A l’initiative du syndicat de la sécurité aéroportuaire du groupe Sécuricom, le personnel de cette entreprise s’était rassemblé, hier lundi 17 mars 014, devant les locaux de la direction pour exprimer son mécontentement. Le principal orateur était le Secrétaire général Abdramane Tabouré. Les travailleurs réclamaient leurs salaires, la libération de leurs camarades détenus au 9ème Arrondissement, ainsi que la levée de toutes les sanctions visant leurs camarades syndicalistes.
Selon le secrétaire général, depuis plus de 14 ans certains travailleurs souffrent le martyre à causer des mesures coercitives de la direction. Le personnel serait payé en deçà de ses attentes surtout pour le personnel mis à la disposition de la Minusma ou de l’Union Européenne.
La direction du sécuricom se taillerait la part du lion et ne donnerait qu’une somme minime en guise de salaire aux agents sur le terrain. Le personnel est révolté contre cette situation et parle d’une exploitation de l’homme par l’homme.
Le secrétaire général, principal animateur de cette manifestation devant les locaux de la direction, est revenu largement sur les tenants et les aboutissants de cette lutte qui est engagée dans le seul but de défendre les intérêts des travailleurs. Abdramane Tabouré s’explique; “les gens sont payés par affinité; il n’y a pas de plan de carrière à Sécuricom; il y a pas d’accord d’établissement entre la Direction et les agents pour ne pas dire que c’est l’exploitation de l’homme par homme”.
Le secrétaire général dénonce un bicephalisme syndical qui serait créé par la direction, en ayant mis un bureau parallèle en place pour rivaliser avec les syndicats représentatifs des travailleurs.
Le sit-in de mécontentement organisé par le personnel, hier, fait suite à une grève-absence de 72 heures.
En réponse aux informations selon lesquelles la direction du groupe Sécuricon a procédé au remplacement de certains responsables syndicaux, le secrétaire général Tabouré affirme que Sécuricom est entrain de recruter des gens qui n’ont même pas d’expérience, ni de niveau ou de qualification, pour assurer la sécurité des clients.
“Le Mali est un pays de droit, s’il n’y a pas de satisfaction à nos doléances nous allons procéder, dans les jours qui viennent, à une marche pour informer qui de droits de notre situation”, a ajouté le secrétaire général.
Alpha C. SOW
