Ce mois de septembre est devenu l’un des mois les plus noirs dans l’histoire de la ville de Bamako en termes d’incidents tragiques. Le Mali traverse le pire des cauchemars sur tous les plans aujourd’hui. Quelle malédiction a-t-elle frappé le Mali ? Est- ce le non- respect des codes de la route ? Est-ce la caducité des informations relayées par le département des Transports et de la Mobilité Urbaine ? En tout cas, les ‘’Dieux’’ semblent fâchés contre le Mali, plus précisément dans la ville de Bamako.
En moins d’une semaine après ces incidents regrettables à Niono qui ont coûté la vie au commissaire de ladite localité, un camion-citerne s’affaisse, le 24 septembre, après avoir percuté un poteau électrique à Magnambougou Faso Kanu (Bamako). Il s’ensuit des flammes dans lesquelles périront au moins 15 personnes. Le lendemain, 25 septembre, c’est un autre camion-citerne qui a pris feu encore à Bamako, cette fois-ci à Badalabougou. Ce même jour, une dame sur une moto Djakarta vient garer son engin sur le troisième pont franchissant le fleuve Niger et saute dans les eaux en pleine crue en cette période de l’hivernage. Pendant que les Sapeurs-pompiers s’affairaient à maitriser l’incendie de ces drames, le 26 septembre un véhicule est incendié sur le canal de Magnambougou. Ce même 26 septembre, un autre véhicule personnel a pris feu à 25 kilomètres de Bamako. Pire encore, dans la nuit du dimanche à lundi, 30 septembre 2019 sur le deuxième pont de Bamako, une camionnette de ‘’Morignouma Kouyaté’’ a pris feu. Et peu après, une camionnette prend feu sur la route de Koulouba. Sur cette même route en allant vers Kati, tout près du centre émetteur de l’ORTM, un accident impliquant un véhicule et quatre motos a fait deux morts et des blessés. La loi des séries, diriez-vous. De drame en drame comme constaté dans les séries d’événements cités ci-dessus ou cinq véhicules ont pris feu en deux semaines. Vu la montée en puissance des incidents, le département des Transports et de la Mobilité Urbaine a publié un communiqué pour rappeler à la population, les règlements en vigueur concernant la circulation dans le district de Bamako. ‘’Le ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine rappelle que la circulation des gros-porteurs et des tricycles à moteur dans le District de Bamako est règlementée, en l’occurrence l’Arrêté n°006/M-DB du 23 janvier 2015 portant réglementation de la circulation et de stationnement des gros porteurs dans le District de Bamako et l’Arrêté n°041/M-DB du 10 août 2015 portant réglementation de la circulation des tricycles à moteur dans le District de Bamako. L’application effective de ces mesures contribuera grandement à améliorer la sécurité des usagers de la route et celle de la population. Le ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine en appelle au respect strict de ces mesures et rappelle que les contrevenants s’exposent à de lourdes sanctions’’, avertit le communiqué. Malgré ces mises en gardes et sensibilisations, le nombre d’accidents ne cesse d’augmenter de jour en jour à Bamako. Dans cette situation, la majeure partie de ces dégâts sont d’origine humaine. Les visites techniques ne sont pas du tout respectées ni par les automobilistes, ni par les agents contrôleurs chargés desdites visites, mettant en danger les paisibles populations à la recherche de leur pain quotidien. Il parait que les agents en charge des visites se font la poche au détriment de la sécurité. Les explications à tant de drames se veulent plus convaincantes les unes que les autres. Un point est commun à toutes: tout cela ne relève pas du hasard ! Il doit y avoir un acharnement du sort sur notre pays. Car, Dieu n’aime pas les injustices et les corruptions. Or, depuis plusieurs années, ce sont celles-ci qui rythment la vie au Mali. Pour remédier à ces événements, les leaders religieux doivent organiser des séances de prières dans les différents lieux de cultes du pays.
Bréhima DIALLO