“Cultivons la paix et la réconciliation à travers les mécanismes traditionnels de gestion des conflits”. C’est le thème d’un atelier d’information et de sensibilisation organisé le mardi dernier au CNDIFE par Enda-Mali avec le soutien de Caritas Allemagne. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Semaine nationale de la réconciliation et vise à informer et sensibiliser le grand public sur les enjeux de la paix et de la cohésion sociale et entend surtout renforcer les connaissances et les capacités des acteurs clés sur la problématique de la paix et de la réconciliation.
En plus des organisations de la société civile, cette rencontre a concerné aussi les Forces de sécurité sur le thème central : “Cultivons la paix et la réconciliation à travers les mécanismes traditionnels de gestion des conflits”. Premiers à intervenir, les représentants des chefs de quartier et du maire de la Commune III ont salué l’organisation de cette rencontre, eu égard à la crise sécuritaire que traverse notre pays.
Pour sa part, le directeur exécutif d’Enda-Mali, Baba Diarra, a rappelé que du point de vue des besoins sectoriels, l’impact de la crise a des conséquences humanitaires qui menacent la vie et la survie des populations. C’est dans ce cadre que le projet “Aide d’urgence pour les ménages vulnérables dans les régions de Kayes, Koulikoro et à Bamako, Mali, 2023-2024” a été initié par Enda-Mali en partenariat avec Caritas Allemagne à travers le projet d’aide urgence des ménages vulnérables dans les régions de Kayes, Koulikoro et le district de Bamako. Selon lui, la présente rencontre de dialogue intercommunautaire dans le district de Bamako constitue une contribution d’Enda-Mali à la Semaine nationale de réconciliation.
Pour M. Diarra, ce dialogue a pour objectif d’informer et sensibiliser le grand public sur les enjeux de la paix et de la cohésion sociale et permettra de renforcer les connaissances et les capacités des acteurs clés sur la problématique de la paix et de la réconciliation.
Le directeur exécutif d’Enda-Mali a remercié Caritas Allemagne et le gouvernement du Mali ainsi que ses services techniques déconcentrés et décentralisés pour leur soutien et leur accompagnement. “Ensemble, cultivons la paix et la réconciliation à travers les mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des conflits. Car la paix n’a pas de prix”, a exhorté Baba Diarra.
Le directeur exécutif d’Enda-Mali a fait une brève présentation de sa structure. A cet égard, il a rappelé qu’Enda-Mali est une ONG malienne à caractère associatif et à but non lucratif, membre du Réseau international Enda Tiers-monde. Elle a été créée officiellement en 1995 après huit ans d’activités sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports du Mali. Avec le gouvernement du Mali, poursuivra-t-il, Enda-Mali a signé l’accord-cadre des ONG le 13 juin 1995, accord-cadre mis à jour en 2007. A cet effet, elle intervient sur toute l’étendue du territoire malien dans un contexte politique, économique et social qui justifie son existence et ses interventions. Ses actions, soutenues par des partenaires au développement (ONG nationales et internationales, institutions internationales et gouvernements des pays développés), viennent en appui aux efforts de l’Etat à travers des gouvernements successifs qui initient constamment de nombreuses actions dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des maliens. Elles se concrétisent par des appuis directs aux populations sous la forme de projets et programmes mis en œuvre par Enda Mali et ses partenaires maliens.
“Enda-Mali s’est fixé comme vison jusqu’en 2035 : un Mali solidaire et en paix, respectueux des droits humains, de la justice et de la diversité culturelle où les différentes ressources sont reparties équitablement et gérées dans l’intérêt des générations actuelles et futures”, a-t-il révélé.
Avant d’ajouter que depuis sa création leur organisation intervient dans les domaines et secteurs d’activités aussi divers que variés, en l’occurrence : la protection, l’éducation et la formation professionnelle des enfants et jeunes, singulièrement ceux vivant dans les pires conditions dans les villes et en milieu rural, l’accompagnement des femmes et des jeunes dans leur autonomisation et leur meilleure implication dans la promotion et la gestion du développement local.
S’y ajoutent la lutte contre le VIH/Sida, notamment la transmission sexuelle du virus au sein des groupes exposés, la protection et la gestion durable de l’environnement, y compris l’hygiène, l’assainissement et de l’habitat dans les villes et les villages, l’accès des femmes à la propriété foncière, la cohésion sociale, la réconciliation et la paix et l’assistance humanitaire à travers la sécurité alimentaire, la nutrition, l’eau et l’assainissement.
Kassoum Théra
Bonjour
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