Le Collectif des jeunes du service national des jeunes de la cohorte 2018 sont remontés contre leur direction ainsi que tous ceux qui sont impliqués dans la politique de discrimination et du deux poids deux mesures dont ils sont victimes. Les jeunes sont abasourdis par la non prise en compte des faveurs qu’on leur avait fait miroiter au moment de leur formation et réclament les frais des formations socioprofessionnelles qui ont miraculeusement disparus ainsi que ceux des deux mois de prise en main.
Initié par l’ancien régime afin de bâtir de nouveaux types de jeunes maliens pour construire les jalons d’un Mali émergent, de contribuer à parfaire leur éducation, leur formation physique, civique et professionnelle en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays et de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale, tel est l’objectif fondamental du service national des jeunes. La montagne semble accoucher d’une souris, car, après une formation militaire de 6 mois des 600 jeunes à Bapho et leur présentation au drapeau en Mars 2019, les autres formations qu’ils devraient recevoir ont été renvoyées aux calendes grecs et les jeunes sont abandonnés dans la nature. Après une longue traversée du désert en 2019, 256 éléments ont été recrutés dans l’armée comme soldats de deuxième classe sans prendre en compte aucune référence académique. Certains ont perdu la vie au nord du pays, sur le champ de bataille, les armes à la main. Cette attitude n’a pas laissé indifférents les membres du collectif. Ils sont montés au créneau en demandant à la Direction du service national des jeunes de tenir les promesses qu’elle avait faites au moment de leur insertion. En 2020, le reste de la cohorte a été envoyé dans les différentes casernes de gendarmerie pour une enquête de moralité qui n’a rien donné, car, aucun d’entre eux n’a été recruté au sein de ce corps. C’est en fin 2020 qu’ils ont affecté le reste de la troupe dans la gendarmerie, la garde nationale, etc. comme soldats de deuxième classe et une soixantaine a posé un refus catégorique dont la direction a coupé le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIC) qu’ils percevaient depuis leur sortie de la formation. Les jeunes comptent réclamer leur droit jusqu’à leur dernier souffle et demandent aux autorités de la transition de se pencher sur leur affaire afin de la tirer au clair et de sanctionner ceux qui ont failli à leurs obligations. Les jeunes de la cohorte 2018 du service national des jeunes sont abasourdis par la non prise en compte des faveurs qu’on leur avait fait miroiter au moment de leur formation et réclament les frais des formations socioprofessionnelles qui ont miraculeusement disparus ainsi que ceux des deux mois de prise en main.
Moussa Samba Diallo