La troisième session extraordinaire de la 4è mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) s’est ouverte hier au siège de l’institution à Koulouba, sous la direction du président du conseil, Jeamille Bittar.
C’était en présence du ministre des Relations avec les institutions, Abdoulaye Sall, et du secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakité. Cette session qui durera 5 jours prévoit essentiellement le renouvellement partiel du bureau du conseil. Ce renouvellement concerne les secrétaires du bureau en séance plénière et les présidents de commission et les rapporteurs. La session sera également marquée par deux écoutes. L’une portant sur « le réseautage des élus dans la prévention des catastrophes naturelles », est assurée par le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. L’autre consacrée aux accidents de la circulation routière, est placée sous l’égide du ministère de l’Equipement et des Transports. Dans son discours d’ouverture, le président du Conseil économique, social et culturel a fait un survol de l’actualité nationale dominée par la crise céréalière, l’insécurité au Nord, les reformes institutionnelles et les élections générales de 2012. Selon Jeamille Bittar, la conjoncture économique est dominée chez nous par un déficit céréalier très sévère par endroits.
Le spectre de cette crise, a-t-il précisé, couvre les pays du Sahel et complique la recherche d’une solution globale à la situation économique. Jeamille Bittar a apprécié le plan d’action du gouvernement pour faire face à cette éventuelle crise céréalière, appuyé par les pays amis. Il a toutefois, souhaité que chaque citoyen prenne à son niveau, des mesures supplémentaires permettant de consolider la stratégie nationale mise en place. Le président du CESC a par ailleurs noté que l’insécurité qui sévit dans notre pays a atteint son paroxysme avec la crise libyenne et ses effets collatéraux. « Le Nord du pays devient compliqué. La bande sahélo-saharienne s’embrase. Mais les propositions maliennes sont crédibles. Il serait hypocrite de soutenir le contraire », a-t-il commenté avant d’inviter les populations à s’impliquer pour la consolidation de la paix par des actions culturelles et sociales. Pour ce qui est du référendum et des élections générales de 2012, Jeamille Bittar a évoqué l’enjeu de ces opérations dont la réussite nécessite la mobilisation de tous nos concitoyens. Il a rappelé que le Conseil économique, social et culturel a enrichi le débat sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui modifieront en profondeur la gouvernance nationale. La session s’achève vendredi par la mise en place du nouveau bureau.