Dans la cadre de la semaine mondiale de l’entreprenariat, le siège du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) a abrité le 17 novembre 2016, au lancement officiel de l’association des jeunes femmes entrepreneures et la présentation des projets de l’incubateur «Bamako indicateur». C’était sous la présidence du président du Cnpm, Mamadou Sinsy Coulibaly.
Ce dernier a fait un survol sur le numérique dans les entreprises au Mali: défis, enjeux et perspectives. «L’avenir de demain c’est la numérisation.
Aujourd’hui, celui qui ne va pas vers la numérisation ne sera pas parmi nous demain. C’est dur et difficile, mais il faut l’innovation. C’est-à-dire, la numérisation, la dématérialisation dans la production de l’industrie, de l’administration. Il faut se connecter sur le cerveau artificiel en utilisant les mêmes machines numériques pour que tout soit parfait. Sans cela, on va toujours demandé des subventions de l’Etat et d’autres structures. Il faudrait aussi aller vers la dématérialisation de l’administration publique pour qu’on puisse acheter nos marchandises, avoir nos dossiers sans faire le déplacement.
Les jeunes doivent se battre pour que cette dématérialisation arrive», indique le président du Cnpm, Mamadou Sinsy Coulibaly. Seydou Sy, dans sa présentation des projets de l’incubateur «Bamako incubateur», a souligné que cette semaine est l’occasion d’inspirer les jeunes, les connecter et engager les leaders.
L’association des jeunes femmes entrepreneures est une association à but non lucratif qui s’inscrit dans cette optique. Incubateur pour les porteuses de projets de création d’entreprises en leur donnant la capacité de développer leur business grâce aux ressources internes voire externes qui seront mises à leur disposition. Elle est ouverte à toute femme entrepreneure. Elle a aussi pour objectif de : regrouper les jeunes entrepreneures quel que soit le secteur d’activités, promouvoir et encourager la création et le développement des entreprises dirigées par des jeunes femmes, former les membres de l’association dans diverses disciplines ayant trait à leur domaine d’activité (couture, stylisme, teinture, coiffure, restauration, industrie, agro-business, etc.), coacher les membres à travers la mise en relation avec des membres expérimentés et les nouvelles porteuses de projets. L’association mènera également des activités mensuelles, trimestrielles et annuelles conformément à son plan d’action. L’association a été mise en place selon les initiatrices pour palier à la situation non reluisante du taux de chômage au Mali qui se situe autour de 10,6% officiellement selon le rapport de l’Instat en 2015, avec une tendance marquée au niveau des jeunes diplômes et non diplômés (70% de la population active à moins de 35 ans).
H. B. Fofana