Série de grèves en vue : Expression du malaise social grandissant !

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L’on ne rappellera jamais assez que l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la magistrature suprême du Mali était un signal fort de la volonté de notre peuple d’accéder enfin au bien-être socioéconomique. Aussi, faut-il le rappeler le score 77,66% des suffrages exprimés lors de la présidentielle de 2013 était l’expression parlante du malaise profond d’un peuple complètement désabusé par les renards de la politique malienne.

Trois ans après, le léger mieux se fait toujours attendre. Et que dire du mieux être attendu si ce n’est qu’il est déjà jeté aux calendes grecques. Le malaise social sous ATT a conduit à une situation nationale économique devenant chaque jour plus caïde.

Aujourd’hui, comme hier, les travailleurs du Mali continuent à vivre dans leur chair et dans leur conscience les affres de la nation par celui qui incarnait, selon bien de Maliens, le changement véritable. Sans nul doute donc, la montagne a accouché d’une si maigre souris qu’elle donne l’impression de rater toutes les fêtes sur terre.

Aujourd’hui, les travailleurs maliens cirent en chœur : IBK, ça ne va pas ! IBK, il faut que ça change ! Ce cri de détresse est relayé par les nombreux et incessants préavis de grèves de presque toutes les centrales syndicales existant au Mali.

Entre autres, on peut citer les préavis de grèves du SYPESCO, du Collectif des syndicats d’enseignants du fondamental et du secondaire (SYNEB, SYNESEC, SYLDEF, SYNTEC, SYNEFCT, FENAREC et la section SNEC de l’enseignement secondaire). A ces préavis de grève des syndicats d’enseignants, il faut ajouter celui de la magistrature qui flotte au-dessus de Koulouba. Va-t-il atterrir sur le bureau d’IBK ? Sans doute, c’est un orage qui se prépare ?

En tout cas, le front syndical prépare les hostilités contre le gouvernement d’IBK dont la gestion des affaires n’est pas sans reproche, comme en témoigne l’humiliant sandale de recrutement des désormais 501 personnes dans la fonction publique. Là, les faramineux dessous de table ou pots de vin perturbent aujourd’hui le profond sommeil du ministre de la Fonction publique.

Et comme il est de coutume au Mali que lorsqu’un ministre est en faute, au lieu de lui demander des comptes, il se voit récompensé avec de plus grands et gros galons. Comme pour dire que dans notre, ce sont les délinquants financiers que nos autorités se donnent le droit de porter plus haut, foulant par là même au pied les préoccupations fondamentales des masses travailleuses de notre pays.

Pendant ce temps, de l’autre côté, c’est la Fran ce qui continue à berner ceux des Maliens qui croient encore à sa volonté de servir honorablement notre peuple travailleur. Pendant que le climat socio- politique se désagrège dangereusement chaque jour davantage, ce sont les hommes acquis à la cause de l’insécurité qui se font majestueusement entendre notamment dans septentrion du Mali.

Pendant ce temps, bien de chefs syndiqués entreprennent des manœuvres machiavéliques sur le dos de leurs paisibles militants. Tout se passe comme si la mouche de la malédiction est bien à l’œuvre dans notre pays.

Le président IBK doit faire sienne cette célèbre leçon chez les Grecs : «Gouverner, c’est prévenir». Il importe pour lui de travailler à éviter à notre peuple sans lequel il ne sera pas aux affaires, les conséquences fâcheuses qui pourraient découler de l’orage qui grimpe jour après jour, dans le ciel malien. Cela est d’autant pressant qu’il ne doit pas perdre de vue les troubles qui pointent à l’horizon du front politique.

En tous cas, le RPM maigrit de jour en jour comme peau de chagrin. Et quelques soient les conclusions qui sortiront du congrès dudit parti, il serait illusoire de voir IBK faire circuler un vent nouveau à l’avantage de notre peuple travailleur.

Le seul hiatus, dans ces préavis, c’est que les syndiqués ont toujours été au dernier moment les dindons de la farce parce que toujours victimes de la haute trahison de leurs dirigeants (chacun de ceux-ci voulant profiter de la situation pour se faire des postes, achever leurs chantiers de construction ou épouser leurs 3ème ou 4ème ou même 5ème ou 6ème femme (même si les derniers mariages doivent se faire à la main gauche).

Pendant ce temps, les déprédateurs du tissu économique national continuent leurs valses économiques et financières au quatre coins de la terre.

Que Dieu sauve le peuple travailleur du Mali !

Fodé KEITA

 

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