Dans une vidéo de quelques minutes, l’écrivain malien, feu Seydou Badian laisse entendre que Le Drian, actuel patron du Quai d’Orsay et Alain Juppé, ancien locataire de Matignon sont derrière le Mnla au Mali pour sa division.
L’auteur de ‘’Sous l’orage’’, Seydou Badian, dans sa retraite active pour l’indépendance du Mali a levé un coin de voile sur le comportement douteux de ces deux hommes politiques français qui sont : Jean Yves le Drian, le ministre français le plus critiqué dans le monde et en France et Alain Juppé. L’écrivain les accuse d’être derrière le combat que mène le Mnla au nord du Mali.
A entendre Seydou Badian, c’est la France qui est derrière le Mnla. Il fait la part des choses en séparant les bons grains de l’ivraie étant convaincu qu’il y a aussi des Français qui aiment les Maliens. « Pas la France, ce sont les politiciens français. Les Le Drian, les Alain Juppé, ce sont eux qui sont derrière le Mnla. Il y a des écrivains français qui sont avec nous. J’ai lu un certain monsieur Bousier, je ne le connais pas mais lui, c’est un Français et les autres sont des politiciens ».
Pour lui, les nations sont éternelles et les personnes passent. Cette philosophie l’amène à affirmer que ces politiciens vont laisser la France et le peuple malien. « Leur jeu est connu, leur jeu est clair pour nous. Nous savons, mais qu’ils continuent. Ils auront peut-être une bataille parce que nous sommes faibles maintenant. Nous n’avons pratiquement pas d’armée. Un général français a dit que l’armée qu’ils ont trouvée est une armée déstructurée, démotivée, sous équipée et minée par la corruption », ironise-t-il.
L’écrivain pense que cette faiblesse de l’armée malienne n’est qu’une affaire de temps. Espérant sur une armée reconstituée, apte au combat pour la libération du territoire, l’auteur martèle que c’est une affaire d’antan. « Nous avons tout le temps, notre peuple a tout le temps pour se réarmer, se préparer et combattre. Combattre, c’est notre habitude, nous savons ce que c’est que combattre », dit-il.
Seydou Badian est fier du peuple malien. Pour lui, ce n’est pas un peuple fabriqué par la colonisation. « Mais non ! Mais non ! Mais non ! Nous avons une histoire profonde. Le griot Bazoumana m’a dit un jour que nous avons une musique qui a été jouée à Zoukaïnani, Alexandre Le Grand, trois siècles avant l’ère chrétienne. Cette musique s’appelle N’Baoudi (la chevauchée). Nous avons une musique qui a été jouée aussi à Soumaoro Kanté. Elle s’appelle So (le cheval). Nous ne sommes pas nés aujourd’hui », fait-il savoir.
De son point de vue, les Maliens sont profondément ancrés dans la terre de leurs pères et des pères de leurs pères. Nous sommes, dit-il, conscients de ce que nous sommes. « On ne peut pas nous rendre éternellement faibles, ce n’est pas possible. Ils ont un temps mais la vérité a tout le temps », conclut l’auteur de la ‘’Mort de Chaka’’.
Bazoumana KANE