Semaine nationale du patrimoine culturel : Dialogue, paix et consolidation de l’unité nationale au programme

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Le patrimoine culturel peut-il être un facteur de dialogue, de paix et de cohésion sociale pour la consolidation de l’unité nationale ? La réponse à cette préoccupation a été  inscrite au centre de l’édition 2012 de la semaine nationale du patrimoine culturel qui s’est tenue du 16 au 20 juillet 2012 au CICB.

Pour célébrer l’édition 2012 de  la semaine nationale du patrimoine culturel, le ministère de la culture, à travers la direction nationale du patrimoine culturel, a choisi le thème : << Patrimoine culturel, facteur de dialogue, paix et cohésion sociale pour la consolidation de l’Unité nationale >>. Mme Diallo Fadima Toure, ministre de l’artisanat, de la culture et du tourisme, a indiqué  que le choix de ce thème n’est pas fortuit. Selon elle, il procède de deux facteurs principaux : l’occupation du nord de notre pays par des bandes armées et le rôle de premier plan que peut jouer la culture. << La culture est une arme séculaire de prévention et de résolution des conflits dans notre pays >>, a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter qu’elle est aussi source d’initiatives pour la paix et la consolidation de l’unité nationale. Le ministre a  rappelé  que les conflits armés, constituent une menace sérieuse pour le patrimoine culturel, en particulier lorsqu’ils sont animés par des hordes déchainées, sans foi ni loi. << Le péril est plus grand lorsqu’en plus, c’est une Kyrielle de groupes armés, venant d’horizons divers, mûs par des intérêts sordides et des ambitions plus ou moins différentes, mais tous unis pour déstabiliser le pays >>, a-t-elle ajouté. Mme Diallo Fadima Touré a rappelé que dès les premières heures du conflit, en anticipant sur les dommages qui pourraient intervenir sur les biens culturels matériels et immatériels, le Département en charge de la culture a entrepris une campagne de suivi, d’information et de sensibilisation au niveau national et auprès des partenaires techniques et financiers telle que l’UNESCO, pour la préservation de notre patrimoine aussi bien national qu’universel.

<< L’actualité s’est accélérée et le chemin de croix ne faisait que commencer non seulement, pour nos paisibles populations mais aussi, pour les immenses trésors culturels du nord du pays, trésors en partage pour la plupart avec l’humanité >>, a-t-elle noté. Pour le ministre la furie destructrice des groupes terroristes qui ramènent l’expression de la foi a leur seule logique, a concerné rien qu’a Tombouctou, les biens patrimoniaux suivants : les Mausolées de Cheick Sidi Mahmoud, Cheick Alpha  Moyya, Cheick Mahamane Tamba Tamba, Cheick Sidi El Moctar, ceux des trois saints Cheick Abdoul Kassim Al Touwatti, Cheick Sidy Ahmed Ben Amar et Cheick Sidy Mikki, ceux également de deux saints de la mosquée Djingareyberr que sont Cheick Mahamane Al Foulani et Cheick Bahaber Baba Idje. << Soit neuf Mausolées sur les seize classés dans le patrimoine national du Mali et inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO >>, a-t-elle indiqué. A cette liste s’ajoutent la destruction de la porte de la mosquée Sidi Yehia, la profanation de la tombe de Mahamane Alassane Haidara, Premier Président de l’Assemblée nationale du Mali, le saccage du monument El Farouk sur la place de l’Indépendance et le saccage du Monument aux morts. << L’ensemble de leurs forfaits se trouvent consignés dans une plainte du gouvernement du Mali auprès de la cour Pénale internationale >>, a-t-elle rassuré. Après avoir rappelé que la 36eme session du Comite du patrimoine mondial matériel de l’UNESCO, tenue à Saint-Pétersbourg du 24 juin au 6 juillet 2012, a inscrit le << bien Tombouctou>> et le << Tombeau des Askia a Gao >> sur la liste du patrimoine mondial en péril, Madame le ministre à espèré que la semaine formule des recommandations utiles a la conduite des actions pour la récupération du nord et la consolidation de l’unité nationale du Mali.

Assane Koné

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Vers la célébration du millénaire de Tombouctou

A l’issue des travaux de l’édition 2012 de la semaine nationale du patrimoine culturel, les participants ont rappelé que le patrimoine culturel est le lieu d’émergence et de maturation de la conscience nationale. Mieux, ils ont conclu de son importance comme facteur de cohésion sociale, d’intégration et de développement, avant de constater avec beaucoup d’amertume la destruction et la profanation des biens du patrimoine culturel a Tombouctou.

Les participants, après avoir pris acte de la solidarité exprimée par la communauté internationale à travers l’UNESCO, ils ont recommandé la célébration du millénaire de Tombouctou et la prise de  toutes dispositions utiles pour la sauvegarde des manuscrits. Il a été décidé d’adapter les mécanismes traditionnels de résolution des conflits aux réalités nouvelles, en fonction de critères d’efficacité et de pertinence et de s’inspirer de certaines traditions pour améliorer la gouvernance. La semaine a aussi souhaité la restauration des valeurs civiques et l’équité sociale, en voie d’effritement, pour l’émergence d’un nouveau type d’homme capable de relever les défis du développement et d’éduquer les jeunes aux vertus de la tolérance et du dialogue. En plus de concevoir un système de reconnaissance envers des personnes qui font autorité en raison de leur sagesse ou de leur expérience, il a été décidé de cultiver le sens de la patrie et de l’intérêt national chez les jeunes.

A.K

 

 

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