L’insécurité en Commune I et environs est un casse-tête chinois pour la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarébougou, qui n’arrive pas à faire voir à la population son ardeur à la tâche.
Pour la sécurité en Commune I, N’Gabakoro-Droit, Moribabougou, Sangarébougou, Safo, Djalakorodji, soit une superficie de 876 km2, la Brigade territoriale (BT) de gendarmerie de Sangarébougou est la principale intervenante. Mais sa dédicace à la mission est peu sentie par la population à cause de l’insécurité grandissante dans ces zones due à l’insuffisance des moyens de travail et l’étendue du territoire confié.
Suite au cambriolage de la station d’essence “Dia Négoce” de Moribabougou (5 hommes armés ont emporté plus de 2 millions de F CFA et des téléphones), nous nous sommes transporté à la Brigade territoriale de Sangarébougou, en charge de l’enquête, pour nous imprégner de l’état de l’évolution des investigations en cours et de sécurité en général dans la zone.
Le commandant de cette BT, le sous-lieutenant Konanou Pascal Dakono, sur la situation sécuritaire de sa zone d’intervention, note que ses éléments font beaucoup d’efforts, mais regrette qu’ils disposent de peu de moyens pour assurer la sécurité de toute la zone.
Ce que beaucoup ne comprennent pas et pensent que la Brigade ne fait pas bien son travail. “Aucune disposition de sécurité n’existe à Moribabougou bien que la zone soit un repère de vagabonds. La patrouille passe très rarement ici”, souligne le gardien de “Dia-Négoce”, Batoma Coulibaly.
Le commandant de la Brigade territoriale de Sangarébougou, le sous-lieutenant Dakono, reconnaît l’insécurité de ses zones d’intervention. “Oui l’insécurité est là”, dit-il. Et de préciser que cette situation découle de plusieurs facteurs.
Tout d’abord, il cite le dispositif sécuritaire qui n’est pas à hauteur de souhait pour faire convenablement le travail, la BT ne disposant que d’un véhicule et d’une quarantaine d’éléments. Elle est amoindrie par le renfort au nord et la formation.
De plus, la zone d’intervention est très grande pour la seule Brigade de Sangarébougou, relève-t-il. Avec le seul véhicule et si peu d’éléments, le sous-lieutenant Konanou Pascal Dakono et ses hommes doivent assurer la sécurité de la Commune I, de N’Gabakoro-Droit, de Moribabougou, de Sangarébougou, de Safo et de Djalakorodji, soit une superficie de 876 km2. Ce qui fait que la patrouille ne peut pas couvrir toutes les zones en même temps.
Cette insécurité s’explique aussi par la situation de la zone d’intervention car, précise-t-on, les bandits préfèrent toujours les périphéries de la ville pour se mettre à l’abri. A cela, le commandant de brigade greffe le problème de carburant pour le bon déroulement des patrouilles et d’autres interventions.
Il pense que le soutien des bonnes volontés sera d’une grande utilité pour le succès des missions. Il a promis de s’investir afin que les cambrioleurs de la station “Dia Négoce” répondent de leur acte devant les juridictions compétentes.
Il invite les populations à collaborer et à informer à temps la Brigade dès qu’une situation se présente, car, à l’en croire, quand on prend trop de temps avant d’informer la gendarmerie, il est difficile que l’enquête aboutisse.
Puisse-t-il être entendu !
Youssouf Coulibaly