique récente sur le Mali démontre que le gouvernement consacre 25 % de son budget national au secteur de la défense et de la sécurité.
Il ressort au cours de ces échanges que la jeunesse est le socle du développement africain. Leur implication dans les secteurs d’emploi et d’entrepreneuriat et leur formation sont plus que jamais nécessaires pour atteindre les objectifs d’un développement durable.
Selon Routoung Mohamed Ndonga Christian, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat du Tchad, 70 % de sa population est jeune. Il souhaite des tribunes d’échanges et d’écoutes pour les jeunes pour leur prise en compte et leur insertion professionnelle.
Repartis en deux évènements, cette session d’envergure s’est tenue en prélude de la 21ème édition du Forum de Bamako, dont le thème de cette année est intitulé « Capital humain et développement durable : Bilan et priorités opérationnelles pour la Transition au Mali ».
‘’Le forum de Bamako se sent fière d’avoir accompagné cette session spéciale. Ce n’est pas avec un coup de baguette magique qu’on peut résoudre un problème’’, a dit Kabiné Komara, ancien ministre de la Guinée.
Cette session s’est ouverte en présence de plusieurs décideurs publics et personnalités, de hauts gradés des Etats du Sahel.
Fatoumata Kané