Selon une enquête d’opinion de la FES : Plus de 60% des Maliens n’ont pas confiance en leur justice

0

Après avoir effectué des enquêtes du 13 au 27 octobre 2018 sur la situation socio-politique du Mali, la Fondation FRIEDRICH EBERT STIFTUNG a présenté son rapport ce jeudi 14 mars 2019 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Il a été présenté par Sidiki GUINDO et le Directeur de programmes de la FES, Abdourhamane Dicko. Ledit rapport dénommé Mali-Mètre fait l’état de la pensée des Maliens sur des questions nationales.

Depuis novembre 2012, la Friedrich-Ebert-Stiftung mène des enquêtes d’opinion dans le but de contribuer à la recherche de solutions à la crise et des pistes d’amélioration de la gouvernance globale du Mali. Ces enquêtes d’opinion sont appropriées pour orienter les décisions politiques et incitent les populations à s’engager dans la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques.

Selon les responsables, cette dernière enquête a questionné les défis et priorités au niveau national et régional. Elle a passé en revue l’appropriation et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la sécurité (Forces de défense et de sécurité du Mali, BARKHANE, MINUSMA, EUTM, EUCAP Sahel Mali), la justice et la bonne gouvernance, la réconciliation ainsi que le processus électoral. L’enquête a intégré cette fois-ci le Médiateur de la République et l’Espace d’Interpellation Démocratique ainsi qu’EUCAP Sahel Mali.

A l’instar des autres enquêtes, cette édition fait encore ressortir des défis majeurs pour le Mali, qui sont : la justice en termes de confiance et de connaissance de son fonctionnement. La corruption et l’impunité, dont la perception n’a pas évolué depuis la dernière enquête.

A en croire le directeur de programmes, Abdourhamane DICKO, 60% des citoyens ne font pas confiance à la justice.  Pour la grande majorité de la population, le niveau de corruption au Mali est très élevé. Plus de 63% de la population est corrompue, précise les résultats de l’enquête Mali-Mètre.

Les principales raisons de la corruption évoquées par les citoyens sont : la pauvreté des populations qui s’élève à 48,6% ; le bas niveau des salaires et des revenus, les mauvais exemples des dirigeants et l’avidité ou cupidité, explique Dicko. S’y ajoutent l’impunité, l’ignorance des populations de leurs droits et devoirs, le poids des relations sociales.

Oumar SANOGO

Commentaires via Facebook :