Lors de l’audience du jeudi 31 juillet 2014, la Cour d’Assises a condamné Wakou Mounkoro à 5 ans de prison ferme pour viol et Kalifa Koné à 3 ans d’emprisonnement ferme pour meurtre.
Wakou Mounkoro, né en 1987 à Tominian et domicilié à Bamako-Coura Bolibana, était accusé de viol sur Habibatou Samaké. Selon les faits, en septembre 2013, vers 5 heures du matin, Habibatou employée de nettoyage, se rendait sur son lieu de travail, entre la Bibliothèque nationale et le Quartier Général de campagne de l’ADEMA-PASJ, lorsque Wakou surgit, la traina vers un buisson sous la menace d’un couteau et l’obligea à subir une relation sexuelle, malgré la supplique de la dame de la laisser partir contre la somme de 26 000 FCFA, montant qu’il lui enleva d’ailleurs par la suite.
Habibatou avait eu le temps de l’identifier, et, un jour, le vit assis à côté d’un revendeur d’essence. Il fit appel à la police, qui l’interpella. A l’enquête préliminaire, l’inculpé a reconnu les faits, affirmant qu’il avait été séduit par les formes et le style vestimentaire de la victime, tout en niant le vol d’argent et le fait d’avoir utilisé une arme. Les expertises ont montré qu’il ne présentait aucune anomalie physique ou mentale.
Le Ministère Public, représenté par Abdoul Karim Diarra, Substitut du procureur de la CVI du District de Bamako, a expliqué que l’accusé était coupable des faits qui lui étaient reprochés, tandis que Me Souleymane Camara, Avocat de l’inculpé, plaida que, vu que c’était de façon fortuite que les deux parties s’étaient rencontrées, les circonstances atténuantes pouvaient être accordées à son client.
La Cour, présidée par Hamadoun Souleymane Sidibé, a condamné Wakou Mounkoro à 5 ans de prison ferme, la victime Habibatou Samaké ayant décidé de renoncer à ses intérêts civils
La seconde affaire était relative à Kalifa Koné, âgé de 32 ans et domicilié à Noumoumbougou, gardien d’une station d’essence à Kanadjiguila et accusé de meurtre. Il résulte des faits que Kalifa Koné a donné la mort au jeune Moussa Dembélé, qui, avec un ami, profitait d’un délestage de courant pour déterrer des câbles souterrains. Les ayant aperçu, Kalifa les a pourchassés, a rattrapé l’un d’entre eux et, au lieu de le conduire à un commissariat de police, s’est rendu lui-même justice et l’a bastonné à mort.
Ces faits prévus par l’article 202 du CP sont punissables.
A la barre, Kalifa a reconnu les faits, une bastonnade qui se terminera tragiquement le lendemain, mais expliqué qu’il n’avait pas l’intention de donner la mort. A la barre, Lassine Diarra, l’ami du défunt, et le père de Moussa, Gaoussou Dembélé, ont témoigné. Selon le Ministère Public, représenté par Sékou Samassa, substitut du procureur de la CVI du District de Bamako, l’accusé était donc coupable des faits qui lui étaient reprochés, coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans avoir eu l’intention de la donner.
Pour Me Mamadou Camara, l’Avocat de la défense, Kalifa a toujours affirmé qu’il n’avait pas été seul à frapper la victime et à demandé à la Cour d’être indulgente avec lui, compte tenu de son analphabétisme, et de lui accorder le bénéfice des circonstances atténuantes.
Kalifa Koné, détenu depuis le 19 juillet 2012, a finalement été condamné par la Cour, présidée par Yaya Togola, à 3 ans de prison ferme.
Adama Bamba