Après la mise en place des comités syndicaux des impôts, place à celle de la Section nationale des travailleurs des impôts (Syntim) qui connait de grandes difficultés depuis un certain moment. La semaine dernière, toutes les chirurgies ont échoué pour la mise en place d’un bureau consensuel.
La première tentative de la mise en place du bureau a eu lieu le jeudi 7 septembre 2023 à la direction générale des impôts (DGI). Dès 8 h, les délégués, venus de partout de l’intérieur du Mali, avaient pris d’assaut la grande salle de conférence de la DGI. La presse était présente. Après plusieurs heures de tractations dans le bureau du directeur général, selon une source bien introduite, il n’y a pas eu de consensus.
Dans la même journée, aux environs de midi, Moussa Sissoko, le secrétaire par intérim du comité de la DGI et président de la commission d’organisation est sorti de la salle manu militari.
Avant de quitter, il a confié avoir été interpellé par la sécurité d’Etat et qu’il partait répondre. Après cette action, la mise en place du bureau a été suspendue ce jour pour une date ultérieure. Moussa Sissoko est rentré chez lui le même jour après les heures de travail mais n’a pas voulu rentrer dans d’autres détails.
Le jeudi dernier aussi, une autre tentative a été menée. Les délégués ont été convoqués tantôt à la DGI, disent certains, tantôt à la Bourse du travail ou au Mémorial Modibo Kéita, assurent d’autres. Le jour même, une forte délégation de la tendance de Dr. Ali Ousmane Dao s’est présentée à la Bourse du travail. Ladite délégation qui venait de quitter la DGI, a appris qu’à la Bourse aussi, qu’il n’y avait pas de mise en place de bureau.
Au même moment, nous apprenons, qu’une autre délégation des impôts était présente au Mémorial Modibo Kéita pour une mise en place de bureau. Moussa Sissoko et ses hommes ne sont pas partis au Mémorial et sont restés toute la journée à la Bourse du Travail.
A la fin de la journée du jeudi 21 septembre, au Mémorial Modibo Kéita, un bureau syndical est mis en place avec un certain Soungalo Traoré. A la Bourse du travail, Sidi Salam Diallo porte-parole, du comité syndical des impôts, remerciait le Syndicat national des travailleurs de l’administration (Syntade), organe chargé de la supervision de la mise en place du Syntim, pour son impartialité et sa neutralité.
Aux dires de Sidi Salam, le Syntade ne reconnait pas le bureau de Soungalo Traoré et que le samedi 23 septembre, la Syntade se réunira pour décider une autre date pour la mise en place du bureau de la section.
Selon plusieurs sources, la mise en place du bureau de Soungalo n’a pas été supervisée par le Syntade qui cherchait coûte que coûte un consensus entre les deux camps. “La réunion du samedi du Syntade a décidé refaire les choses et demandé au comité syndical de le saisir par écrit afin qu’il fixe une autre date conformément aux règles qui régissent leur syndicat”, a clamé une source proche de la tendance de Dr. Ali Ousmane Dao.
Une vraie bataille de titans existe désormais entre les soldats de l’économie malienne (Soungalo Traoré/Dr. Ali Ousmane Dao) sur un fond politique qui ne dit pas son nom. Le candidat Ali Ousmane Dao est vendu par ses adversaires sur un plateau de coloration politique. Ils l’accusent d’être contre les autorités de la Transition, ce que ne cessent de démentir ses soutiens. En attendant, les regards sont tournés vers le Syntade et le cas échéant, la justice aura le dernier mot entre les parties.
Koureichy Cissé
