Actuellement s’il y a quelqu’un qui besoin du secours c’est bien le Ministre du Développement social, de la Solidarité et des personnes âgées. Ce dernier fait face à un dossier brulant devenu de la couleuvre à avaler. Au Mali, la gouvernance souffre beaucoup de problèmes d’incompréhension entre gouvernants et gouvernés. Car, les premiers sont marqués par leur désir de s’imposer et les seconds refusent de se soumettre.
Il sert à quoi de défendre un projet que l’on sait perdu d’avance ? Les gouvernants fuient la réalité des choses pour se poser en chercheur de solutions aux choses que le peuple à rejeter du revers de la main. La fameuse Assurance Maladie Obligatoire (AMO) est rejetée en bloc par la majorité des travailleurs du Mali. Malgré tout, des efforts sont en cours pour obtenir ce qui n’est pas faisable. Cependant, ces actions d’entêtement commanditées et pilotées depuis le ministère du développement social permettent à certains de s’enrichir illicitement. Ces actions ont crée un tollé au sein de la population bénéficiaire. Les autorités voulant maintenir la cohésion sociale menacée, ont fait du recul en la rendant non obligatoire. Mais le hic est qu’aujourd’hui, le Ministre Harouna Cissé est déterminé à la faire accepter des choses par la force. Ainsi, il a pris son bâton de pèlerin.
Pourquoi, un tel entêtement de la part du ministre?
Les langues se délient pour dire que le Ministre du développement social joue son va tout face aux syndicalistes qui rejettent et lui et son Assurance maladie obligatoire (AMO). Cette malfamée AMO est devenue une couleuvre à avaler pour le ministre déterminé à réussir. Pourtant avant lui, d’autres gens ont bien échoué. Il est le premier à quitter le bureau climatisé pour aller faire la campagne de l’acceptation de l’AMO par les Maliens. Malgré la multiplication des séminaires et campagnes de sensibilisation, les citoyens ne veulent pas entendre parler de l’AMO. Parce que ni les hôpitaux ni les pharmacies n’acceptent de coopérer pour la simple raison qu’ils n’obtiennent pas facilement leurs dus. S’y ajoute le manque de communication autour de l’AMO. Les autorités ont trop précipité en négligeant certains paramètres auxquels dépend la réussite de leur initiative.
Où est parti le budget de communication ?
Selon des indiscrétions, plus de 100 millions prévus pour la communication sont volatilisés. Ceux qui ont détourné ces sommes sont à la base de l’échec de l’opération. La victime collatérale est le Ministre Cissé qui remue ciel et terre pour la faire accepter par tous. Il perd ainsi sa crédibilité aux yeux de ses concitoyens qui n’entendent pas parler de la chose. Les non adhérents sont plus nombreux que les adhérents. Les policiers et enseignants sont de nouveau entrés dans la danse en refusant catégoriquement l’AMO. Mieux, ils demandent le remboursement intégral des sommes prélevées sur leurs salaires. Cela amena la paralysie au sein des établissements d’enseignement fondamental, secondaire technique et professionnel.
Une grève illimitée est décrétée à cet effet. Le gouvernement fait la sourde oreille en voyant l’école mourir de sa belle mort. Pour un simple soi disant volet de santé, on sacrifie l’avenir de toute une nation. Voilà le Mali d’aujourd’hui. Quand pourrons-nous sortir de cet état qui mine notre pays ? Seules les autorités ont la réponse. En attendant, le ministre du développement social, Harouna Cissé, continue de haranguer en s’échinant à mettre en exergue le bien fondé de l’AMO. Mais, la cause n’est-elle pas perdue?
Hassane Kanambaye
