L’atmosphère est délétère entre la Direction générale de la société de gardiennage, Sécuricom et certains travailleurs de cette boite. Une crise de confiance née à la suite de la décision prise par la direction de redéployer des agents en service à l’aéroport Bamako Sénou. Une mesure qui, de toute évidence touche à des intérêts inavoués.
Pour justifier leur insoumission, ils (les meneurs de ce mouvement) jouent à la victimisation en criant sur tous les toits que cette décision (de la direction) est une cabale montée contre eux. Dans la foulée et pour imposer leur maintient à l’aéroport, ces travailleurs mettent sur pied un comité syndical de la sûreté aéroportuaire. Qui multiplie aujourd’hui les actes de déstabilisation au sein de la société. Ainsi, le vendredi 19 mars dernier, ils observaient une grève de 72 heures, avant de remettre ça le lundi dernier : sit-in devant la direction générale de Sécuricom, à Bamako Coura, non loin de la BIM Sa. Il y a même une marche qui est projetée…Pour ramener l’accalmie au sein de la première société de gardiennage (la plus crédible sur la place) la direction régionale du travail du district a tenté de concilier les deux parties. Mais, les grévistes restent de marbre. Ils revendiquent, entre autres, la reconnaissance par leur direction du comité syndical de l’aéroport et exigent le retrait d’un préavis de licenciement pris contre des délégués syndicaux. Rien ne justifie pourtant ces revendications, d’autant qu’elles posent des problèmes qui n’ont jamais existé, indique t-on à la Direction de la société.
En effet, contrairement à tout ce qui est dit et qui fait état d’un bras de fer entre la direction de Sécurisom et le syndicat, la réalité semble toute autre. «Il implique quelques individus qui, pour des raisons non avouées, rejettent une décision de mutation de la direction générale de Scuricom», précise t-on. Et pour arriver à leur fin, ils instrumentalisent les autres travailleurs. Au même moment, le Directeur général de Sécuricom est accusé de ne pas accepter un comité syndical à l’aéroport et/ou de piétiner le droit des agents. «Faux et archi faux. Le Directeur a toujours prêté une oreille attentive aux doléances des travailleurs. Et c’est lui-même qui a décidé d’étoffer ses services en introduisant une division chargée des affaires sociales et syndicales », indiquent des responsables de la société.
Des agents qui refusent d’être déployés
Pour sa part, le directeur général, M Sidibé, affirme : «Je n’ai aucun problème avec le syndicalisme de Sécuricom, ni d’ailleurs avec le mouvement syndical en général. Un mouvement syndical est nécessaire pour la défense des intérêts des travailleurs. J’ai un problème avec quelques agents qui refusent d’être déployés ailleurs qu’à l’aéroport». Et le droit que lui confère la législation du travail ? En tant qu’employeur, il peut modifier le lieu d’affectation de tout salarié selon les besoins de service. Un droit qui est également précisé en des termes clairs dans le règlement intérieur du Groupe Sécuricom.
Le patron de Sécuricom explique ensuite les raisons qui l’ont conduit procéder à ce redéploiement des agents. Tout est parti, selon lui, des douloureux évènements qu’a connus notre pays en 2012. Pendant cette période, l’aéroport tait resté fermé pendant un moment et les activités des compagnies perturbées durant au moins 8 mois. Selon lui, Sécuricom qui participe à la surveillance aéroport a été affecté. Elle (la société) a perdu 63% de son chiffre d’affaires et aurait pu procéder à des licenciements pour motif économique. «Cependant aucun licenciement économique n’a été opéré encore moins une diminution de salaires», a ajouté M Sidibé. Bien au contraire. Pour protéger les salariés pendant ces moments difficiles «ils ont tous été déployés au sein du Groupe Sécuricom».
Pour le Directeur Général, encore une fois le problème a été déplacé. Il s’agit de gens qui ne veulent pas bouger de l’aéroport de Bamako Sénou pour des raisons qu’eux seuls connaissent…
Ce sont ces gens qui se cramponnent sur des avantages mystérieux qui font aujourd’hui peser des menaces sur la vie et l’existence même de la société Sécuricom. Et la menace ne faiblit pas.
Oumar Diamoye
EST-CE QUE CES MALHEUREUX TRAVAILLEURS DU SECURICOM SONT IMMATRICULES A L’INPS? C’EST LA OU LE BAS BLESSE!
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