Sécurité au sahel, règlement de la crise sécuritaire au Mali : Le forum civique de Bamako apporte sa contribution à travers un colloque international

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Amener les chercheurs et intellectuels africains à se pencher sur les problèmes africains de  manière autonome, lucide et sans complaisance;  analyser et mesurer à leur juste valeur, les enjeux géopolitiques et géostratégiques dont le continent est l’objet, croiser les regards avec ceux des chercheurs et intellectuels d’ailleurs en vue d’esquisser des alternatives crédibles aux politiques actuelles. Voilà quelques objectifs du colloque international organisé par le  forum civique de Bamako  dont les travaux ont débuté le lundi dernier dans un hôtel de la place.

Organisée par le forum civique de Bamako en partenariat avec la fondation Rosa Luxembourg d’Allemagne  et la Fondation Gabriel Péri de la France, c ette rencontre de haut niveau porte sur le thème ” Regards africains alternatifs sur les questions de sécurité au Sahel, les conflits et leur gestion en Afrique “. Ce colloque, faut-il le rappeler  regroupe  des experts   des questions sécuritaires  venant de la sous- région-ouest africaine,  d’Europe. Parmi ces personnalités on peut citer André Bourgeot chercheur au CNRS, Yanis Thomas association Survie France, Jean Paul Lecoq ancien député du parti communiste français,  Mme Christine Bucholz député au parlement allemand. S’y ajoutent l’ancien président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire Mamadou Koulibaly, Ibni Oumar Mahamat Saleh Brahim du mouvement du 3 février du Tchad. Au cours des travaux, il est attendu tout naturellement des communications des experts maliens.

Les participants vont durant ces  trois jours de travaux  se pencher sur les questions liées à la sécurité et aux conflits qui déchirent le continent africain avec comme conséquences les guerres, la famine, les maladies (pandémies du sida, Ebola, paludisme) et y apporter des solutions justes et réalistes conformément aux aspirations des peuples.

Le président du forum civique de Bamako l’ancien ministre Pr Issa N’Diaye, dans son mot de bienvenu a rappelé  que le continent africain est malade des  ingérences extérieures.

Ces interventions extérieures sont le fruit de notre dépendance au système de vie des occidentaux dont nous   avons copié les institutions, le système de sécurisation, la mode de vie à l’image. Il faudrait que nous africains se rendent à l’évidence que l’espoir ne viendra pas de l’Europe ou de l’Amérique pour résoudre nos problèmes mais plutôt de l’Afrique ” a souligné le Pr Issa N’Diaye.

Pour la représentante de la Fondation Gabriel Péri de France Lila Chouli, leur fondation n’a pas toujours soutenu la politique extérieure de la France en Afrique, comme le récent déploiement des forces  françaises dans le sahel à travers l’opération Barkhane.

Nous pensons que barkhane viole la souveraineté des Etats  dans lesquels elle est déployée ” a soutenu Lila Chouli.

Même son de cloche chez Mme Christine Bucholz député du parti d’opposition Die Linke au parlement allemand qui a aussi fustigé les interventions extérieures occidentales en Afrique qui s’apparentent à une main mise sur l’économie de ces pays.

Le  Directeur de Cabinet du Premier ministre, Abraham Bengaly  dans son discours d’ouverture des travaux a au nom du Premier ministre réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir toute initiative tendant à la sécurisation du sahel et plus particulièrement du Mali dont la situation doit   requérir une plus grande  attention.

    Kassoum THERA

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