Le siège du PLA a servi de cadre, le dimanche 19 avril 2015, à une conférence de presse, une occasion pour le parti de dévoiler son point de vue sur deux sujets d’actualité, à savoir : la pénurie de passeports et de cartes d’identité et la problématique de la gestion foncière.
Pour le conférencier, Seydou Diawara dit Martin, président du PLA, les autorités en charge de la gestion du passeport et de la carte d’identité ne sont pas à la hauteur et ont montré leur incompétence à gérer la situation.
Pour le conférencier, la pénurie de passeports et de cartes d’identité est une humiliation pour le Mali. “C’est une situation qui ne devait jamais arriver”. Il est temps, selon lui, que les autorités s’organisent afin de connaître le nombre exact de la population du Mali pour agir en conséquence.
Le nombre de passeports et de cartes d’identité disponibles, selon le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Sada Samaké, est insuffisant, a précisé le conférencier. “A l’Assemblée nationale, le ministre a dit ce qu’il voulait. En réalité il ne connaît pas la réalité du problème. A vrai dire, le nombre est insuffisant pour les besoins exprimés. Je crois que le ministre ne connaît pas la réalité de ce problème”, a-t-il dit.
Il a ajouté que la carte d’identité est un droit pour chaque citoyen majeur et que l’Etat a l’obligation de prendre ses responsabilités pour la rendre accessible aux citoyens. Il a invité les autorités à prendre des dispositions nécessaires pour faciliter l’accès à ces pièces. Il les a invités à multiplier les points d’accès au passeport à travers le pays. A l’en croire, la pénurie de ces pièces est une situation encouragée par les autorités pour s’enrichir sur le dos des populations, notamment les plus humbles.
Il a invité les autorités à plus de rigueur face à cette situation de corruption qui, pour lui, enfonce de plus en plus le pays dans le désespoir. Pour cela, il a suggéré à l’Etat la mise place des structures de veille et de contrôle de la situation et la création des conditions de dénonciation des cas de corruption par les victimes des agents véreux.
Sur la situation foncière du pays, il a invité le gouvernement à prendre de nouvelles dispositions en matière de la gestion foncière au Mali. Il a dit ne pas comprendre le fait que sur un seul terrain, il puisse y avoir deux documents administratifs. En plus du département des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, les gouvernorats, les préfectures et sous-préfectures, il a invité les mairies, en tant que premiers acteurs concernés, à tout mettre en œuvre pour assainir le domaine qui ne cesse de faire des victimes au Mali depuis des années.
Youssouf Coulibaly